Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Religion - Frère Roger, fondateur de la communauté de Taizé, tué mardi soir Les JMJ endeuillées par l’assassinat d’une grande figure de l’œcuménisme

Des milliers de catholiques du monde entier participaient hier au pèlerinage à la cathédrale de Cologne (Allemagne), lors des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) endeuillées par la mort d’une grande figure de l’œcuménisme, dans l’attente de la venue aujourd’hui de Benoît XVI. Dans un discours improvisé hier près de Rome, le pape s’est dit « très triste » de la mort de frère Roger, fondateur et prieur de la communauté œcuménique de Taizé (France) âgé de 90 ans, « frappé à coups de couteau et tué, probablement par une déséquilibrée ». « C’est une nouvelle très triste qui me touche d’autant plus que j’avais reçu justement hier de lui une lettre émouvante dans laquelle il disait qu’il était de tout son cœur avec le pape et tous ceux qui sont à Cologne », a poursuivi le souverain pontife. Cette déclaration intervient à la veille du voyage du pape aux JMJ de Cologne, premier déplacement à l’étranger du chef de l’Église catholique depuis son élection le 19 avril. Réagissant à la mort de frère Roger, le cardinal archevêque de Cologne, Joachim Meisner, s’est déclaré « profondément bouleversé ». Il s’est rendu à l’église Sainte-Agnès de Cologne où une veillée de prière a eu lieu dans l’après-midi. « C’était un grand prophète. Tous les prophètes meurent comme lui dans des conditions tragiques », a observé Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d’Amiens. Même réflexion du président de la Conférence épiscopale allemande, Karl Lehmann, pour qui cette mort « rappelle la mort violente de Jésus et d’autres témoins de la paix comme Martin Luther King ». Les obsèques de frère Roger auront lieu mardi prochain, a-t-on appris auprès de son successeur frère Aloïs. Au lendemain des messes d’ouverture des JMJ qui avaient rassemblé plus de 200 000 jeunes, les pèlerins participaient hier à des enseignements religieux et se rendaient en masse à la cathédrale de Cologne pour un pèlerinage qui devrait se poursuivre plusieurs jours, dans une ambiance toujours aussi festive et sous un soleil rayonnant. Ce pèlerinage les fera passer devant des reliques qu’une tradition du Moyen-Âge attribue aux rois mages depuis le XIIe siècle, dans la célèbre cathédrale que visitera Benoît XVI. Les JMJ sont en effet placées sous le thème « Nous sommes venus l’adorer », phrase de l’Évangile de Matthieu qui relate la vénération de l’enfant Jésus à Bethléem par ces trois rois savants venus de pays lointains et symbolisant les différentes races de la terre. L’ancien cardinal allemand Joseph Ratzinger est attendu aujourd’hui vers midi à l’aéroport de Cologne/Bonn. Après un tour en bateau sur le Rhin, le souverain pontife se rendra à pied à la cathédrale. Au cours de sa visite de quatre jours, Benoît XVI effectuera une visite remarquée à la synagogue de Cologne, rencontrera des représentants de la communauté musulmane et des dirigeants politiques, notamment le chancelier Gerhard Schröder. La principale cérémonie des JMJ sera la messe finale célébrée dimanche par le pape à Marienfeld, où sont attendues quelque 800 000 personnes. Plus de 6 000 journalistes sont accrédités pour les JMJ auxquelles participent environ 405 000 jeunes. Ces journées rassemblent une grande majorité de catholiques mais aussi des protestants et des non-croyants. Les JMJ sont entourées de mesures de sécurité drastiques, alors que la menace du terrorisme islamiste plane plus que jamais sur l’Europe, après les attentats de Londres en juillet. Des avions-radar de type Awacs assureront la surveillance de l’espace aérien au-dessus de Cologne pendant la visite papale, en réponse à une requête transmise à l’Otan par le gouvernement allemand.


Des milliers de catholiques du monde entier participaient hier au pèlerinage à la cathédrale de Cologne (Allemagne), lors des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) endeuillées par la mort d’une grande figure de l’œcuménisme, dans l’attente de la venue aujourd’hui de Benoît XVI.

Dans un discours improvisé hier près de Rome, le pape s’est dit « très triste » de la...