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Environnement - Liban-Nord

Produits toxiques dans les installations pétrolières de Tripoli : le ministère de l'Énergie "suit le dossier"

Un appel d'offres pour l'évacuation des produits chimiques des infrastructures de Tripoli, mais également de Zahrani, s'achève le 12 mars. 

Produits toxiques dans les installations pétrolières de Tripoli : le ministère de l'Énergie

Des installations pétrolières à Tripoli au Liban. Photo d'archives ANI

Après que des manifestants ont exprimé durant le week-end leurs craintes vis-à-vis de la présence de produits dangereux et explosifs dans les installations pétrolières de Tripoli, le ministère de l'Énergie, chargé de la gestion de ces installations, a affirmé à L'Orient-Le Jour « suivre ce dossier » et indiqué que plusieurs appels d'offres ont été lancés pour confier l'évacuation de ces produits à une société spécialisée. 

« Un précédent appel d'offres qui avait abouti a finalement été annulé à la suite d'un problème de procédure soulevé par l'Autorité des marchés publics », a indiqué le bureau de presse du ministère de l'Énergie, qui a affirmé que son administration « suit le dossier ». Un appel d'offres avait été lancé et devait prendre fin le 5 février dernier, peut-on voir sur le site de l'Autorité des marchés publics. Depuis, un autre a été lancé avec un délai de dépôt des plis fixé au 12 mars prochain.

Selon un document de la Direction du pétrole au sein du ministère de l'Énergie daté du 15 janvier, les installations pétrolières de Tripoli contiennent des matières telles que de l'hydroxyde de sodium ou encore du bifluorure d'ammonium, des substances corrosives et "hautement toxiques" selon le document. Le texte ajoute qu'"environ 800 kilos" de ces matières sont stockées près des réservoirs de pétrole, dans des contenants en bois "qui servaient auparavant à l'affinage du pétrole". L'appel d'offres a été lancé pour évacuer également une série de produits des installations pétrolières de Zahrani, au sud de Beyrouth. 

Samedi, une centaine de manifestants répondant à l’appel de l’Union des municipalités d’al-Fayha et d’autres syndicats du Liban-nord s'étaient rassemblés devant les installation pétrolières situées au sud de la ville de Tripoli pour y dénoncer la présence de produits dangereux et explosifs. L’Union des municipalités d’al-Fayha regroupe celles de Tripoli, Mina, Beddaoui et Qalamoun, au Liban-nord.

Selon notre correspondant au Liban-nord Michel Hallak, le président de l’Union, Hassan Ghamraoui, se base sur un rapport établi par la société Combilift qui a inspecté les installations et dont l’armée a eu connaissance. Combilift est l’entreprise allemande chargée de l'élimination des produits chimiques dans le port de Beyrouth, qui a été soufflé le 4 août 2020 par une explosion de plusieurs tonnes de nitrate d'ammonium.

Après l'explosion traumatique du 4 août, des conteneurs en très mauvais état restés sur place contenaient toujours des substances toxiques, inflammables, corrosives ou encore explosives. Combilift s'était occupé de les évacuer. 

Après que des manifestants ont exprimé durant le week-end leurs craintes vis-à-vis de la présence de produits dangereux et explosifs dans les installations pétrolières de Tripoli, le ministère de l'Énergie, chargé de la gestion de ces installations, a affirmé à L'Orient-Le Jour « suivre ce dossier » et indiqué que plusieurs appels d'offres ont été lancés pour confier...

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