Rouge ou vert, ça ne veut rien dire !

L'histoire des signalisations au Liban a apporté un petit « plus » au chaos quotidien des Libanais.
En effet, avant l'installation des nouvelles signalisations, on éprouvait un certain stress au moment de traverser un carrefour par exemple. À présent, il y a un stress d'un autre genre : le respect des feux.
Nous, les Libanais, on n'a que faire de toutes ces couleurs. Rouge ou vert, on passe si on a envie.
Si le rouge nous gêne, on passe. Si on est contre le vert, on se fige, comme ça.
Avec l'orange, par contre, c'est le désastre. On ne sait plus quoi faire : on avance, on s'arrête, on klaxonne, on accélère...
En tout cas, l'orange c'est inexplicable et incompréhensible.
Une fois le feu au rouge, je m'arrête. Derrière moi, logiquement, on klaxonne. C'est un fait, on klaxonne trop chez nous. Malheureusement pour les automobilistes derrière moi, je n'avance pas. Par contre, un monsieur arrêté à ma hauteur, qui apparemment a eu mal aux oreilles, brûle le feu sans le vouloir. Tout le monde, ravi, l'a suivi.
Deux secondes plus tard, le feu est vert, je passe et croise de nouveau ces quelques voitures dont les conducteurs étaient tellement pressés aux feux précédents. Il est évident que leur ruse n'avait servi à rien...
Le problème, très grave au Liban, c'est que la loi ne règne pas.
La force appartient aux gens qui se moquent de la loi.