La Turquie va augmenter le débit de l'Euphrate vers la Syrie et l'Irak, selon le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmad Davutoglu, alors que le faible niveau de l'eau affecte sévèrement les agriculteurs syriens.
Dans un entretien à la chaîne BBC, M. Davutoglu a indiqué que le débit sera augmenté à 600 mètres cubes par seconde (m3/s) « dans les jours à venir ».
Selon un accord signé en 1987 entre la Turquie, la Syrie et l'Irak, Ankara doit laisser passer 500 m3/s d'eau à travers la frontière syrienne. L'Irak doit récupérer 58 % de cette quantité, conformément à un accord syro-irakien conclu en 1989.
L'approvisionnement en eau est un problème de plus en plus important pour la Syrie, qui a subi deux années consécutives de faibles pluies et de sécheresse.
Les récoltes de blé ont été divisées de moitié l'année dernière en raison du faible niveau d'eau, obligeant le pays à annuler les contrats d'exportations et à importer du blé pour la première fois depuis des années. Le secteur agricole en Syrie représente près de 20 % du PIB du pays.
L'ampleur de la crise dans les régions agricoles s'est traduite par un appel sans précédent des Nations unies à lever 20 millions de dollars pour soutenir un million de personnes dans le nord-est du pays, principalement des éleveurs et des agriculteurs, affectés par « la pire période de sécheresse de ces quatre dernières décennies ».
La Syrie n'a pas réussi à lever la somme voulue, et la migration des régions rurales vers les grandes villes s'est accentuée, particulièrement vers Damas.
Lors de la conférence annuelle des secteurs céréaliers, tenue à Hama le 24 mai, les autorités ont tenté de rassurer les producteurs. « Le gouvernement n'a pas et ne va pas arrêter de subventionner l'agriculture », a déclaré le ministre de l'Agriculture, Adel Safar, cité dans la presse.
Outre la sécheresse, les agriculteurs syriens ont été touchés par la hausse des prix des combustibles décidée l'année dernière et par la libéralisation des prix des engrais.
Les crédits bancaires au secteur agricole ont également baissé l'année dernière à 11 % du total des crédits, soit seulement la moitié de la contribution du secteur à l'économie.
Le gouvernement syrien soutient l'agriculture par différents moyens, notamment en fournissant les matières premières à des prix subventionnés, en octroyant des crédits subventionnés et en achetant les récoltes à des prix supérieurs à ceux du marché.
Deux autres mesures importantes ont été prises ces deux dernières semaines. Un décret présidentiel a allongé l'échéance de la dette des agriculteurs auprès de la banque agricole publique, et annulé les paiements d'intérêt. Le gouvernement a également annoncé avoir versé un milliard de livres syriennes au Fonds de soutien à l'agriculture.
En coopération avec : The Syria report
Dans un entretien à la chaîne BBC, M. Davutoglu a indiqué que le débit sera augmenté à 600 mètres cubes par seconde (m3/s) « dans les jours à venir ».
Selon un accord signé en 1987 entre la Turquie, la Syrie et l'Irak, Ankara doit laisser passer 500 m3/s d'eau à travers la frontière syrienne. L'Irak doit récupérer 58 % de cette quantité, conformément à un accord syro-irakien conclu en 1989.
L'approvisionnement en eau est un problème de plus en plus important pour la Syrie, qui a subi deux années consécutives de faibles pluies et de sécheresse.
Les récoltes de blé ont été divisées de moitié l'année dernière en raison du faible niveau d'eau, obligeant le pays à annuler les contrats d'exportations et à importer du blé pour la première fois depuis des années. Le secteur agricole en Syrie représente près de 20 % du PIB du pays.
L'ampleur de la crise dans les régions agricoles s'est traduite par un appel sans précédent des Nations unies à lever 20 millions de dollars pour soutenir un million de personnes dans le nord-est du pays, principalement des éleveurs et des agriculteurs, affectés par « la pire période de sécheresse de ces quatre dernières décennies ».
La Syrie n'a pas réussi à lever la somme voulue, et la migration des régions rurales vers les grandes villes s'est accentuée, particulièrement vers Damas.
Lors de la conférence annuelle des secteurs céréaliers, tenue à Hama le 24 mai, les autorités ont tenté de rassurer les producteurs. « Le gouvernement n'a pas et ne va pas arrêter de subventionner l'agriculture », a déclaré le ministre de l'Agriculture, Adel Safar, cité dans la presse.
Outre la sécheresse, les agriculteurs syriens ont été touchés par la hausse des prix des combustibles décidée l'année dernière et par la libéralisation des prix des engrais.
Les crédits bancaires au secteur agricole ont également baissé l'année dernière à 11 % du total des crédits, soit seulement la moitié de la contribution du secteur à l'économie.
Le gouvernement syrien soutient l'agriculture par différents moyens, notamment en fournissant les matières premières à des prix subventionnés, en octroyant des crédits subventionnés et en achetant les récoltes à des prix supérieurs à ceux du marché.
Deux autres mesures importantes ont été prises ces deux dernières semaines. Un décret présidentiel a allongé l'échéance de la dette des agriculteurs auprès de la banque agricole publique, et annulé les paiements d'intérêt. Le gouvernement a également annoncé avoir versé un milliard de livres syriennes au Fonds de soutien à l'agriculture.
En coopération avec : The Syria report
La Turquie va augmenter le débit de l'Euphrate vers la Syrie et l'Irak, selon le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmad Davutoglu, alors que le faible niveau de l'eau affecte sévèrement les agriculteurs syriens. Dans un entretien à la chaîne BBC, M. Davutoglu a indiqué que le débit sera augmenté à 600 mètres...
