Un ministre qui coiffe certains « services » réputés d'utilité publique, un ministre de l'Intérieur, qui plus est, peut-il fermer les yeux sur certains comportements déviants, dans une vaine tentative d'assurer la paix civile ou de se concilier les protagonistes ? Car chercher noise aux séides de telle association (au sens de l'article 335 du code pénal) ou de telle autre, pourrait perturber l'entente nationale !
Mais nous dira-t-on : la prise d'assaut de l'aéroport par « l'inénarrable », devait-elle, nécessairement entraîner une intervention des forces de sécurité pour satisfaire aux exigences de certains ultras, qui ne rêvent que plaies et bosses ? Devait-on engager des poursuites, pour si peu? La passivité de l'administration lors de l'occupation du centre-ville n'a-t-elle pas constitué un précédent en son temps ?
Eh oui ! Faire preuve de la plus grande retenue (utmost restraint), de la langue de bois diplomatique, devrait prévaloir. Et tant pis si on « porte atteinte à l'autorité de l'État, à son prestige ou à ses institutions civiles, militaires, économiques ou financières » (art. 335 susmentionné). C'est le prix à payer pour remettre à plus tard les questions sérieuses, c'est-à-dire la déflagration.
Un passé de militant de la bonne gouvernance et de la transparence, Monsieur le Ministre, ne doit pas être inhibant ! Et le « ministère de la peur » dont vous tenez les rênes n'est pas un chapitre franciscain !
S'il y eut constat d'impuissance, pourquoi ne pas rendre votre tablier ? Ne serait-ce qu'en signe de protestation !
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