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Des députés d'opposition dénoncent une "confiscation de la décision de guerre" par le Hezbollah


Des députés d'opposition dénoncent une

De la fumée s'élève aux alentours du village de Chihine, au Liban-Sud, après une frappe israélienne, le 13 février 2024. Photo KAWNAT HAJU / AFP

Des députés issus de la contestation ainsi que des blocs parlementaires du Renouveau, des Kataëb et des Forces libanaises ont dénoncé mardi la « confiscation de la décision de guerre et de paix par le Hezbollah », le parti chiite maintenant un front continu avec Israël depuis le 8 octobre 2023, lendemain de l'attaque du Hamas sur l'État hébreu qui a déclenché la guerre dévastatrice à Gaza et une réplique israélienne sans précédent.

« Nous refusons que le Hezbollah continue de confisquer la décision de guerre et de paix et de décider du destin et de la sécurité des Libanais, et qu'il négocie en leur nom en l'absence de l'État et de ses institutions », ont critiqué ces députés dans un communiqué publié mardi. Ils ont ensuite fustigé le fait que, selon eux, le parti chiite est derrière « la vacance persistante à la présidence de la République, et même la soumission du gouvernement à sa volonté » (le Hezbollah). Ils ont estimé que le gouvernement libanais « a confié sa décision et sa souveraineté à l'Iran », à travers le parti chiite qui lui est affilié.

« Le Liban souffre de pertes gigantesques depuis quatre mois du fait de la guerre dans laquelle il s'est embarqué dans l'intérêt du projet régional de la moumanaa (l'axe de la Résistance à Israël), nuisant durement à l'intérêt du Liban, des Libanais en général et des habitants du Sud en particulier », indique également le texte.

Dans un long discours télévisé tenu ce mardi, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti « assure la protection » des habitants du Liban-Sud et a ainsi prévenu Israël : « À ceux qui nous menacent d'élargir la guerre, nous disons : si vous élargissez, nous élargirons. »

Le texte s'en prend également au président du Parlement Nabih Berry, qui « n'a aucune prérogative constitutionnelle pour négocier au nom de l'État libanais, celle-ci étant réservée exclusivement au président de la République. »

Au sujet de la présidentielle, les députés d'opposition « réaffirment leur attachement à leur choix modéré et leur vote en faveur de l'ex-ministre Jihad Azour, alors que l'autre camp s'obstine à vouloir imposer son candidat malgré la volonté d'une majorité de Libanais. » Cette échéance politique est au point mort depuis plusieurs mois, alors que le tandem chiite Amal-Hezbollah soutient toujours Sleiman Frangié, chef des Marada, pour la présidentielle.

Des députés issus de la contestation ainsi que des blocs parlementaires du Renouveau, des Kataëb et des Forces libanaises ont dénoncé mardi la « confiscation de la décision de guerre et de paix par le Hezbollah », le parti chiite maintenant un front continu avec Israël depuis le 8 octobre 2023, lendemain de l'attaque du Hamas sur l'État hébreu qui a déclenché la guerre...