Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

L’ obsession du virtuel

Nazira A. SABBAGHA
Plus de 230 millions d'internautes de par le monde s'adonnent à des jeux divers, dont 73 millions se réunissent chaque mois pour le seul Farmville, un jeu de « gestion » lancé il y a quelque temps pour que le joueur puisse créer sa propre ferme virtuelle. Ainsi, pour chercher à développer celle-ci, il lui faudra planter des arbres et des légumes, ou élever des animaux. Il pourra à tout moment suivre les progrès des amis, échanger des biens avec eux ou les inviter à découvrir le jeu. Pour beaucoup de Libanais, cet échange virtuel est devenu une vraie obsession. Les gens ne sont plus intéressés ni par les nouvelles, ni par la politique, ni même par leurs problèmes quotidiens. Au volant, ils ont hâte d'arriver à temps pour arroser leurs plantes ou replanter différentes variétés de fruits et légumes. S'ils vous rendent visite, ils vous demandent si vous avez un ordinateur et se retirent pour acheter à la hâte quelques briques. Au bureau, ils sont prêts à tout abandonner pour voir si leurs plats ne sont pas brûlés. En bref, un jeu de gestion sans fin, mais dangereux pour le moral car il nécessite une présence régulière et une interaction importante qui commence à faire son effet sur beaucoup de Libanais, perplexes, hagards, enfermés à domicile au lieu de sortir pour humer l'air frais, être en contact avec la vraie nature et planter réellement son jardin, même s'il ne reste dans notre pays défiguré que très peu d'espace vert.

Nazira A. SABBAGHA

Plus de 230 millions d'internautes de par le monde s'adonnent à des jeux divers, dont 73 millions se réunissent chaque mois pour le seul Farmville, un jeu de « gestion » lancé il y a quelque temps pour que le joueur puisse créer sa propre ferme virtuelle. Ainsi, pour chercher à développer celle-ci, il lui faudra planter des arbres et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut