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Économie - Liban - Perspectives

« Décélération de la croissance en 2009 », mais pas de scénario « dramatique », prévoit le FMI

De passage à Beyrouth, le directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI) souligne la baisse du ratio de la dette sur le PIB.
« Malgré ses vulnérabilités financières et externes significatives, l'économie libanaise a été largement épargnée des effets de la crise financière globale », a déclaré hier le directeur adjoint du FMI, Murilo Portugal, en visite à Beyrouth. Lors d'une conférence de presse tenue en présence du ministre des Finances, M. Portugal a loué la « résilience » de l'économie libanaise, qui résulte selon lui d'un « système financier crédible, soutenant l'indexation du taux de change ». Même si cette politique n'a pas toujours été encouragée par le Fonds, M. Portugal a salué la gestion « saine » de la Banque du Liban et la solidité du secteur bancaire.
Mais cela ne veut pas dire que la crise économique mondiale s'arrêtera aux portes du Liban. L'économie locale sera affectée, mais pas dans les mêmes proportions que d'autres pays, a-t-il affirmé, en prévoyant « une décélération de la croissance en 2009 ». Toutefois, cela ne sera pas « dramatique » car la croissance restera « positive », a-t-il ajouté. Le FMI devrait ainsi revoir ses prévisions à la baisse, de 5 %, initialement « aux alentours de 3 à 4 % », a indiqué M. Portugal.
Pour le responsable du Fonds, la résilience de l'économie libanaise découle également des « politiques mises en œuvre par les autorités ces dernières années, qui ont contribué à réduire le fardeau de la dette par rapport au PIB ». Certes, le ratio de la dette sur le PIB est passé de 180 % à 164 % ces deux dernières années. Mais la forte croissance du PIB durant cette période y a largement contribué. Cette croissance, le Liban la doit surtout à son secteur privé et à sa diaspora, ainsi qu'à un environnement régional favorable. Le rôle joué par le gouvernement pour soutenir l'économie, en revanche, reste timide, du moins en termes de réformes structurelles. En effet, la majorité des mesures à moyen terme promises à Paris III, comme la réforme du secteur de l'énergie, la privatisation des cellulaires ou encore la hausse de la TVA, est restée lettre morte. En tout cas, ces mesures ne figurent pas dans le projet de budget 2009, que le ministre Mohammad Chatah a espéré voir adopter dans les prochains jours. « Le budget n'est pas optimiste d'un point de vue macroéconomique, a reconnu M. Chatah. Mais cela est intentionnel car 2009 sera difficile. » Selon lui, l'objectif au cours de cette année n'est pas de réduire davantage le ratio de la dette sur le PIB, mais de le maintenir à son niveau actuel. Abondant dans le même sens, M. Portugal a estimé important de « consolider les acquis » pour préparer « la voie aux réformes structurelles ». Il a notamment mis l'accent sur la nécessité de contenir les dépenses publiques, un vœu pieu étant donné la tournure que prennent les discussions sur le projet de budget.
« Malgré ses vulnérabilités financières et externes significatives, l'économie libanaise a été largement épargnée des effets de la crise financière globale », a déclaré hier le directeur adjoint du FMI, Murilo Portugal, en visite à Beyrouth. Lors d'une conférence de presse tenue...
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