De sacraliser une nouvelle fois un parti qui a plus que jamais besoin de s'installer dans un état de guerre permanent. Simple affaire de marketing donc. En tirant constamment les sonnettes d'alarme, le Hezbollah évite de prêter le flanc aux questions délicates.
Pour quelles raisons les Libanais éliraient d'ailleurs un « parti de Dieu » alors que leur pays est par essence pluriel, perçu par les pays arabes comme un havre de liberté et comme le creuset de la diversité culturelle ? Pourquoi porteraient-ils au pouvoir un parti qui, rien que dans son appellation, limite considérablement les attentes des Libanais ?
Certes, la seule alternative qui s'offre aujourd'hui aux Libanais est de « respecter le résultat des urnes ». Car accepter conduit fatalement les différentes composantes d'une même mosaïque sociale à se respecter, à s'écouter. Voire, pourquoi pas à construire ensemble un avenir commun, fondement de toute nation en devenir.
Seulement voilà. Un processus démocratique peut-il, doit-il pouvoir mener un pays vers un changement radical qui aurait pour effet de saborder les bases d'un État de droit, d'un État démocratique ? La démocratie est-elle seulement la loi du nombre ? Et si tel est réellement le cas, comment expliquer que le Liban ait délibérément adopté une démocratie consociative qui tienne compte, de manière infaillible, du fragile équilibre communautaire national ? Que faire d'un processus démocratique qui aurait pour résultat de bafouer cet équilibre branlant, mais aussi les droits de l'homme et les libertés fondamentales d'un pays ?
En 1992, le Hezbollah avait longuement hésité avant d'accepter de participer aux élections législatives. Dix-sept années plus tard, discours après discours, guerre après guerre, ce parti maîtrise désormais avec brio les ficelles de la vie politique, mais continue d'omettre un détail, et non des moindres : la nécessité absolue de séduire les Libanais. Et, accessoirement, de les rassurer.
Pour quelles raisons les Libanais éliraient d'ailleurs un « parti de Dieu » alors que leur pays est par essence pluriel, perçu par les pays arabes comme un havre de liberté et comme le creuset de la diversité culturelle ? Pourquoi porteraient-ils au pouvoir un parti qui, rien que dans son appellation, limite considérablement les attentes des Libanais ?
Certes, la seule alternative qui s'offre aujourd'hui aux Libanais est de « respecter le résultat des urnes ». Car accepter conduit fatalement les différentes composantes d'une même mosaïque sociale à se respecter, à s'écouter. Voire, pourquoi pas à construire ensemble un avenir commun, fondement de toute nation en devenir.
Seulement voilà. Un processus démocratique peut-il, doit-il pouvoir mener un pays vers un changement radical qui aurait pour effet de saborder les bases d'un État de droit, d'un État démocratique ? La démocratie est-elle seulement la loi du nombre ? Et si tel est réellement le cas, comment expliquer que le Liban ait délibérément adopté une démocratie consociative qui tienne compte, de manière infaillible, du fragile équilibre communautaire national ? Que faire d'un processus démocratique qui aurait pour résultat de bafouer cet équilibre branlant, mais aussi les droits de l'homme et les libertés fondamentales d'un pays ?
En 1992, le Hezbollah avait longuement hésité avant d'accepter de participer aux élections législatives. Dix-sept années plus tard, discours après discours, guerre après guerre, ce parti maîtrise désormais avec brio les ficelles de la vie politique, mais continue d'omettre un détail, et non des moindres : la nécessité absolue de séduire les Libanais. Et, accessoirement, de les rassurer.
De sacraliser une nouvelle fois un parti qui a plus que jamais besoin de s'installer dans un état de guerre permanent. Simple affaire de marketing donc. En tirant constamment les sonnettes d'alarme, le Hezbollah évite de prêter le flanc aux questions délicates. Pour quelles raisons les Libanais éliraient d'ailleurs un « parti de Dieu » alors...
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