Le patriarche maronite Béchara Raï a réitéré dimanche ses appels à l'élection d'un nouveau chef de l'État et critiqué les entraves à la Constitution, lors d'une messe célébrée à l'hôpital gouvernemental de la Quarantaine, à Beyrouth, a indiqué l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
« L'élection d'un président de la République est la solution pour sortir des crises politique, économique, financière, sociale et commerciale », a déclaré Mgr Raï, qui effectuait une tournée dans l'hôpital, à l'occasion de la Journée mondiale des malades. « Arrêtez de violer la Constitution pour servir des intérêts personnels, communautaires, partisans, confessionnels ou politiques. La Constitution stipule que le Parlement doit élire un nouveau président dans les deux mois qui précèdent la fin du mandat du chef de l'État. Étant donné que la Constitution est intentionnellement paralysée, nous en appelons à la conscience du chef du Parlement et de ses membres », a encore dit le prélat.
Le Liban est sans chef de l'État depuis fin octobre 2023, à l'expiration du mandat de Michel Aoun. Depuis, le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un président, faute de consensus politique.
Le cardinal Raï a par ailleurs abordé la crise que traversent les hôpitaux et le système de santé au Liban. « Nous appelons les responsables libanais à faire ce qu'il faut concernant les subventions des médicaments, les paiements dus aux hôpitaux, et la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale », a souligné le chef de l'Église maronite.
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On se demande tous les jours comment se fait il que Berry est toujours à son poste alors qu’il a prouvé à maintes reprises qu’il bafoue la constitution et manque à tous ses devoir de chef de parlement. S’il était question d’un poste occupé par un chrétien on aurait entendu les fossoyeurs hurler à la démission ou à l’éviction de celui-ci. Les opposants ne devraient avoir qu’une phrase en bouche, démission ou limogeage de celui qui manque intentionnement à son devoir de faire élire un président au lieu de continuer à jouer son jeu qui constitue à gagner du temps pour usurper tous le pouvoir.
Sissi zayyat
12 h 40, le 12 février 2024