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Lifestyle - Télévision

« Akram Men Min », de la générosité, de la bonne humeur, des jeux et un succès télévisé qui crée le buzz

Pari gagné pour la LBCI et Wissam Hanna avec l’émission « Akram Men Min » qui cartonne, laissant loin derrière les séries, habituées des soirées télévisées de ramadan. Retour sur ce qui est vite devenu un véritable phénomène quotidien, jusqu’en avril !

« Akram Men Min », de la générosité, de la bonne humeur, des jeux et un succès télévisé qui crée le buzz

Wissam Hanna, acteur et animateur très apprécié du public. Photo LBCI

L’émission, 1h30 de suspense et de bonne humeur, s’est imposée dès le premier jour, malgré une rude compétition des séries télévisées qui abondent durant cette saison. Les raisons du succès ? De la gaieté, de l’argent à distribuer, dans un contexte où les Libanais en ont grandement besoin, et un acteur et animateur très apprécié par les téléspectateurs. Ainsi, Wissam Hanna, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est de retour depuis le début du mois de ramadan avec un nouveau programme de jeux et de gains, chaque soir à 20h25, en direct du Forum de Beyrouth.

Le principe du jeu est simple : le téléspectateur gagne à tous les coups et tous les moyens pour y participer sont possibles : téléphone, Instagram, X, Skype, ou même en personne au Forum de Beyrouth, dans le cadre de l’expo Layali Zaman, où l’émission passe en direct. Et quand Wissam Hanna répond au téléphone, c’est une véritable pluie de cadeaux qui s’abat sur le chanceux téléspectateur. Pour gagner, les moyens sont nombreux : répondre à une question anodine, être choisi parmi le public, être dans un supermarché et avoir 2 minutes pour remplir son caddie pour un montant de 20 millions de LL.

Car au grand bonheur des téléspectateurs qui retrouvent leur sourire pour l’occasion, l’émission met en jeu des milliers de cadeaux, un grand prix de 1 000 dollars chaque soir, et des liasses de billets que l’animateur distribue à tout vent, quand il décide d’agiter la chaîne de sa clé et d’ouvrir son coffre-fort qui contient l’argent en criant aux millions. Sur les réseaux sociaux, ces vidéos abondent et les chiffres s’accumulent, avec des milliers de tweets mentionnant le hashtag du programme chaque soir. La gestuelle de Hanna est reprise par des enfants, fascinés et amusés, et qu’ils partagent sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, les commentaires atteignent des chiffres surprenants, comme 190 000 commentaires en une heure. Pour beaucoup, l’animateur est devenu un membre de la famille, avec son humour et sa proximité du public.



Un frère, un ami

Pour Wissam Hanna, qui s’offre un véritable bain de foule chaque soir, l’heure n’est pas encore à la célébration. « Pas avant d’avoir terminé la bataille, plaisante-t-il. Oui, je ressens le succès du show, l’amour des gens, et je sais que ce qui arrive est énorme, que cela est sans précédent, pour les téléspectateurs comme pour moi. Mais ce qui me préoccupe actuellement, c’est de poursuivre cette mission et terminer l’émission avec cette même veine. » La star estime par ailleurs que l’émission a réussi à créer un personnage, qui lui ressemble certes, celui du « super héros ». « Ma carrière d’acteur a également beaucoup aidé, car mon rôle dans Akram Men Min utilise toutes mes facettes, et je réalise cela quand je vois les enfants reproduire ce que je fais à la maison, et c’est cela qui me motive. »

En effet, la quotidienne, qui dure plus d’une heure trente, impose au présentateur un rythme très astreignant. « Oui, je rentre à la maison chaque soir éreinté, confie-t-il, car l’émission requiert beaucoup d’efforts physiques et mentaux. Les premiers soirs, j’étais tellement fatigué que je me disais qu’une pause ou qu’un arrêt serait le bienvenu. Mais c’est l’amour des gens, par téléphone et sur les réseaux sociaux, qui me ressource pour continuer. A-t-on vraiment le choix quand on voit 190 000 commentaires postés en une heure sous ma photo ? »

Un concept fort

En programmant la diffusion du jeu à une heure de grande écoute, après le journal télévisé du soir, une première lors du mois de ramadan, alors que d’ordinaire, ce sont les nouveaux feuilletons à gros budget qui sont mis en avant, la chaîne locale LBCI a adopté une stratégie qui s’est avérée payante. « Il y a des dizaines d’années, la LBCI avait introduit le concept des marathons de feuilletons du ramadan au Liban, explique Béchara Maroun, directeur des programmes. Et c’est elle aujourd’hui qui change la donne et instaure un concept qui aura sûrement des répercussions dans le paysage télévisé local et régional. En télévision, il ne faut pas hésiter à casser les codes, poursuit-il, et il est important pour nous d’être à l’écoute des gens et de comprendre leur quotidien, leurs envies, leurs besoins aussi. Aujourd’hui, Akram Men Min, avec Micha Chahoud aux commandes et Roy Lteif à la réalisation, apporte une dose de positivité et de bienveillance dont les Libanais ont tellement besoin, et l’émission est un véritable phénomène médiatique. Elle prouve, à l’ère du streaming et de l’OTT (Over-the-top media service, les services offerts directement sur internet, NDLR), que la télévision linéaire, notamment grâce au direct, peut toujours fédérer et toucher un grand public, et qu’elle a encore au Liban de beaux jours devant elle. »

Dans les coulisses du Forum de Beyrouth, une importante équipe de travail s’affaire chaque soir, alors qu’une interminable file d’attente de participants se forme aux portes du bâtiment. « Avant le direct, expliquent les organisateurs, il faut s’assurer que tout est en place pour offrir un show qui soit divertissant pour tous, même ceux qui ne vont pas participer au jeu. Mais il faut surtout gérer les appels téléphoniques qui retentissent des heures avant le direct. « Le flot d’appels est indescriptible et cela à partir de 15 heures, explique Micha Chahhoud, productrice exécutive de l’émission. Mais c’est juste une question de chance pour gagner. Les appels viennent de partout. Du Liban comme de la diaspora. De tous les pays du monde, de chaque ville, village, ou même ruelle. Il s’agit de personnes de tous les âges et de toutes les classes sociales et appartenances. Akram Men Min a uni les Libanais ! » Et d’ajouter : « Je suis très fière de travailler sur ce show, et de faire partie d’une équipe qui a pour seul but de rendre heureuses des familles libanaises. Cet objectif nous unit et c’est l’une des raisons du succès de l’émission. Wissam Hanna, c’est du jamais vu encore à la télévision libanaise, et j’aimerais remercier la direction de la LBCI et Joey Daher pour leur soutien infaillible, ainsi que nos sponsors et tous les collaborateurs, Joelle Faddoul, Adel Samia, Germaine Beaino, Chantale Matar, Georges Saïd et bien d’autres... »

La « récréation » qu’est Akram Men Min, encore à l’antenne jusqu’à la fin du ramadan, aura surtout réussi à ouvrir une parenthèse de légèreté, parler à une population oubliée, écrasée par le poids de la grisaille ambiante depuis plus de quatre ans. Et, d’une manière indirecte, les aider, même ponctuellement, à alléger leurs difficultés financières, en les amusant...

L’émission, 1h30 de suspense et de bonne humeur, s’est imposée dès le premier jour, malgré une rude compétition des séries télévisées qui abondent durant cette saison. Les raisons du succès ? De la gaieté, de l’argent à distribuer, dans un contexte où les Libanais en ont grandement besoin, et un acteur et animateur très apprécié par les téléspectateurs. Ainsi, Wissam...

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