Berry : Ce que Feltman ne sait pas, c’est que sayyed Nasrallah est mon alter ego...

Le nuage d'irritation et de frustration qui empoisonnait les relations entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, depuis la publication par le quotidien al-Akhbar de certaines dépêches diplomatiques américaines concernant des députés et des membres d'Amal semble s'être dissipé. Après les nombreuses déclarations de proches de Berry saluant le dernier discours du « sayyed », Nabih Berry lui-même a pris la parole au cours d'une réunion du bureau politique d'Amal pour affirmer que le problème du secrétaire d'État adjoint américain Jeffrey Feltman, c'est qu'il ne connaît pas la nature des liens qui m'unissent à sayyed Nasrallah. « Il procède à des analyses sèches et théoriques, ignorant que nous entretenons des relations de conscience, avant d'être politiques. Ce qu'il ne sait pas non plus, c'est que sayyed Nasrallah, c'est mon alter ego. Tout ce qui le touche me touche aussi. D'ailleurs, il a été formé dans les rangs du mouvement Amal dont les frères sont encore membres. J'ai ainsi personnellement empêché son frère Jihad (responsable d'Amal dans la banlieue sud) de paraître pendant la guerre de juillet car il ressemble beaucoup au sayyed sans le turban, et je craignais qu'il lui arrive quelque chose... », a-t-il ajouté. Berry a encore affirmé qu'il avait de nombreux points communs avec Nasrallah sur le plan personnel et humain. Sans compter le fait que l'expérience de la résistance les a fondus dans le même moule et que tous deux partagent la même lecture des événements, même si les méthodes utilisées diffèrent.