Après le discours de Nasrallah, Gallant menace : Les soldats israéliens peuvent arriver n'importe où, au Liban et au-delà | Jour 130 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi cette couverture en direct des événements liés à la guerre entre Israël et le Hamas.

Nous allons suspendre, pour ce soir, ce suivi. Nous vous retrouverons demain matin.

Les discussions entre le patron de la CIA, William Burns, le chef du Mossad, David Barnea, le chef du gouvernement du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et des dirigeants égyptiens au Caire pour "oeuvrer à une trêve dans la bande de Gaza" ont été "positives", rapporte la chaîne proche du renseignement égyptien AlQahera News en citant "un haut responsable égyptien". "Les négociations se poursuivront les trois prochains jours", a également déclaré le responsable.  

Les opérations militaires israéliennes à Rafah "pourraient conduire à un massacre à Gaza", a alerté dans un communiqué le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. "Je sonne l'alarme une nouvelle fois: les opérations militaires à Rafah pourraient conduire à un massacre à Gaza. Elles pourraient aussi conduire à l'article de la mort les opérations humanitaires déjà fragiles", a-t-il déclaré.

Les élections municipales israéliennes, prévues le 27 février, devraient être reportées au 19 novembre dans les zones du nord proche de la frontière libanaise et du sud proche de la bande de Gaza qui ont été évacuées à cause de la guerre contre le Hamas, a annoncé le Parlement.

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Les développements au Liban-Sud  au cours des deux dernières heures :

- Le Hezbollah a annoncé avoir frappé le quartier général de la caserne israélienne de Zabdine (face à la localité libanaise de Mjaydiyé, dans le caza de Hasbaya) avec des missiles téléguidés, à 20 heures.

- Trois obus d'artillerie israéliens sont tombés aux abords de Halta et Kfarchouba (caza de Hasbaya), a déclaré une source sécuritaire à notre correspondant au Liban-Sud.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé une zone entre les villages de Alma el-Chaab et de Dhaïra (Tyr), selon des habitants.

- Israël a tiré des fusées éclairantes au-dessus de Labouné (caza de Tyr), ont déclaré des habitants à L'Orient-Le Jour. Les fusées ont atterri dans une forêt, provoquant un incendie.

Des députés libanais issus de la contestation ainsi que des blocs parlementaires du Renouveau, des Kataëb et des Forces libanaises ont dénoncé la "confiscation de la décision de guerre et de paix par le Hezbollah" et le fait que le parti chiite "négocie au nom des Libanais, en l'absence de l'État et de ses institutions".

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Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé que les soldats israéliens peuvent atteindre n'importe quel endroit décidé par Israël, "au Liban et au-delà", rapporte le Haaretz. Gallant s'exprimait alors qu'il visitait des soldats de la brigade Golani dans le nord d'Israël. "Il existe une possibilité réaliste que nous devions ramener de force les résidents du nord chez eux, a-t-il déclaré. Cela signifie qu'il faut créer une situation de sécurité par la force, et cela peut mener à toute sorte d'issue. Nous pouvons atteindre n'importe quel endroit où nous décidons d'aller au Liban et au-delà".

Le Hezbollah a annoncé avoir frappé la position israélienne de Roueissat el-Alam, dans les fermes de Chebaa occupées, au moyen de missiles téléguidés, à 18h10. 

⚡️ Tout accord entre le Hamas et Israël "doit inclure un cessez-le-feu et un retrait israélien de Gaza, ainsi qu'un échange de prisonniers et d'otages" affirme le chef du bureau politique du mouvement palestinien Ismail Haniyeh à Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, indique le Haaretz. Les deux hommes se sont entretenus à Doha, au Qatar.

Le chef des houthis du Yémen, alliés à l'Iran, a déclaré que le groupe avait réussi à empêcher les navires liés à Israël de passer dans le golfe d'Aden au cours de la semaine écoulée.

"Il s'agit d'une véritable victoire", a déclaré Abdul Malik al-Houthi dans un discours télévisé relayé par Reuters.

La radio de l'armée israélienne a annoncé sur X qu'un engin aérien israélien "s'est écrasé dans la soirée en territoire libanais en raison d'une défaillance technique", qu'il n'y a aucune crainte de "fuite d'informations" et que "l'incident fait l'objet d'une enquête".

Le Hezbollah avait annoncé plus tôt dans la journée qu'il avait "réussi à contrôler" un drone israélien Skylark et a affirmé qu'il était en bon état.

On ignore pour l'heure si ces deux annonces sont liées. 

L'économie jordanienne, déjà en difficulté, connaîtra des temps encore plus durs si plusieurs donateurs continuent de suspendre le financement de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et si ses services devaient être fermés ou réduits en conséquence, a déclaré le responsable jordanien de l'agence onusienne, cité par Reuters.

"La suspension actuelle du financement met en péril la poursuite de ces services après la fin du mois de février. Cela aura de graves conséquences (sur les opérations de l'Unrwa)", a déclaré Olaf Becker, directeur de l'Unrwa pour la Jordanie.

L'Unrwa est en crise depuis qu'Israël a accusé 12 de ses 13.000 employés à Gaza d'être impliqués dans l'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. Ces accusations ont incité les principaux donateurs à suspendre leur financement.

Les États-Unis ne disposent d'aucune information attestant que les otages américains détenus à Gaza ne sont pas en vie, a déclaré la Maison Blanche citée par Reuters.

L'association de secours des scouts de l'association al-Rissala al-Islamiya, affiliée au mouvement Amal, a annoncé qu'"un centre de défense civile et des ambulances ont été gravement endommagés" à la suite du raid aérien qui a visé le village de Meis el-Jabal, dans le caza de Marjeyoun, plus tôt dans la journée. L'association précise que l'attaque n'a pas fait de victimes. 

Ce n'est pas la première fois que cette organisation fait état de frappes sur ses infrastructures et équipes. Le 31 janvier et le 5 février, des équipes des scouts al-Rissala avaient été visées par des frappes alors qu'elles se rendaient sur les lieux de frappes, respectivement à Jibbein et Blida. Et le 11 janvier, une frappe israélienne avait ciblé un centre de la défense civile du Hezbollah à Hanine, faisant deux morts.

🇿🇦 Pretoria annonce avoir déposé un nouveau recours auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) à la Haye afin qu'elle examine en urgence l'annonce par Israël d'une prochaine offensive militaire sur Rafah et s'oppose si nécessaire à « une nouvelle violation des droits ».

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🇱🇧 « La situation au Liban-Sud reste dangereuse, mais les choses se dirigent, si Dieu le veut, vers une sorte de stabilité à long terme », a déclaré le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati lors d’une réunion au Grand sérail avec l’Association des journalistes économiques libanais à laquelle L’Orient-Le Jour a participé.

M. Mikati doit se rendre cette semaine à la Conférence annuelle de Munich où il doit rencontrer notamment l'émissaire américain pour la sécurité énergétique, Amos Hochstein.

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Nasrallah : Notre responsabilité est d'empêcher les agressions sur le Liban et nous répondrons à chaque attaque ! A ceux qui nous menacent d'élargir la guerre, nous disons : si tu élargis, nous élargirons. Notre Résistance fait toujours face à l'ennemi, sans hésitation ni tremblement. L'ennemi n'a pas d'autre choix que de reconnaître sa défaite et d'arrêter ses attaques sur Gaza. 

Nasrallah : Je veux conclure comme ceci : Toutes les options sont sur la table, mais nous combattons dans le Sud et gardons l'oeil sur Gaza. Nous voulons qu'une fois que le cessez-le-feu sera déclaré à Gaza, les attaques s'arrêteront au Liban. Toutefois, le ministre israélien de la Guerre (le ministre de la Défense, ndlr) a dit que cela ne sera pas le cas, que même s'ils arrêtent leurs attaques sur Gaza, ils continueront à frapper le Liban. Eh bien nous lui souhaitons la bienvenue ! (Yoav) Gallant a dit qu'il n'arrêtera pas, alors n'arrête pas ! Nous non plus, nous n'arrêterons pas !

Nasrallah : C'est pareil pour les caméras ! Avec elles, Israël peut voir les voitures sur les routes sans même avoir besoin d'hommes sur le terrain, d'indics. Ces caméras sont reliées à internet et nous demandons donc à tous ceux qui en ont devant chez eux de les déconnecter. Cela facilite les attaques ennemies. 

Nasrallah : Le smartphone que l'on a en main est un appareil qui peut être contrôlé. Moi je n'en ai pas. C'est un appareil d'espionnage ! Il entend tout ce que tu fais, dis, envoies et prends en photo. Votre localisation, votre maison... Israël n'a pas besoin de plus que cela ! Nous avons donc demandé à nos frères dans le Sud : débarrassez-vous de vos téléphones ! Jetez-les, enterrez-les, mettez-les dans une boîte de métal et éloignez-les ! C'est dangereux !

Nasrallah : Il faut également faire attention, sur les réseaux sociaux, à ceux qui donnent des informations directes aux Israéliens. Par exemple, l'autre jour (jeudi, ndlr) lorsqu'une frappe a ciblé une voiture à Nabatiyé. Tout de suite, certains ont affirmé « c'est ce responsable, ce commandant qui était ciblé ». Mais en faisant cela, on sert Israël ! On ne peut pas livrer ainsi des informations à l'ennemi !

La frappe de jeudi dernier visait un responsable militaire du Hezbollah à Nabatiyé, au nord du Litani, où les frappes sont plus rares. Selon des informations de L'Orient-Le Jour, deux personnes se trouvaient à bord de la voiture ciblée et ont été blessées.

Nasrallah : Certains disent qu'il est plus facile d'amener le fleuve Litani le long de la frontière que d'amener le Hezbollah au nord du fleuve.

Parmi les propositions faites dans le cadre des tractations diplomatiques pour apaiser le front du Liban-Sud, la question d'un respect de l'intégralité de la 1701 est régulièrement évoquée. Cette résolution prévoit un retrait des armes du Hezbollah au nord du fleuve Litani, tandis que l'armée se déploierait au sud du fleuve, en échange d'une fin des violations terrestres, maritimes et aériennes israéliennes de la souveraineté libanaise.

Nasrallah : Le front au Liban-Sud est un front de pression, de soutien, d'affaiblissement d'Israël, jusqu'à ce qu'ils finissent par se convaincre d'arrêter leur agression. Point à la ligne. Menacez tout ce que vous voulez, élargissez la guerre... Cela ne nous arrêtera pas ! A l'attention des délégations et des personnes qui viennent au Liban : l'ennemi n'est pas en position de refuser les revendications du Liban. C'est lui qui est dans une position de faiblesse et qui enchaîne les échecs depuis quatre mois ! Les Israéliens ne veulent pas seulement de l'application de la résolution 1701 ! Ils veulent ajouter des conditions, ils parlent d'une zone de sept kilomètres de profondeur, de dix kilomètres, du fleuve Litani...

Nasrallah : Tout ce qui concerne la présidentielle et l'exploitation politique des événements au niveau national, nous l'aborderons vendredi. 

Nasrallah : Je ne veux pas rentrer maintenant dans une discussion sur les propositions que ces délégations ont faites et qu'ils transmettent aux dirigeants, au Premier ministre Nagib Mikati, à Nabih Berry. Ce que je veux dire, c'est que ces délégations arrivent avec des déclarations israéliennes et essaient de nous intimider. Ils veulent nous intimider en nous disant qu'Israël va lancer une guerre, mais si les Israéliens voulaient vraiment la guerre, ils l'auraient lancée depuis le début. 

Ces dernières semaines ont été marquées par de nombreuses visites officielles au Liban, notamment celles des chefs de la diplomatie italienne, britannique et française. Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné a, après sa visite de la semaine dernière, indiqué lundi avoir fait des « propositions » pour éviter un conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban.

Nasrallah : Nous voici à notre cinquième point. Toutes les délégations qui sont venues au Liban, et continuent de venir. Ces délégations n'ont qu'un seul but : garantir la sécurité d'Israël, sa protection et la fin des tirs vers le territoire israélien. Leur seul intérêt est de faire revenir les habitants dans le nord de la Palestine occupée ! Ils prennent la feuille de route israélienne, texto, et la transmettent au Liban. Pour eux, la question des zones encore occupées, Ghajar, les fermes de Chebaa, doit être négociée après, si dieu le veut. Leur priorité est la sécurité d'Israël.

Nasrallah : En réalité, les forces de la résistance sont partout. On les retrouve au sein du Hezbollah, du mouvement Amal (du président du Parlement libanais, Nabih Berry, ndlr), des factions palestiniennes. Nous nous appuyons sur ce courage, cette force des hommes et des femmes de la Résistance, des jeunes et des moins jeunes, alors qu'aujourd'hui, le front est ouvert depuis 129 jours, en continu ! Nous infligeons des pertes à l'ennemi et cette épreuve a prouvé le succès de ce que nous faisons. Elle a prouvé la force du Liban, dans cette période.

Nasrallah : Les habitants du Sud manifestent une patience sans faille face à leurs fardeaux. Leur volonté se voit jusque dans le fait qu'ils enterrent leurs morts dans le Sud, et qu'ils y viennent en masse pour ces cérémonies.

Les funérailles des combattants du Hezbollah, mais également du mouvement Amal, drainent en effet d'importantes foules depuis le début des combats, dans leurs villages d'origine. Ces funérailles ont été, à plusieurs reprises, elles-mêmes visées par des frappes israéliennes.

Cette tirade de Hassan Nasrallah sur la population du Sud sonne comme une réponse indirecte à une homélie du patriarche maronite, Béchara Raï, qui avait fait polémique le 28 janvier. Le patriarche avait déclaré que la situation au Liban-Sud, vidé de sa population et théâtre d'affrontements presque quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne, était due à « la politique imposée » aux habitants de la région, alors que la zone frontalière est considérée comme principalement contrôlée par le parti pro-iranien.

Nasrallah : Au Liban-Sud, une écrasante majorité des gens soutiennent l'effort de la résistance, voire en font partie, et cela transcende les confessions. Il faut respecter leur avis et leur volonté. Ce sont eux qui ont souffert des agressions israéliennes depuis 1948 ! Ils ont vu de leurs yeux que ce qui les protège, c'est la Résistance, que c'est elle qui leur permet de rentrer chez eux après avoir été déplacés. Et c'est pour cela qu'ils embrassent cette bataille, qu'ils envoient leurs enfants sur le front, même si c'est un enfant unique ! Vous devez connaître cette volonté des habitants du Sud, leur force, leur fidélité, leur sens du sacrifice.

Nasrallah : Maintenant, notre quatrième point : Ceux qui portent, en premier lieu, nos efforts, ce sont les personnes qui sont sur le front sud, et avec qui le peuple libanais doit se sentir solidaire. Ce sont eux qui voient leurs habitations se faire bombarder, leurs enfants tomber en martyrs. Ce sont eux qui voient la confrontation, les morts, qui sont déplacés. Un grand nombre de victimes viennent du front du Sud, de Yarine, Aïtaroun, Yaroun, etc. Ce sont des gens de la région.

Les combattants du Hezbollah tués par Israël au Liban-Sud sont souvent originaires de la localité dans laquelle ils ont été tuées, selon les informations mentionnées par le parti dans les communiqués annonçant leur mort.

Nasrallah : Une partie des gens au Liban sont influencés par ce discours aveugle. Mais nous devons empêcher que cela ne dérive en conflits confessionnels, car cela profite à Israël. Peu à peu, le sujet dérive en une confrontation entre chrétiens et musulmans. Il ne faut pas que ce qui est lié à Israël devienne une question religieuse, confessionnelle. Il y a des martyrs musulmans et chrétiens, des combattants musulmans et chrétiens. Tout comme dans les rangs des traîtres et de ceux qui collaborent avec Israël, il y a aussi bien des musulmans que des chrétiens. L'armée de Lahd (l'Armée du Liban-Sud, supplétif d'Israël pendant la guerre civile, ndlr) comptait des musulmans, des chrétiens, des druzes, etc.

Nasrallah : Ceux qui pensent comme cela, avec des points de vue préconçus, diront qu'en 2006 (lors de la guerre de juillet entre Israël et le Hezbollah, ndlr), nous avons perdu. Mais la sécurité à la frontière, le maintien de la paix, la dissuasion des agressions israéliennes... Tout cela est le fruit des efforts de la résistance. Certains disent que la résolution 1701 (du Conseil de sécurité, qui a mis fin à la guerre de 2006, ndlr) nous protège. Mais c'est plutôt la bataille menée par la résistance qui nous a protégés.

Nasrallah : Nous en sommes au troisième point. Depuis l'ouverture du front au Liban, nous avons entendu ici et là plusieurs choses sur la bataille que nous menons. Ce qui est catastrophique, c'est quand quelqu'un dit : « Il n'y a pas de résultat, pas d'utilité, vous faites du mal au Liban ». Certains ont, de toute façon, des points de vue préconçus. Quelle que soit la victoire, ils ne la reconnaissent pas. Même lorsqu'on leur montre quelque chose, ils ne le voient pas. Ils ne parviennent pas à reconnaître leurs torts.

Nasrallah : Notre deuxième point concerne notre responsabilité patriotique et nationale, liée au Liban. Les agressions israéliennes ont commencé avant 1948 et ne se sont pas limitées au Liban. La présence d'Israël a toujours été un problème pour tous les pays de la région. L'Israël fort, qui croyait pouvoir coloniser le Liban, était un danger pour le Liban. C'est également le cas de l'Israël réprimée, dissuadée, qui peut également menacer le Liban. Ce qui se passe à Gaza concerne l'intérêt national libanais, jordanien, celui de tous les pays. Et cela concerne en premier lieu le Liban.

Nasrallah : Sur notre front libanais, comme sur les autres, nous nous conformons à notre devoir moral, à notre responsabilité religieuse et humanitaire, de laquelle nous aurons à répondre le jour de la résurrection. Ne nous blâmez pas pour ça ! Les succès, l'héroïsme, la présence de nos combattants dans ces circonstances si difficiles, c'est ce que nous devons faire.

Nasrallah : Mon premier point concerne ce que nous avons réalisé au Liban depuis 129 jours, ainsi que ce qui a été accompli sur les autres fronts de soutien. Ces actions ont été menées en vertu de notre responsabilité humanitaire. Il en va de la responsabilité de chacun (de soutenir les Palestiniens, ndlr). A Gaza, les attaques n'ont de cesse de viser les mosquées, les églises et les hôpitaux. Cela doit secouer la conscience du monde entier.

⚡Nasrallah annonce un nouveau discours vendredi.

Nasrallah : Aujourd'hui, je veux me concentrer davantage sur la situation sur le front libanais. Vendredi, si je suis toujours en vie, nous aborderons les autres sujets.

Nasrallah : Les 129 derniers jours ont été également marqués par le soutien, la force et la solidarité avec les Palestiniens, que ce soit sur le front du Liban, au Yémen et en Irak. Ces efforts se poursuivront tant que l'agression sioniste continuera.

Nasrallah : Les 130 derniers jours ont été marqués par des agressions, la barbarie et les massacres des sionistes. Il s'agissait aussi de 130 jours d'héroïsme de la part des résistants palestiniens et d'échec des Israéliens à atteindre leurs objectifs.

Nasrallah : Je voudrais d'abord m'adresser aux blessés, hommes et femmes, en ce jour. Ils doivent supporter aujourd'hui tous les fardeaux. Depuis au moins 129 jours, s'ajoutent à la liste de martyrs celle de ceux qui ont été blessés depuis le 8 octobre. L'aide, les soins et les traitements qui vous sont procurés est ce qui nous rapproche le plus de Dieu. Le résultat de ces souffrances, de ces blessures, est d'abord que vous pourrez accéder au paradis.

Depuis le 8 octobre, 193 combattants du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie, selon le compte de L'Orient-Le Jour. Aucune information n'est disponible concernant le nombre de blessés dans les rangs du groupe. 

Nasrallah : Cette journée marque aussi la fête de la naissance de l'imam Hussein, qui est considérée comme la fête des gardiens de la révolution en Iran. Aujourd'hui, l'axe de la Résistance dispose d'une grande force et d'une résilience et de capacités accrues. Les gardiens de la révolution sont à la base de cette résistance, qui a pris la responsabilité de soutenir les peuples opprimés.

En introduction de son discours, Hassan Nasrallah revient sur l'occasion : le jour de « blessés et prisonniers de la Résistance ». « Nous avons encore beaucoup de dossiers en cours avec l'ennemi israélien, notamment celui des disparus. C'est aussi la raison de notre présence aujourd'hui », ajoute le chef du Hezbollah.

Hassan Nasrallah commence son discours. Il s'agit de la sixième prise de parole du chef du Hezbollah depuis le début des affrontements entre le parti chiite et Israël le long de la frontière sud du Liban, le 8 octobre, au lendemain de l'attaque du Hamas. 

Capture d'écran al-Manar

En image

Quatre membres du Hezbollah chantent un morceau à la gloire du parti devant le public rassemblé dans la banlieue sud de Beyrouth, avant le discours de Hassan Nasrallah. 

Avant le discours de Hassan Nasrallah, prononcé à l'occasion de la « Journée du blessé », une vidéo rendant hommage aux combattants du Hezbollah blessés est diffusée sur la télévision du parti, al-Manar, et devant la foule rassemblée à plusieurs endroits du Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le Hermel, à Nabatiyé et Baalbeck.

Au cours des 30 dernières minutes :

* L'armée israélienne a bombardé une maison à Chihine (Tyr) et un bâtiment à Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), ont indiqué à L'Orient-Le Jour des habitants de ces villages.

* L'armée israélienne a attaqué une maison entre Bint Jbeil et Yaroun (caza de Bint Jbeil), a déclaré une source de sécurité à L'Orient-Le Jour.

Il n'est pour l'instant pas clair si ces trois attaques avaient fait des victimes.

Photo diffusée par le Bureau de presse du Hezbollah

Photo de la cérémonie funéraire organisée ce mardi dans la localité de Talloussa, dans le caza de Marjeyoun au Liban-Sud en l’honneur de trois membres du Hezbollah récemment tués lors des échanges de tirs entre le parti chiite et Israël à la frontière entre le Liban et l’État hébreu.

⚡ Deux journalistes d'Al Jazeera ont été grièvement blessés mardi par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la chaîne qatarie.

Selon al Jazeera, le correspondant Ismaïl Abou Omar et son caméraman ont été blessés par une frappe dans le secteur de Rafah, à la pointe sud du territoire. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

L'armée israélienne a frappé au cours de la dernière heure une maison et un petit centre commercial dans le village frontalier de Houla, dans le caza de Marjeyoun, au sud du Liban, blessant légèrement un policier municipal, selon des témoignages d'habitants recueillis par notre correspondant au Liban-Sud.

Démanteler l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) serait un "désastre", a affirmé son patron mardi, sous pression après la découverte selon l'armée israélienne d'un tunnel du Hamas sous le quartier général de l'organisation à Gaza.

S'exprimant devant les journalistes après avoir été entendu par les diplomates à Genève, le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a par ailleurs réclamé une "enquête", après la fin de la guerre à Gaza, sur les tunnels du Hamas et sur les attaques contre la population et les installations onusiennes à Gaza menées par l'armée israélienne.

Israël a considéré de son côté que le mandat de l'enquête de l'ONU sur l'UNRWA est "trop général".

⚡ Selon Reuters et d'autres médias étrangers, le Sénat américain, dirigé par les démocrates, a voté en faveur d'une loi accordant une aide de 95,34 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, d'Israël et de Taïwan.

Le projet de loi prévoit 61 milliards de dollars pour l'Ukraine, 14 milliards de dollars pour Israël dans sa guerre contre le Hamas et 4,83 milliards de dollars pour soutenir les partenaires de la région Indo-Pacifique, y compris Taïwan, et dissuader les agressions de la Chine.

Le projet de loi prévoit également une aide humanitaire de 9,15 milliards de dollars en faveur des civils à Gaza et en Cisjordanie, en Ukraine et dans d'autres zones de conflit à travers le monde.

L'adoption du projet de loi par le Sénat américain le renverrait à la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, où son avenir est incertain.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a appelé Israël mardi à garantir des "corridors sûrs" pour la protection des civils à Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza.

"Des centaines de milliers de personnes ont cherché refuge à Rafah sur ordre d'Israël, ces personnes doivent pouvoir continuer à y trouver une protection", a déclaré la ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse avec son homologue de l'Autorité palestinienne Riyad al-Maliki à Berlin, et qui doit se rendre mercredi en Israël.

Une mère et son fils ont été grièvement blessés par un missile antichar dans le nord d'Israël, tiré depuis le Liban.

Ils se trouvaient à bord d'une voiture lorsque le missile a explosé près d'eux. "La voiture a été projetée sur le côté, ils en sont sortis et ensuite, un deuxième missile les a touchés", a déclaré le maire adjoint Ofir Yehezkeli.

Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué un bâtiment de police à Kiryat Shmona à 11h15. Le parti chiite a précisé que c'était en représailles aux attaques israéliennes sur des zones civiles, notamment à la frappe sur le village libanais de Talloussé.

Le chef de la diplomatie norvégienne a mis en garde mardi contre une offensive militaire israélienne sur Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza, et réclamé un "cessez-le-feu durable".

"Je réitère vigoureusement ma mise en garde contre une opération terrestre à Rafah. Il n'y a plus de lieux sûrs à Gaza", a écrit Espen Barth Eide sur X (ex-Twitter). Pour plus d'informations, cliquez ici:  

Le chef du Mossad, David Barnea, est arrivé en Égypte pour des négociations de trêve renouvelées entre Israël et le Hamas. Une délégation américaine et égyptienne se rend également au Caire aujourd'hui pour discuter d'un accord de trêve dans la bande de Gaza, notamment sur la libération d'otages israéliens par le Hamas, selon des responsables israéliens

Pour plus d'informations, cliquez ici. 

La Chine a appelé Israël à arrêter "au plus vite" son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, afin "d'empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore".

La pression internationale s'intensifie pour un accord de trêve entre Israël et le Hamas incluant une nouvelle libération d'otages, malgré les menaces d'une offensive israélienne sur Rafah. Cette ville est le dernier refuge pour plus d'un million de personnes vivant dans la bande de Gaza. Pour plus d'informations, cliquez ici. 

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Au cours de la dernière demi-heure au Liban-Sud, selon notre correspondant dans la région :

• Des habitants ont fait état de tirs de mitrailleuse dans les environs de la localité de Wazzani (caza de Hasbaya).

• L’artillerie israélienne a tiré deux obus dans la périphérie de Rmeich (Bint Jbeil), selon d’autres témoignages d’habitants.

• Les habitants ont vu et entendu l'explosion d'un missile intercepteur dans l'espace aérien de Wadi al-Solouki (Marjeyoun) dans la matinée. Notre correspondant précise que des témoins avaient d'abord rapporté qu’il s’agissait de tirs d’artillerie.

Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 7h45 une brigade militaire autour d'une position israélienne située face au village de Houla (Marjeyoun), dans le sud du Liban, et a déclaré avoir "touché directement" la cible.

Au Liban-Sud, selon les informations de notre correspodnant Mountasser Abdallah :

* La nuit dernière, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants après plusieurs bombardements israéliens dans la nuit, sans annoncer la date et l'heure des décès comme à l'accoutumée. Cela porte à 193 le nombre total de combattants du Hezbollah tués depuis le début du conflit.

* L'armée israélienne a effectué plusieurs frappes sur une maison et ses environs dans le village de Talloussa, dans le caza de Marjeyoun vers 21 heures. La frappe aurait causé la mort des trois combattants du Hezbollah, a déclaré une source sécuritaire.

* L'armée israélienne a bombardé les environs du village de Wazzani (Hasbaya) vers 22 heures, selon une autre source sécuritaire. Un missile en provenance du Liban aurait aussi été intercepté vers 23 heures.

* L'armée israélienne a également bombardé des zones situées entre les villages sud-libanais de Beit Leif, Yatir et Ramiyé dans le caza de Bint Jbeil, a indiqué une sécuritaire.

* Enfin à 9h ce matin, le Haaretz a relayé un message de l'armée israélienne faisant état de 6 roquettes tombées dans des zones inhabitées du nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban.

L'armée israélienne a annoncé la mort de trois soldats, dont un commandant de bataillon, tués lundi dans les combats à Gaza, selon plusieurs médias israéliens. 

Le Times of Israel affirme que 232 soldats israéliens sont tombés depuis le 27 octobre 2023, date de l'offensive terrestre lancée par l'armé israélienne dans l'enclave. Ce bilan n'inclut pas les soldats tués lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre ni ceux tombés à la frontière avec le Liban.

Les chiffres communiqués par l'armée israélienne n'ont pas été vérifiés de manière indépendante.

⚡ Selon Reuters, la France a remis à Beyrouth une proposition écrite visant à mettre fin aux hostilités avec Israël et à régler la question de la frontière entre le Liban et Israël, selon un document que l'agence a pu consulter.

Cette proposition prévoit que les combattants, y compris l'unité d'élite du Hezbollah, se retirent à 10 km de la frontière.

Les rebelles houthis ont visé lundi au large du Yémen un navire grec qui a continué sa traversée en mer Rouge en direction de l'Iran, n'ayant subi que des dégâts mineurs, a confirmé l'armée américaine.

"Le 12 février, de 03H30 à 03H45 heure de Sanaa (06H30 GMT à 06H45 GMT), les combattants houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré deux missiles depuis les zones qu'ils contrôlent vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb", a indiqué le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), dans un message posté sur le réseau social X dans la nuit de lundi à mardi.

"Les deux missiles ont été tirés vers le cargo grec battant pavillon des Iles Marshall MV Star Iris, qui circulait en mer Rouge, en provenance du Brésil", a précisé le Centcom.

Avant l'annonce du Centcom, plusieurs agences de sécurité avaient mentionné cet incident.

Toujours lundi, l'ONU s'est joint aux voix appelant Israël à renoncer à son offensive sur Rafah en indiquant que l'organisation ne s'associera pas à « un déplacement forcé de population » à Rafah, a prévenu lundi le porte-parole du secrétaire général, répétant qu'il n'y avait « aucun lieu sûr » dans la bande de Gaza où déplacer cette population.

Face aux craintes internationales d'une offensive militaire majeure, Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche qu'Israël assurerait "un passage sécurisé" à la population pour quitter Rafah, sans préciser où elle pourrait aller.

"Ils vont évacuer" les Palestiniens. "Où ? Sur la Lune ?", s'est interrogé à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Le Hamas a enfin prévenu dimanche qu'une offensive sur Rafah "torpillerait" tout accord sur les otages, alors que des pourparlers sur une nouvelle trêve sont menés par l'Égypte et le Qatar.

Le directeur de la CIA, Richard Burns, est attendu mardi au Caire pour poursuivre les discussions, selon des sources proches du dossier.

Toujours concernant Gaza : 

"Les États-Unis travaillent à un accord de libération des otages entre Israël et le Hamas, qui amènerait immédiatement une période de calme d'au moins six semaines à Gaza", a encore indiqué le président américain Joe Biden dont l'administration rejette toujours une trêve inconditionnelle et à durée indéterminée. Cette période pourrait déboucher sur "quelque chose de plus durable", a ajouté Joe Biden.

L'offensive israélienne a fait 28.340 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Et lundi, Amnesty international a publié un rapport rassemblant de nouvelles preuves que les forces israéliennes continuent de bafouer le droit international humanitaire, et anéantissent des familles entières en toute impunité. »

Lire le résumé du rapport ici.

La situation à Gaza ce matin :

* Israël reste sous une forte pression internationale pour renoncer ou au moins reporter une offensive sur Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens dans la bande de Gaza. Ce qui n'empêche pas l'armée israélienne de continuer à bombarder cette partie de l'enclave, comme l'a constaté l'AFP.

* Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété lundi sa détermination à poursuivre "la pression militaire jusqu'à la victoire complète" sur le mouvement islamiste palestinien, dont Rafah est le "dernier bastion", pour libérer "tous nos otages".

Les États-Unis, principal allié d'Israël, insistent sur leur opposition à une opération à grande échelle sans solution pour les civils coincés à la frontière fermée avec l'Égypte à l'extrême sud du territoire.

Le roi de Jordanie Abdallah II, avec qui le président américian s'est entretenu lundi a appelé à "un cessez-le-feu durable immédiatement" dans la bande de Gaza.

Bonjour et bienvenue sur notre suivi en direct de ce 130e jour de guerre à Gaza, dans lequel nous continuons de couvrir les combats dans l'enclave palestinienne, bombardée sans relâche par Israël, en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.