Conflit au Liban-Sud : Mikati rencontrera Hochstein à Munich cette semaine

« La situation au Liban-Sud reste dangereuse, mais les choses se dirigent, si Dieu le veut, vers une sorte de stabilité à long terme » a déclaré le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati. S’exprimant lors d’une réunion au Grand sérail avec l’Association des journalistes économiques libanais à laquelle L’Orient-Le Jour a participé, le haut responsable a indiqué qu’il devait participer à une série de réunions jeudi et vendredi consacrées au dossier en marge de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité où il doit se rendre cette semaine. Une réunion avec l'émissaire américain pour la sécurité énergétique, Amos Hochstein, est notamment prévue, pour contribuer à « savoir à quel niveau le Liban se trouve sur le chemin du retour au calme et de la stabilité. »

« Aujourd’hui, nous avons deux options : soit la stabilité permanente, qui profitera à tous, soit la guerre, qui sera une perte pour tous. J'espère que cette étape difficile se terminera par une stabilité permanente et que, si Dieu le veut, la situation sur le terrain n'évoluera pas » a encore déclaré le Premier ministre. Nagib Mikati a ajouté que la situation à la frontière entre le Liban et Israël, où s’affrontent le Hezbollah et l’armée israélienne depuis le lendemain du début de la guerre à Gaza, constitue actuellement « le plus grand défi du pays ». « Tous les messages que j’adresse aux représentants étrangers (…) affirment que nous cherchons la sécurité, la paix et une stabilité durable au Liban-Sud » a-t-il encore indiqué selon le communiqué du Grand sérail.

Lors de l’échange, il a plus précisément indiqué que le Hezbollah « ne cherchait pas à étendre le conflit ». Il a aussi déclaré que le Liban était favorable à « la mise en œuvre complète » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et d’un renforcement des capacités de l’armée libanaise. Cette résolution a mis fin à la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël, et prévoit un déploiement important de l'armée libanaise dans la zone contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies, dans le sud du Liban où l'influence du parti chiite est prédominante.

Concernant la proposition écrite que la France aurait remise à Beyrouth dans le but de mettre fin aux hostilités avec Israël et à régler la question de la frontière sud, le Premier ministre a enfin assuré que le Liban n'avait pour l'instant reçu aucune « proposition officielle » ferme de la part des autorités françaises, évoquant cependant une liste  « d'idées » sur lesquelles les autorités libanaises sont invitées à se prononcer.

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