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Économie - Restrictions bancaires

Le sort de la circulaire n° 151 de la Banque du Liban pas encore fixé

Le texte contraint les déposants titulaires de dépôts en dollars ciblés par ces restrictions à ne pouvoir en retirer chaque mois qu’une partie en livres libanaises, et à un taux bien inférieur à celui du marché.

Le sort de la circulaire n° 151 de la Banque du Liban pas encore fixé

Des "lollars" tels qu'imaginés par l'artiste britannique Tom Young. Photo P.H.B.

La Banque du Liban n’avait toujours pas fait savoir mardi soir si elle comptait prolonger la période d’application de sa circulaire n° 151, un des dispositifs les plus anciens mis en place depuis le début de la crise pour aménager ou légitimer, selon les points de vue, les restrictions illégales imposées par les banques libanaises à leur client depuis le début de la crise.

Il n’est pas clair à ce stade si la BDL compte la prolonger en publiant une nouvelle circulaire intermédiaire, comme elle le fait depuis près de quatre ans ou si ses effets vont continuer à s’appliquer même sans texte, comme cela a été le cas pour au moins une réglementation adoptée par l’institution depuis le début de la crise. « Tant que le taux officiel reste à 15 000 LL pour un dollar, il est probable que l’on se dirige vers le deuxième scénario », a indiqué à L’Orient-Le Jour une source au sien de la direction d’une grande banque du pays.

Le texte contraint les déposants titulaires de dépôts en dollars ciblés par ces restrictions à ne pouvoir en retirer chaque mois qu’une partie en livres libanaises, et à un taux bien inférieur à celui du marché.

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Un temps fixé à 3 000 LL, puis successivement à 3 900 LL et 8 000 LL, ce taux de retrait s’est aligné sur la parité officielle de 15 000 LL pour un dollar dès son entrée en vigueur le 1er février dernier.

Cela veut dire qu’un dollar tiré d’un compte en banque ouvert avant le début de la crise et soumis à restrictions ne vaut actuellement qu’un sixième de la valeur d’un vrai dollar échangé chez un agent de change. Cela veut aussi dire que les banques ont pu liquider à moindre coût grâce à cette circulaire des dépôts en dollars effectués quand le taux de change était à 1 507,5 livres pour un dollar, juste avant que la crise n’éclate. Quatre ans après, le Liban n’a toujours pas adopté de loi établissant un contrôle formel et équitable des capitaux, ni régler la question de la restructuration du secteur bancaire et du traitement de ses pertes.

Depuis le début de la crise, les premiers sont appelés « dollars bancaires » ou lollars ; et les second « dollars frais ».

Adopté le 21 avril 2020, la circulaire n° 151 est l'un des premiers textes qui ont indirectement reconnu cette distinction, avec la circulaire n° 150 publiée le 9 avril de la même année qui a consacré l’inaliénabilité des dollars frais. Le 19 avril dernier, la Banque du Liban avait publié un nouveau texte consacrant la distinction de façon plus directe.

La Banque du Liban n’avait toujours pas fait savoir mardi soir si elle comptait prolonger la période d’application de sa circulaire n° 151, un des dispositifs les plus anciens mis en place depuis le début de la crise pour aménager ou légitimer, selon les points de vue, les restrictions illégales imposées par les banques libanaises à leur client depuis le début de la crise.Il n’est...

commentaires (1)

La circulaire 151 est le vecteur de la legalisation du VOL des depots par les crapules bancaires dont le seul soucis est de se debarasser des deposants (et des depots). L'ABL n'est, en definitive, qu'une officine d'escrocs en bande organisee et les dirigeants de la BDL, tous, anciens et nouveaux, ne sont que des valets a leur solde et a celle des politichiens et hauts fonctionnaires corrompus qui ont mis le pays en coupe reglee. Le plus grave, reste la venalite du corps judiciaire qui n'a toujours pris aucun jugement efficace depuis bientot 4 ans et demie. Pauvre pays.

Michel Trad

12 h 45, le 03 janvier 2024

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Commentaires (1)

  • La circulaire 151 est le vecteur de la legalisation du VOL des depots par les crapules bancaires dont le seul soucis est de se debarasser des deposants (et des depots). L'ABL n'est, en definitive, qu'une officine d'escrocs en bande organisee et les dirigeants de la BDL, tous, anciens et nouveaux, ne sont que des valets a leur solde et a celle des politichiens et hauts fonctionnaires corrompus qui ont mis le pays en coupe reglee. Le plus grave, reste la venalite du corps judiciaire qui n'a toujours pris aucun jugement efficace depuis bientot 4 ans et demie. Pauvre pays.

    Michel Trad

    12 h 45, le 03 janvier 2024

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