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Le Liban dans WikiLeaks : fuites et révélations

Les indications de WikiLeaks sur les propos de Geagea sont hors contexte, soulignent les FL

Le département d'information des Forces libanaises a publié hier un communiqué dans lequel il apporte des précisions concernant les indications rapportées par WikiLeaks au sujet de la teneur d'un entretien que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a eu en mai 2008 avec l'ambassadrice des États-Unis à l'époque, Mme Michelle Sison. Selon WikiLeaks, dont les révélations ont été reprises par le quotidien al-Akhbar, M. Geagea aurait souligné devant Mme Sison que les FL « disposent de 10 000 combattants ».
Le communiqué FL précise sur ce plan que les propos de M. Geagea, tels que rapportés par WikiLeaks, ont été sortis de leur contexte. Les FL soulignent d'abord que l'élément le plus important de l'information en question est la date à laquelle l'entretien de M. Geagea avec l'ambassadrice US a eu lieu, en l'occurrence le 9 mai 2008. « À cette date, relève notamment le communiqué, le Hezbollah bombardait la Montagne (tenue par le PSP) et lançait des attaques contre les villages de la Montagne, de même qu'il prenait d'assaut les quartiers, les rues et les ruelles de Beyrouth. Par voie de conséquence, les propos rapportés par cette dépêche (de WikiLeaks) ne peuvent être compris qu'à la lumière des événements que vivait le pays lors de l'offensive du 7 Mai » (menée par le Hezbollah).
Et les FL d'ajouter : « Il faut donc prendre en considération les circonstances dans lesquelles M. Geagea a dit qu'il disposait de 10 000 combattants. Le plus important, c'est que M. Geagea a parlé de combattants au cas où l'armée ne parviendrait pas à protéger les régions libanaises dans leur ensemble, ce qui illustre le fait que l'option prioritaire est l'armée. Comme le précise la dépêche, M. Geagea a demandé que des pressions soient exercées sur le commandant de l'armée pour protéger la population, les institutions légales et le Grand Sérail. Il ressort aussi (de la dépêche de WikiLeaks) que la seconde option (de M. Geagea) était une force de frappe arabe. D'ailleurs, M. Geagea avait réclamé publiquement dans les médias le déploiement d'une force arabe. L'autodéfense n'est donc que l'ultime choix. Ce qui est encore plus clair dans le document publié, c'est que les Forces libanaises n'ont pas d'armes. » D'après le document publié, note-t-on, M. Geagea a souligné qu'il pouvait disposer de 10 000 « combattants », mais que ces derniers avaient besoin d'armes.
Après avoir affirmé que les positions adoptées par M. Geagea lors d'entretiens à huis clos ne diffèrent en rien de ses positions publiques, le communiqué FL déplore le fait que la teneur de la discussion de M. Geagea avec l'ambassadrice US, le 9 mai 2008, ait été sortie de son contexte, notamment temporel. En conclusion, le communiqué relève qu'il a été prouvé que les documents rapportés par WikiLeaks sont peu crédibles car ils émanent de procès-verbaux non officiels, non approuvés par les deux parties concernées et basés, de surcroît, sur des notes et des informations transmises par des personnes qui n'ont pas de qualité officielle.

Zahra et Moussaoui
Notons sur ce plan que dans une déclaration à la Futur News, le député Antoine Zahra a relevé que le document de WikiLeaks précise clairement que les « combattants » dont il était question « avaient besoin d'armes ». « Nous n'avons jamais envisagé d'armer les Forces libanaises et nous refusons de retourner à l'époque de l'organisation armée, de l'anarchie et de la guerre civile », a déclaré à cet égard Antoine Zahra.
Signalons enfin que le député Hussein Moussaoui, membre du bloc du Hezbollah, a accusé hier les FL et le Courant du futur d'avoir mis sur pied et entraîné des milices « afin de faire face militairement à la résistance pour provoquer une discorde servant les intérêts du projet américano-israélien ».
Le département d'information des Forces libanaises a publié hier un communiqué dans lequel il apporte des précisions concernant les indications rapportées par WikiLeaks au sujet de la teneur d'un entretien que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a eu en mai 2008 avec l'ambassadrice des États-Unis à l'époque, Mme Michelle Sison. Selon WikiLeaks, dont les révélations ont...