Cinq jours après la cyberattaque qui a touché l'Aéroport international de Beyrouth, il reste encore "20 % des dégâts" à réparer, a affirmé à L'Orient-Le Jour le ministre sortant des Transports et des Travaux publics, Ali Hamiyé. "Tout sera réglé lundi", a-t-il promis.
Dimanche soir, l'AIB a été victime d'une cyberattaque qui a provoqué un dysfonctionnement des tapis de bagages et l’affichage d’un message hostile au Hezbollah sur les écrans indiquant les détails des vols.
Une source à la Middle East Airlines, la compagnie aérienne nationale, nous avait indiqué ce jour-là que le réseau du FIDS (Flight Information Display System), qui affiche les informations de vol à l'intérieur de l’aéroport, avait été piraté. L'attaque avait également causé une panne du système BHS pour l'inspection des bagages.
Suite à cette cyberattaque, les écrans de l'aéroport avaient cessé de fonctionner, affichant à la place des horaires des vols un message hostile au Hezbollah, sur fond de guerre à Gaza et au Liban-Sud.
"La panne a été réparée. Il ne reste plus que 20 % de dysfonctionnements, mais d'ici lundi, tout sera réglé", a expliqué le ministre sortant, qui a ajouté que l'AIB n'est pas le premier aéroport à avoir été victime d'un piratage.
"Il reste encore à réparer le quart des carrousels pour les valises. Nous avons passé commande à l'étranger pour trois API (une machine programmable qui effectue des tâches répétitives à grande vitesse et avec précision). Elles arriveront lundi et seront installées", a poursuivi le ministre sortant.
Face à cette cyberattaque, Ali Hamiyé a souligné qu'il travaille sur une "mise à jour des systèmes informatiques". "Nous allons demander un financement au gouvernement", a-t-il dit. "Nous allons aussi demander aux services de sécurité de nous présenter des recommandations, mais également à une société experte en la matière, comme c’est le cas dans d’autres pays. Mais pour cela, nous avons besoin de financement", a-t-il expliqué.
Le ministre sortant a regretté que le projet de budget de 2024 prévoit "moins de 10.000 dollars pour la cybersécurité de l’aéroport", soulignant que l'AIB est "l'un des établissements publics qui génèrent des revenus en dollars frais à l'État". "L'intégralité de ces revenus sont transférés au Trésor public. Nous ne pouvons pas dépenser utiliser ces revenus à notre convenance et prévoir un budget pour la maintenance", a-t-il souligné.
Lors d’un Conseil des ministres vendredi, le chef du gouvernement sortant, Nagib Mikati, avait demandé à ses ministres "de s’assurer auprès de leurs ministères de la sécurité de leurs ordinateurs et de revoir les procédures de sécurité", selon un communiqué de la présidence du Conseil.
commentaires (3)
La compagnie MEA qui fait des gains devrait mettre la main à sa poche quelle honte !
Maya B.
09 h 02, le 13 janvier 2024