La cheffe de la diplomatie française finalement attendue lundi au Liban

La visite de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna au Liban, initialement prévue samedi mais qui a été reportée à la dernière minute en raison de « problèmes techniques » sur son avion à Paris, aura finalement lieu lundi, a annoncé la diplomatie française. Mme Colonna maintient sa visite en Israël et en Territoires palestiniens dimanche, a précisé le Quai d'Orsay.

Les pilotes du Falcon 900, à bord duquel avaient pris place la ministre, des conseillers, des journalistes ainsi que des agents de la garde rapprochée, ont jugé que, pour des raisons de sécurité, il était préférable de faire demi-tour et de revenir se poser sur la base de la Villacoublay, près de Paris, rapporte l'AFP.

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Catherine Colonna était censée se réunir à Beyrouth avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le président du Parlement, Nabih Berry, ainsi que d'autres responsables. Les bureaux de presse de MM. Mikati et Berry ont annoncé l'annulation de ces rendez-vous samedi, peu après l'annonce du report de la visite.

La tournée de la cheffe de la diplomatie française intervient au moment où les pressions diplomatiques s'intensifient pour éviter un embrasement général entre Israël et le Hezbollah. « Il faut éviter l'embrasement régional », avait à ce propos souligné Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du Quai d'Orsay. Il avait précisé que Mme Colonna allait « faire passer des messages de retenue » et de « responsabilité » pour contenir le risque d'un deuxième front au nord d'Israël après celui du sud dans la bande de Gaza.

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La guerre, qui a débuté le 7 octobre lorsque le Hamas a attaqué Israël et s'est ensuite étendu à Gaza, a débordé le lendemain au Liban-Sud, où le Hezbollah et Israël échangent quotidiennement des tirs de plus en plus meurtriers. Ces combats ont fait plus d'une centaine de morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah, mais aussi plus d'une dizaine de civils, notamment trois journalistes libanais.

En coulisses, des pays occidentaux, notamment la France et les Etats-Unis, s'activent pour éviter que la situation ne dégénère, selon des sources diplomatiques. Et à Paris, on considère que ce risque d’embrasement est « bien réel », selon des sources à l’AFP.