Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a déclaré samedi que si le Liban voulait négocier avec les pays occidentaux au sujet de la crise des réfugiés syriens sur son sol, il ne devait pas garder la mer « strictement fermée » aux migrants qui tentent de se rendre en Europe illégalement.
Lors d'un « Forum municipal sur les déplacements » organisé par son parti, M. Bassil a évoqué une « conspiration internationale » contre le Liban et la Syrie, « devenue une source de danger pour l'existence du Liban ». « Les États occidentaux, par l'intermédiaire du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), s'efforcent de garder les personnes déplacées dans les pays où elles ont se trouvent, et de financer leur survie », a lancé M. Bassil. Il a reproché à ces pays d'avoir « utilisé les institutions de sécurité libanaises pour fermer les frontières maritimes afin d'empêcher » les migrants libanais de se rendre en Europe.
Les tentatives d'immigration clandestine à partir du Liban se sont multipliées ces dernières années. En novembre dernier, au moins deux tentatives de migration clandestine ont été déjouées au large de Tripoli. Fin septembre, une trentaine de Syriens qui tentaient de quitter illégalement le Liban par la mer ont été secourus au large, près de Chekka, dans le nord du pays. « En tout état de cause, si nous voulons réunir à la table des négociations les pays qui insistent pour garder les personnes déplacées (au Liban), nous ne devons pas laisser notre mer strictement fermée, et les services de sécurité libanais ne doivent pas agir comme s'ils étaient seulement responsables de la sécurité d'autres pays », a-t-il soutenu.
Confiance dans les municipalités
M. Bassil a estimé que les municipalités sont les seules à pouvoir « offrir des solutions partielles et temporaires pour alléger le fardeau des migrants, compte tenu du déficit gouvernemental, administratif et sécuritaire croissant et de la conspiration étrangère ». Selon le chef du CPL, il est du devoir des municipalités de recourir à « l’enregistrement nécessaire (des migrants) et à des mesures contre les contrevenants, que ce soit en leur infligeant une amende, ce qui procure des revenus financiers aux municipalités, en fermant leurs magasins, leurs maisons ou leur travaux illégaux, ou encore en les expulsant de leur juridiction municipale ».
« À la lumière des victoires de la résistance, nous ne devons accepter aucune solution qui ne comprendrait pas le retour complet et inconditionnel des déplacés syriens et des réfugiés palestiniens sur leurs terres, ou à l'endroit de leur choix », a ajouté M. Bassil.
Les politiciens libanais, et principalement les membres du CPL, appellent plus en plus au retour des migrants en Syrie, affirmant que ce pays où a éclaté une guerre civile en 2011 est désormais sûr.
Le Liban accueille 1,5 million de réfugiés syriens, selon les chiffres du gouvernement libanais. Environ 950 000 de ces ressortissants syriens sont enregistrés auprès du HCR, qui a arrêté cette procédure en 2015, à la demande du Liban.
Prorogation du mandat de Joseph Aoun
Le chef du CPL s’est également attaqué à la prorogation, la veille au Parlement, du mandat du commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, estimant que cela faisait « partie de cette conspiration ». « Ce qui s'est passé hier (vendredi) concernant la prolongation du mandat au Parlement fait partie de cette conspiration que les politiciens et les gouvernements libanais ont évité d’affronter depuis que nous l’avons dénoncée en 2011 », a martelé M. Bassil. Il a ajouté que ce qui s'est passé vendredi au Parlement est une extension des « politiques de sécurité adoptées sur les frontières terrestres et maritimes du Liban ».
et appelle à ne pas garder la mer « strictement fermée » aux migrants. - TRES BIEN DIT LE GENDRIOT. - JE LUI CONSEILLE DE PRENDRE, - LE PREMIER PRESENT RAFFIOT. - HORS DU LIBAN DE SE RENDRE. - ET QUELQUE PART D,ABORDER, - EN MIGRANT DELIBERE. - BONNE CHANCE A VOTRE TOUR, - QU,ON ESPERE SANS RETOUR.
12 h 09, le 18 décembre 2023