Frangié aurait dit qu’"un accord de paix avec Israël aiderait à se débarrasser du problème du Hezbollah"

Le chef des Marada, le député Sleimane Frangié, aurait confié, durant une réunion en date du 27 octobre 2008 avec l’ambassadrice américaine de l’époque, Michelle Sison, que le président syrien Bachar el-Assad avait proposé à son homologue libanais, le président Michel Sleiman, l’établissement de pourparlers directs entre le Liban, en partenariat avec la Syrie, et Israël, pour "résoudre" la question des armes du Hezbollah. C’est en tout cas ce que révèle un câble américain rendu public hier par WikiLeaks.
Selon ce câble, qui porte le numéro "153808" et qui est daté du 29 octobre 2008, M. Frangié aurait affirmé que "le président syrien Bachar el-Assad avait demandé à son homologue libanais, Michel Sleiman, d’ouvrir des négociations directes avec Israël, lors de la visite de ce dernier à Damas les 13 et 14 août 2008". "La Syrie et le Liban partagent les mêmes intérêts concernant la volonté de parvenir à un accord de paix avec Israël", aurait dit M. Frangié, selon le câble.
Il a ajouté que "cela permettrait de se débarrasser du problème du Hezbollah", estimant que les partis du 14 Mars "refusent les négociations directes (avec Israël) parce que, aveuglés par leur haine de la Syrie, ils préfèrent le statu quo suivant : ni guerre ni paix".
Toujours selon le câble US, Sleimane Frangié se serait opposé à la formation d’un troisième bloc chrétien sous l’égide du président Sleiman, et aurait accusé le chef des Forces libanaises Samir Geagea d’avoir fait avorter les efforts de réconciliation entre son parti et les Marada. Il aurait également défendu le déplacement de son allié, le chef du CPL, Michel Aoun, en Iran à l’époque, ainsi que l’action menée par le Hezbollah en mai 2008.