Les cigales européennes et la fourmi russe...

Jean de La Fontaine doit se retourner dans sa tombe et se frotter les mains !

Qu’elle est d’actualité sa plus célèbre fable rarement démentie, où la sage et travailleuse fourmi rompue au travail méticuleux et patient finit par subvenir à ses besoins l’hiver arrivant, tandis que, comme le gai rossignol, chantante cigale ayant trop bien chanté en été se retrouve dépourvue…

Comme jadis, il y a un siècle après la Première Guerre mondiale, usés par les batailles boucheries comme celle de Verdun, les Européens de l’Ouest en avaient marre et les « plus jamais ça » pensaient que le moment est venu pour une paix permanente… Prendre ses désirs même légitimes pour des réalités fut une faute lourde qui n’a pas tardé à avoir des conséquences désastreuses et irrémédiables pour le Vieux Continent !

Malgré les mises en garde entre 1923 et 1933 de Churchill, le Vieux Lion britannique, et des militaires avisés de tout bord, l’autruche de la troisième république et du front populaire avec Blum en 1936 ne voulaient rien voir et quand les Panzers et les V1 étaient produits massivement Outre-Rhin, du côté français on découvrait le bonheur inouï des premiers congés payés au bord des plages !

Récemment la chute du mur de Berlin a produit des effets similaires sur les grandes nations européennes, la fin de l’Union soviétique signifiant pour eux le déclin du communisme et donc de la Russie ! Démilitarisation, coupures dans les budgets du matériel et des effectifs armés, dépendance inadmissible de l’Allemagne pour le gaz russe, allaient sonner le glas des armées conventionnelles occidentales, britannique, française et allemande… Un boulevard pour une invasion militaire russe était déjà bien balisé ! Et quand Poutine l’ancien apparatchik du KGB dévoila sa vraie nature, la vieille Europe anesthésiée par le pacifisme a eu et a encore grand mal à réaliser et réagir ! Un cauchemar tardif que l’OTAN avec les seuls Américains ne peut contenir… éternellement !

Des lors, force est de constater que le temps est désormais compté pour les Européens, s’ils veulent éviter un scénario nucléaire, d’engager un effort immédiat massif tourné vers l’industrie de guerre sans répit, pour produire chars, canons et munitions pouvant contrebalancer la supériorité numérique des fantassins russes et le peu de souci qu’ils font des boucheries de masse de leurs soldats !

L’ours de l’Oural à la Sibérie tel un bulldozer ou un rouleau compresseur, lancé avec sa politique aveugle de la terre brûlée, doit impérativement être stoppé en Ukraine, sinon la troisième guerre mondiale aura lieu encore en Europe hélas comme les deux premières ! Celui qui a dit que l’histoire est un éternel recommencement n’a pas menti…

Dr Antoine K. KATTAR

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