Cibles, victimes, moyens : retour sur les éliminations ciblées de cadres du Hamas et du Hezbollah au Liban

Après le 8 octobre 2023 et l'ouverture du front au Liban-Sud, Israël a mené, pendant plusieurs semaines, des frappes qui semblaient se limiter au Liban-Sud, et qui visaient principalement des positions militaires du Hezbollah et d'autres groupes combattant le long de la frontière. Mais la donne a changé début janvier.

Le 2 janvier, une attaque aérienne israélienne ciblée a éliminé le chef adjoint du Hamas, Saleh el-Arouri, à près de 100 km à l'intérieur du territoire libanais, dans la banlieue de Beyrouth. Une tactique répétée quelques jours plus tard avec l'assassinat, à Kherbet Selm, au Liban-Sud, de Wissam Tawil, un haut responsable du commandant militaire du Hezbollah, au moyen d'explosifs posés à côté d'un bâtiment où il se trouvait. Ces ciblages font suite à celui qui a tué, fin novembre 2023, le fils du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Et, depuis, les attaques similaires se succèdent, atteignant ou pas leur cible et faisant parfois des victimes civiles. Ces frappes témoignent également de la précision d'Israël et de sa capacité, technologique et en matière d'espionnage, à connaître l'identité des personnes qui se déplacent à l'intérieur du Liban.

Revenons ci-dessous, en cartes et en images, sur les attaques israéliennes ciblées de ces derniers mois, qui ont atteint ou non leur objectif, contre des membres du Hezbollah et du Hamas.

Crédits photos repectivement : AFP, Mohammad Yassine /OLJ, Reuters, image obtenue par notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah, AFP, Mountasser Abdallah, AFP. Infographies : Jaimee Lee Haddad