Une bombe au phosphore lancée par Israël au Liban-Sud, le 12 novembre 2023. Photo Reuters
Le ministre libanais sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan, a révélé lundi que les bombardements israéliens ont déclenché 351 incendies dans 53 localités des mohafaza du Liban-Sud et de Nabatiyé, entre le 7 octobre et le 16 novembre, a rapporté l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Les frappes israéliennes auraient décimé plus de 47.000 oliviers, dont certains qui étaient centenaires, ainsi que des pins et des chênes. « 60% des surfaces incendiées sont des forêts et 30% des terres qui ont brûlé sont des vergers et des terres agricoles », a déclaré le ministre. Plus de 60 serres ont été endommagées, plus de 200 volailles et plus de 700 bovins ont été tués, tandis que des dégâts ont été rapportés sur plus de 250 ruches, a-t-il poursuivi.
L’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’armée israélienne au Liban-Sud a provoqué de très nombreux incendies et détruit des pans entiers d'espaces verts ces dernières semaines.
Le ministre sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, avait révélé jeudi dernier que l'usage du phosphore par Israël a brûlé 460 hectares de forêts et de vergers, « ce qui constitue 37 % des espaces victimes de feux en 2023 ».
Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.
Fin octobre, le Liban a chargé sa mission auprès de l'ONU de porter plainte contre Israël, qu'il accuse d'avoir utilisé du phosphore blanc dans ses frappes au Liban-Sud.
Des responsables libanais et des ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, accusent Israël d'utiliser du phosphore. L'Orient Le Jour a aussi rapporté qu'Israël a utilisé ce produit dans la localité de Dhaïra, au Liban-Sud.
Qui a commencé?
16 h 34, le 20 novembre 2023