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Actualités - OPINION

Le radeau des triples buses

« Un imbécile heureux, c’est bien, c’est humain, c’est même parfois magnifique. Mais un imbécile malheureux, c’est épouvantable. Il faut se battre pour rendre heureux les imbéciles. » Michel Serrault – « Les pieds dans le plat.» Vœu exaucé ! Il n’y a pas plus heureux que la classe politique locale depuis qu’elle fait danser ce pauvre Fouad Siniora au milieu de ses appétits les plus farfelus. Plus de deux semaines déjà que les vieux croûtons se le renvoient comme une peau de balle dans un terrain de gueux. Entre son patron barbichu, le sayyed franchement barbu, le Istiz imberbe et le général orangé, sa stratégie tourne à la guignolade et se perd au milieu des confettis de portefeuilles jetés en pâture à des bipèdes politiques affamés, alignés devant la mangeoire. On savait depuis longtemps que c’est aux chiffres et au pognon qu’il croyait, le Si-Signore. Mais au Père Noël en plein mois de juillet, c’est plus surprenant. À son âge ! Tant et si bien d’ailleurs que lorsque le Prolongé du Château a finalement décidé de siffler la fin de la partie, le brave homme a immédiatement largué les amarres parlementaires pour s’en aller quérir sa pitance auprès de ceux qui exercent un métier normal. Qui, à leur tour, vont virer pitbulls à l’heure du partage du gâteau des gâteux gâtés. Vieux birbes déliquescents, paradant dans leurs convois couleur corbillard, pontifiant à longueur d’antennes sur les bienfaits de la réforme, sans envisager un seul instant que la vraie réforme serait peut-être de les réformer à eux, non pour pied plat comme dans les casernes, mais pour encéphalogramme plat… Et pointilleux, avec ça ! Ne se piquent d’indépendance et de souveraineté que quand se pointent les ambassadeurs français et américain, oubliant que trente années durant, ils n’y allaient pas de main morte sur le lustrage des mocassins des sous-fifres du Baas voisin. Même pas fichus de pondre un gouvernement au-dessus du niveau de la mer, ils sont devenus les champions de l’expédition des affaires courantes. Y aurait-il un jour quelqu’un pour courir les expédier ailleurs toutes affaires cessantes ? Mais bon, le Signore au sourire oblique finira bien par la réussir, sa césarienne. Ce sera alors Byzance pour les imbéciles qui y croient encore. Et qui ne se douteront même pas que ce sera la même galère. Rien de plus qu’un changement de transat sur le pont du Titanic. Gaby NASR
« Un imbécile heureux, c’est bien, c’est humain, c’est même parfois magnifique. Mais un imbécile malheureux, c’est épouvantable. Il faut se battre pour rendre heureux les imbéciles. »
Michel Serrault – « Les pieds dans le plat.»
Vœu exaucé ! Il n’y a pas plus heureux que la classe
politique locale depuis qu’elle fait danser ce pauvre Fouad Siniora au milieu de ses...