L'armée israélienne bombarde le Liban-Sud, Netanyahu visite les troupes à la frontière, bilan humain en hausse à Gaza : Jour 38 de la guerre Hamas-Israël

Nous vous remercions de nous avoir accompagnés, tout au long de cette journée. Nous allons maintenant suspendre la couverture en direct des événements pour la reprendre demain matin.

Des journalistes ont vu la mort de près au Liban-Sud, les combats font rage à Gaza : le point à 21h30.

Le Parlement israélien a adopté un amendement à une loi permettant à Israël de déclarer terroristes des citoyens étrangers même s'ils n'ont pas été désignés comme tels par un organisme autorisé à l'extérieur du pays, rapporte le Haaretz.

Désormais, le ministre de la Défense sera en mesure de déclarer un citoyen étranger comme terroriste, ce qu'il ne pouvait pas faire auparavant, à moins qu'un organisme autorisé en dehors d'Israël n'ait qualifié l'individu de terroriste.

Selon l'amendement, la définition actuelle du terme terroriste dans la loi sera élargie pour inclure les individus impliqués dans le financement d'activités d'organisations terroristes ou les soutenant, même si cette personne n'est pas membre de l'organisation.

Houriya, la vingtaine, habitante du sud-ouest de Gaza et déplacée à Deir el-Balah depuis le 19 octobre, se désole : « Il n’y a aucune échappatoire hors de Gaza (...) C’est une deuxième Nakba (catastrophe) ». Son témoignage ici. 

 Le Hamas "a perdu le contrôle à Gaza" et ses combattants "fuient vers le sud", a affirmé lundi le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant, rapporte l'AFP. Des civils "pillent les bases du Hamas. Ils ne croient plus au gouvernement (du Hamas, ndlr)" au pouvoir dans le petit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique, a aussi assuré le ministre.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, a déclaré lundi que « la situation sécuritaire ne sera pas négligée au point que les résidents du nord d'Israël ne se sentent pas en sécurité pour rentrer chez eux ». Il s’exprimait au cours d'une évaluation de la situation au commandement du Nord à la frontière avec le Liban, a rapporté Haaretz. Halevi a ajouté que l'armée israélienne « prépare de vastes plans d'action au nord », ajoutant que sa mission est « d'apporter la sécurité ».

Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Stoere, a exhorté lundi Israël à transférer l’intégralité des recettes fiscales dû à l'Autorité palestinienne estimant que ce paiement était « crucial » pour le bien-être de la population palestinienne, selon Reuters.

La Norvège préside le groupe de donateurs internationaux pour les territoires palestiniens, connu sous le nom de Comité de liaison ad hoc.

Le 2 novembre, Israël a déclaré qu’il retiendrait les fonds destinés à la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas, où l'AP contribue à couvrir les salaires des fonctionnaires et à payer l'électricité. Ce que l’AP a refusé.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël menace de retenir une partie des recettes fiscales qu’elle doit reverser à l’AP.

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, et le Premier ministre sortant libanais, Nagib Mikati, se sont entretenus au téléphone plus tôt dans la journée. Ils ont affirmé "rejeter des tentatives visant à faire échouer les droits du peuple palestinien (à avoir une nation) et toute agression contre le Liban", a indiqué le Hamas dans un communiqué.

L'armée israélienne a frappé des positions de lancement de roquettes au Liban-Sud et a pris pour cible un « terroriste » qui participait à l’opération, a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adrae sur X. Adrae a indiqué par ailleurs que les chars israéliens ont pris pour cible une « cellule » qui a tenté de lancer un missile antichar sur le village israélien de Shtula un peu plus tôt dans la journée.

Le porte-parole a également dit que, plus tôt dans la journée, un certain nombre de combattants ont lancé des missiles sur plusieurs zones du nord d'Israël et que l’armée israélienne a réagi en bombardant les lieux d’où venaient ces tirs.

Également durant la journée, la périphérie du village de Khiam (Nabatiyé), au sud du Liban, a été bombardée, ont confirmé à L'Orient Today une source de sécurité et des habitants du village.

Le bilan humain à Gaza atteint 11 240 tués, dont 4 630 enfants, depuis le 7 octobre, rapporte Reuters en citant le bureau de presse du gouvernement à Gaza.

“Nous avons échappé à la mort”, lance Abelkader Qadoura, un cameraman, qui a dû fuir sans aucune de ses affaires, vendredi, l’hôpital al-Shifa, où des dizaines de milliers de déplacés ont trouvé refuge. Il témoigne pour L'Orient-Le jour.

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué dans un rapport qu'il reçoit des centaines d'appels sur sa ligne d'urgence concernant des blessés ou des personnes ensevelies sous les décombres. Cependant, il précise qu'il n'est actuellement pas en mesure d'envoyer des équipes de secours en raison de l'invasion terrestre israélienne en cours.

"Ni les ambulances ni la défense civile n'ont pu atteindre ces personnes, car l'invasion terrestre des forces d'occupation israéliennes se poursuit dans les régions du nord de la bande de Gaza. Cette situation entrave l'accès des ambulances et expose à des attaques tous ceux qui tentent de s'y rendre, entraînant la mort de dizaines de personnes dans les rues", indique le Croissant-Rouge palestinien.

Le rapport liste les lieux où les opérations militaires ont entravé l'accès des équipes de secours du Croissant-Rouge palestinien.

L’armée israélienne « sous la direction du Shin Bet » a tué lors d’une frappe aérienne Yaakov Achour, le chef du système antichar des Brigades du Hamas à Khan Younès, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari sur X.

« Quiconque pense qu’il peut élargir les attaques contre les civils et les militaires en Israël joue avec le feu », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une visite aux troupes de l'armée israélienne postées à la frontière entre le nord du pays et le Liban-Sud. Une menace directement adressée au Hezbollah, qu'il n'a pas nommé, selon des propos rapportés par le Haaretz.

« Qu’ils ne nous provoquent pas, nous ne leur avons encore montré qu’une fraction de notre force », a poursuivi Netanyahu.

Dimanche, des frappes américaines ont fait pour la première fois des victimes, lors du troisième raid de Washington contre des intérêts iraniens en Syrie depuis le début de la guerre à Gaza.

Une réponse qui monte crescendo face aux attaques répétées de factions pro-Iran en Syrie et en Irak contre des soldats américains depuis la frappe sur l’hôpital al-Ahli Arab ldans le nord de l'enclave palestinienne, le 17 octobre. 

Lire l'article de Laure-Maïssa FARJALLAH.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré lundi être conscient de la pression politique croissante exercée sur Israël pour obtenir un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas, selon des propos rapportés par Haaretz.

Eli Cohen a estimé qu'il restait à Israël entre deux et trois semaines avant que la pression internationale sur Israël ne s'intensifie. "D'un point de vue politique, nous reconnaissons qu'Israël est soumis à une pression accrue, a déclaré M. Cohen. La pression n'est pas très forte, mais elle augmente”. "Dans les conversations que j'ai avec des ministres des Affaires étrangères, ils mettent l'accent sur la question humanitaire (à Gaza)", a-t-il encore indiqué. 

Le Hezbollah a annoncé avoir visé, à 16h30, une position israélienne qui fait face au village frontalier de Yaroun (Bint Jbeil) assurant avoir « atteint directement sa cible ».

Plus tôt, deux missiles avaient été tirés du territoire israélien vers le village de Yaroun, à quelques mètres d’un groupe de journalistes, dont l’un a été légèrement blessé.

Le roi Abdallah II de Jordanie rejette tout projet d'Israël visant à occuper des parties de Gaza ou à créer des zones de sécurité à l'intérieur de l'enclave, rapporte Reuters en citant des médias d'État jordaniens.

Le roi a déclaré à de hauts responsables politiques qu'aucune "solution militaire ou sécuritaire" ne pouvait être envisagée pour résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens. Selon lui, l'enclave de Gaza, dévastée par la guerre, ne devrait pas être séparée par Israël des autres territoires palestiniens.

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un combattant de plus dans ses rangs, Ali Mahdi Safedine, originaire du village de Halbatta à Baalbeck. Comme d'habitude, le Hezbollah n'a pas précisé la date et le lieu du décès.

Cela porte à 74 le nombre de morts du Hezbollah depuis les premiers accrochages dans le sud du Liban le 9 octobre, selon notre décompte actualisé avec l'aide de notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah.

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza a prévenu lundi que les "opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n'étant autorisé à entrer à Gaza", assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël.

"Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d'eau ont cessé de travailler --ils n'ont plus de carburant--, ce qui va priver 200.000 personnes d'eau potable" dans le petit territoire, où plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l'aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X.

Des bombardements israéliens ont visé dans l'après-midi les abords de Kfarchouba et les hauteurs de Halta, dans le caza de Hasbaya, ont rapporté notre correspondant dans le Sud Mountasser Abdallah et l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Des habitants de Hebbariyé (caza de Hasbaya) ont affirmé à notre publication que les abords du village ont été bombardés. Une information confirmée par l'Ani, qui fait également état de bombardements sur la périphérie de Chanouh.

URGENT : Deux roquettes ont été tirées par l'armée israélienne à quelques mètres de la position d'un groupe de journalistes dans le village frontalier de Yaroun, alors que le journaliste Nakhlé Adaimi était en direct à la chaîne de télévision locale MTV. L'Orient-Le Jour n'a pas pu confirmer dans l'immédiat s'il y avait des victimes.

La chaîne al-Jazeera rapporte que son photographe, Issam Mawasi, a été légèrement blessé.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient attaqué à "15h, le site Ramtha dans les fermes libanaises occupées de Chebaa", avec des armes "adéquates". Le parti assure que son attaque a fait des blessés dans le camp israélien, sans plus de précisions.

La compagnie nationale d'électricité israélienne a annoncé lundi qu'un de ses employés avait succombé à ses blessures après avoir été touché dimanche par un tir de missile anti-char venu du Liban.

"La compagnie est endeuillée après la mort d'un collègue dans des tirs du Hezbollah pendant qu'il travaillait dans la région de Dovev", indique la compagnie. Dimanche, l'armée israélienne avait dit avoir répliqué après qu'un missile a touché un véhicule près de la localité frontalière de Dovev. Les secours avaient fait état de dix blessés.

La police brésilienne a arrêté dimanche un troisième homme soupçonné de liens avec le Hezbollah, ont déclaré à Reuters deux sources proches du dossier sous couvert d'anonymat. Le nom du détenu, arrêté à Brasilia, la capitale brésilienne, n'a pas été révélé, mais ses liens présumés avec le Hezbollah faisaient déjà l'objet d'une enquête, ont indiqué des sources.

La semaine dernière, le Brésil a arrêté deux personnes à Sao Paulo dans le cadre d'une opération visant à démanteler une cellule présumée du Hezbollah qui aurait planifié des attaques contre des cibles juives dans ce pays sud-américain. La police fédérale brésilienne a arrêté mercredi dernier deux hommes soupçonnés de préparer des « attentats terroristes » à Sao Paulo. Plus tard, le service israélien de renseignement extérieur (Mossad) a affirmé que les suspects étaient affiliés au Hezbollah et préparaient une attaque contre des cibles « juives » et « israéliennes ».

Selon le média brésilien O Globo, l'un des deux suspects a été arrêté à son retour du Liban, à l'aéroport de la ville. Bien que les autorités brésiliennes n’aient pas confirmé cette version des événements, cette évolution intervient dans un contexte de fortes tensions régionales et d’échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro avait déclaré en 2019 qu’il envisageait également de qualifier le Hezbollah d’organisation terroriste, mais cette décision n’a jamais eu lieu.

Le ministère suédois des Affaires étrangères a déclaré lundi que des Suédois avaient quitté la bande de Gaza et traversé la frontière de Rafah pour se rendre en Égypte. "Nous pouvons confirmer que les Suédois ont quitté la bande de Gaza, mais nous ne pouvons pas donner de chiffre exact", a déclaré un porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, selon Reuters.

L'artillerie israélienne a bombardé les environs des localités de Houla et de Markaba, dans le sud du Liban, ont rapporté le correspondant de L’Orient-Le Jour dans le sud, Mountasser Abdallah, et l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). L’État hébreu a également mené une « agression aérienne », ciblant la zone reliant les villes de Bint Jbeil et d’Aïnata. « Israël a de plus bombardé une maison à Aïnata sans faire de victimes. Au même moment, des tirs d'artillerie ont visé la périphérie des localités de Rmeich et de Beit Lif, dans le sud du pays », ont précisé l’Ani et notre correspondant. Le Hezbollah a de son côté indiqué, dans un communiqué, que le nombre total d'Israéliens blessés depuis le début de la guerre s'élève à 1.405. Le parti chiite a cité le ministère israélien de la Santé chargé du « décompte des blessés recevant un traitement médical dans les hôpitaux israéliens à Haïfa et dans le nord ».

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Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a appelé lundi l'ONU et l'UE à "larguer de l'aide" sur la bande de Gaza pour soutenir les civils pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas, a rapporté l'AFP.

"J'appelle les Nations unies et l'Union européenne à larguer de l'aide sur la bande de Gaza, en particulier dans le nord, comme cela a été fait à maintes reprises dans le monde", a lancé M. Shtayyeh lors du conseil des ministres de l'Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le bureau de presse du Hamas rejette "les accusations de Josep Borrell", haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, "d’avoir utilisé des hôpitaux et des civils comme boucliers humains à Gaza ». Dans un communiqué publié sur Telegram, la formation palestinienne accuse l’UE "de couvrir les crimes de l’occupant israélien et de lui permettre de commettre davantage de crimes contre les enfants et les civils".

"Nous rejetons et condamnons fermement la tentative du responsable de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, de déformer les faits en se soumettant au récit mensonger de l’occupation (israélienne) qui prétend que le Hamas utilise les hôpitaux et les civils comme boucliers humains", précise le Hamas, appelant M. Borrel "à revenir immédiatement sur ses déclarations honteuses et inhumaines".

"Ces déclarations dangereuses font fi des images, des témoignages, des faits et rapports internationaux, qui confirment que l'armée d'occupation a tué plus de onze mille martyrs, majoritairement des femmes et des enfants, en ciblant délibérément les civils, dans leurs maisons, les centres d'hébergement, les écoles et les hôpitaux, alors que ces derniers sont protégés internationalement. Et ce dans le but de les terroriser et de les déplacer de force de leurs terres. Cela constitue un génocide, au vu et au su du monde entier", a conclu le Hamas.

Dimanche, Josep Borrell avait appelé le Hamas sur X à libérer immédiatement et sans condition tous les otages qu’il détient. Il avait aussi condamné l’utilisation d’hôpitaux et de civils comme boucliers humains par le Hamas.

Au moins 32 patients de l'hôpital Al-Chifa de Gaza sont décédés au cours des trois derniers jours, a déclaré le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf Al Qidra.

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a lui annoncé lundi la mort de "sept bébés prématurés" et de "27 patients en soins intensifs" depuis samedi en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël.

Ce bilan a été communiqué à l'AFP par Youssef Abou Rich, alors que les combats entre l'armée israélienne et le Hamas se concentrent dans le nord de la bande de Gaza, où les hôpitaux sont désormais "hors service", selon la même source.

Des tirs nourris se sont poursuivis à proximité de l'hôpital Al-Quds, dans la ville de Gaza, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien (CICR) sur X.

"Le convoi de véhicules qui partait du sud de la bande de Gaza vers l'hôpital, accompagné par le CICR pour assurer l'évacuation des patients et du personnel médical de l'hôpital d'Al-Quds, a été arrêté dans le gouvernorat d'Al-Wusta. Le convoi attend toujours que la situation se stabilise aux alentours de l'hôpital pour pouvoir l'atteindre et commencer le processus d'évacuation", indique le tweet.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient ciblé "le site de Rahib avec des armes appropriées à 12h30 réalisant des tirs directs et causant des blessures".

Les combattants du Hezbollah ont ciblé "à 11h00 une force d'infanterie sioniste près de la caserne [israélienne] de Baranit avec des missiles à guidage de précision, causant des pertes confirmées, notamment des morts et des blessés", a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) affirme que la marine israélienne a frappé l'une de ses installations dans le sud de la bande de Gaza, malgré le partage des coordonnées avec les parties belligérantes.

L'attaque de dimanche a causé des "dommages significatifs" à la maison d'hôtes à Rafah (de l’Unrwa). Selon l’organisation, aucune victime n'a été signalée puisque le personnel de l'ONU a quitté l'installation 90 minutes avant l'attaque. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

"Cette récente attaque montre une fois de plus que nulle part dans la bande de Gaza, il n'y a de sécurité. Ni le nord, ni le centre, ni le sud", a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA.

L'UNRWA affirme avoir communiqué les coordonnées de la maison d'hôtes du personnel international de l'ONU à deux reprises aux parties belligérantes, notamment le 10 novembre.

Les employés des Nations unies ont observé une minute de silence en hommage à la centaine d'employés tués à Gaza. Au même moment, les drapeaux des Nations Unies étaient en berne.

Le personnel des bureaux de l'ONU à Genève s’est recueilli, tête baissée, alors qu'une bougie était allumée à la mémoire des 101 employés de l'agence palestinienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) tués dans l'assaut incessant d'Israël.

"C'est le nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires tués dans l'histoire de notre organisation en si peu de temps", a déploré Tatiana Valovaya, directrice générale des Nations unies à Genève.

"Nous sommes réunis ici aujourd'hui, dans ce lieu très symbolique, pour rendre hommage à nos courageux collègues qui ont sacrifié leur vie alors qu'ils servaient sous le drapeau des Nations unies. Je voudrais dire que nous sommes vraiment confrontés à des temps très difficiles pour le multilatéralisme, pour le monde", a déclaré Mme Valovaya, estimant que les Nations unies sont "plus pertinentes que jamais".

Témoignage au Liban-Sud

Ali, un étudiant vivant à Kfar Remmane, dans la région de Nabatiyé au Liban-Sud, témoigne après des bombardements qui ont visé sa localité. « Le tir israélien est tombé à 2 km de chez moi. Ce n'était pas dans la ville, mais dans les environs », dit-il par téléphone à notre journaliste, Lyana Alameddine. Ali précise que désormais « les habitants ne ressentent pas seulement la peur, mais ils sont constamment anxieux car les bombardements se rapprochent et ne se limitent plus à la frontière. Ils ont même touché la région de Zahrani ».

Pour l’instant, Ali et sa famille n’ont pas pris la décision de quitter leur région. « Mais nous craignons une escalade », avoue-t-il. Si le jeune homme compte des proches à Beyrouth, le coût exorbitant des loyers dans la capitale libanaise ralentit la décision familiale de partir. « Nous n'avons toujours pas parlé à nos proches. Le plus compliqué, ce sont les loyers qui ont doublé à Beyrouth. Les propriétaires profitent de la situation », déplore-t-il.

Minoteries fermées, aide humanitaire largement insuffisante, les habitants de Gaza doivent souvent se contenter d'un seul repas par jour. Un reportage à lire ici.

URGENT : La localité de Ramiyé au Liban-Sud est actuellement sous le feu israélien, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), évoquant "des bombardements au phosphore".

Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d'Al-Arish, près du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré à l'AFP un responsable du port.

Il s'agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Égypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les combattants du Hezbollah ont ciblé "à 10h35 une force d'infanterie sioniste sur le site (israélien) de Dahira avec des roquettes, réalisant des tirs directs et faisant des victimes", a déclaré le Hezbollah dans un communiqué. Cela vient "en soutien à notre peuple palestinien résilient dans la bande de Gaza et en soutien à sa résistance courageuse et honorable", a-t-il indiqué.

Selon le média israélien Haaretz, les habitants de huit villes israéliennes de Haute Galilée ont reçu pour instruction de pénétrer dans les zones protégées jusqu'à nouvel ordre. Le Conseil régional de Haute Galilée a demandé aux habitants de se réfugier dans des espaces sécurisés, a-t-il rapporté.

Mohammed Srour, chef de la municipalité d'Aita al-Chaab, a déclaré à L'Orient Today que "la ville est bombardée depuis ce matin et que les obus continuent d'y tomber à ses abords et à l'intérieur".

S'adressant à notre correspondant au sud, Mountasser Abdallah, Mohammed Srour a déclaré que "les dégâts sont importants dans la ville, avec plus de 200 maisons qui ont subi des dégâts majeurs et partiels" depuis le début du conflit. Il a expliqué que les obus visant une maison touchent les habitations voisines avec leurs éclats d'obus.

Le chef de la municipalité a expliqué que les habitants de la ville ont été évacués pour assurer leur sécurité.

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a limogé sa ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, qui a suscité la colère pour avoir accusé la police d'être trop indulgente envers les manifestants pro-palestiniens.

Rishi Sunak était soumis à une pression croissante pour licencier Suella Braverman, une figure de division populaire au sein de l'aile autoritaire du Parti conservateur au pouvoir.

Dans une attaque très inhabituelle contre la police la semaine dernière, elle avait déclaré que la police de Londres ignorait les violations de la loi commises par des « foules pro-palestiniennes ». Elle a qualifié les manifestants appelant à un cessez-le-feu à Gaza de « marcheurs haineux ». Samedi, des manifestants d'extrême droite ont affronté la police à Londres. Les critiques ont accusé Suella Braverman d'avoir contribué à attiser les tensions.

Le commissaire européen à l'Aide humanitaire, Janez Lenarcic, a appelé lundi Israël à mettre en oeuvre de "véritables" pauses humanitaires dans sa guerre contre le Hamas, dans des propos rapportés par l'AFP.

"Il est urgent de définir et de respecter les pauses humanitaires (...). Ces pauses doivent être de véritables pauses", a affirmé M. Lenarcic à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne à Bruxelles.

"En premier lieu, elles doivent être annoncées à l'avance" et "clairement définies", ce qui "n'a pas été le cas jusqu'à présent",  a-t-il insisté.

Le point sur la situation ce matin au Liban-Sud

Les localités de Jebbine, Tayr Herfa et Naqoura ont été bombardées lundi par l’armée israélienne, rapportent des sources sécuritaires contactées par notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. Plus de 15 roquettes ont par ailleurs été lancées du Liban vers Israël, selon notre correspondant.

Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne a bombardé les localités de Chihine al-Boustan, Oum al-Tout et Aïta el-Chaab. Selon le correspondant de la chaîne du Hezbollah, Al Manar, une habitation située dans le quartier Abou Laban, à Aïta el-Chaab, a été bombardée pour la 5e fois.

L’Agence nationale d’information (ANI, officielle) rapporte pour sa part que la localité de Labbouné a été bombardée par l’État hébreu lundi matin.

Dimanche soir, des habitants ainsi que des sources sécuritaires ont confirmé à notre correspondant que des avions de chasse israéliens ont survolé Nabatiyé, Iqlim al-Touffah, Aïta el-Chaab et Zahrani.

L’armée israélienne a également tiré sur Wadi Qatmoun et Rmeich, à l’aide d’armes à portée moyenne, avant de lancer des bombes éclairantes au-dessus de Rmeich.

Dans le cadre de notre couverture de la guerre de Gaza et de ses enjeux, « L'OLJ » a proposé à Karim Bitar, professeur de relations internationales affilié à plusieurs universités et laboratoires d'idées, de mener une série d'entretiens avec des spécialistes sur cette reconfiguration régionale.

A lire ici le premier épisode avec Joseph Maïla, professeur de relations internationales à l’Essec (Paris), ancien recteur de l’Université catholique de Paris et ancien vice-doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ.

Les dirigeants européens, dont le chancelier allemand Olaf Scholz et les Premiers ministres d'Espagne, du Danemark, de Roumanie et de Malte, ont publié une déclaration commune soutenant le droit d'Israël à se défendre et exhortant le Hamas à libérer les otages israéliens qu'il a kidnappés dans la bande de Gaza.

La déclaration, qui fait partie du résumé du rassemblement de 32 partis socialistes d'Europe (PSE) qui a eu lieu ce week-end en Espagne, ne limite pas l'activité de l'armée israélienne à Gaza, mais met en garde contre une « tragédie humanitaire » dans ce territoire palestinien et appelle à des pauses humanitaires pour améliorer la situation de la population.

Selon le communiqué, le PSE "condamne sans équivoque le Hamas pour les attaques terroristes brutales" qu'il a lancées contre Israël le 7 octobre.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis en garde sur X (ex-Twitter) contre une situation « désastreuse et périlleuse » dans les hôpitaux de Gaza, affirmant que de plus en plus de patients, y compris des bébés prématurés, meurent « de manière tragique ».

Le ministre de la Communication Shlomo Karhi a ordonné la fermeture des bureaux d'Al-Mayadeen, une chaîne de télévision affiliée au Hezbollah, en Cisjordanie, le blocage de son site internet et la saisie de son équipement.

Cette décision intervient après que le gouvernement israélien a approuvé la demande de Shlomo Karhi de fermer toute chaîne de radiodiffusion considérée comme une menace pour la sécurité nationale, de fermer ses bureaux et de saisir son équipement, a rapporté le média israélien Haaretz.

L'armée israélienne a annoncé lundi la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza, portant à 44 le total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a laissé ouverte lundi la possibilité de nouvelles frappes contre des groupes liés à l'Iran si les attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie ne s'arrêtent pas, quelques heures après les frappes aériennes américaines nocturnes en Syrie.

"Ces attaques doivent cesser, et si elles ne cessent pas, alors nous n'hésiterons pas à faire encore une fois ce qui est nécessaire pour protéger les troupes", a-t-il déclaré aux journalistes lors d'une conférence de presse à Séoul, a rapporté Reuters.

"Au-delà des condamnations générales et des appels au cessez-le-feu, ils (les dirigeants arabes) ne sont d’accord sur rien : ni sur la méthode à employer pour « défendre » la cause palestinienne ni sur ce à quoi doit ressembler l’avenir de Gaza." Voici l'édito d'Anthony Samrani, qui revient sur le sommet de Riyad, "le sommet de l'hypocrisie."

Huit combattants affiliés à l'Iran ont été tués dans des frappes américaines qui ont visé deux sites dans l'est de la Syrie, en réponse aux attaques contre du personnel américain dans la région, a indiqué lundi une ONG, dont le communiqué a été repris par l'AFP. « Huit combattants pro-iraniens ont été tués, dont au moins un Syrien et des Irakiens » dans les frappes dimanche, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). C'est la troisième fois en moins de trois semaines que l'armée américaine prend pour cible des sites en Syrie liés à l'Iran.

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué lundi à l'AFP que « six bébés prématurés » et « neuf patients en soins intensifs » étaient morts en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza pilonnée et assiégée par Israël.

URGENT : Le gouvernement du Hamas dit que "tous les hôpitaux" du nord de la bande de Gaza sont "hors service", selon l'AFP.

Deux hommes ont réussi, dimanche après-midi, à arracher des drapeaux français placés à l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth, hissant momentanément à la place un drapeau palestinien. Une vidéo les montrant à l’œuvre a circulé sur les réseaux sociaux.

Un responsable au sein de l’armée libanaise a confirmé à L’Orient-Le Jour que ces hommes ont fini par être arrêtés dimanche.

Selon le média israélien Haaretz, des soldats de l'armée israélienne ont effectué une descente au domicile d'un haut dirigeant du Jihad islamique, à la périphérie du camp de réfugiés de Shati, à Gaza, et ont découvert « une cache d'armes dans la chambre des enfants ». L'armée israélienne a affirmé que « du matériel de combat avait été trouvé dans des institutions civiles centrales, telles que des écoles, des universités et des mosquées », ont tous deux rapporté Haaretz et Al Jazeera.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l'ONU à travers l'Asie lundi, et le personnel appelé à observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues tués dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à 9:30 heure locale à Bangkok, Tokyo et Pékin, au lendemain de l'annonce par l' ONU "d'un nombre important de morts et de blessés" dans le "bombardement" du siège du programme onusien pour le développement (PNUD) à Gaza.
Des images de l'AFPTV ont également montré dimanche un cratère au milieu de la cour d'une école gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.
L'Unrwa avait annoncé vendredi que plus de 100 de ses employés étaient morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Notre récapitulatif complet de ce qu'il faut savoir pour commencer la journée est ici.

Les Etats-Unis ont lancé dimanche des frappes en Syrie "sur des installations dans l'est de la Syrie utilisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran et des groupes affiliés à l'Iran, en réponse aux attaques continues contre le personnel américain en Irak et en Syrie", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. Il s'agit de la troisième fois en moins de trois semaines que l'armée américaine prend pour cible des sites en Syrie qu'elle dit liés à l'Iran, qui soutient divers groupes armés accusés par Washington d'être à l'origine d'une recrudescence d'attaques contre ses forces au Proche-Orient. Plus de détails ici

Dimanche très tendu au Liban-Sud :  Alors que le discours samedi du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah laissait présager que le parti ne cherchait pas une escalade contre Israël, les échanges de tirs se sont intensifiés des deux côtés de la frontière libano-israélienne dimanche. Ainsi, au 37e jour de la guerre opposant Israël au Hamas, dans laquelle le parti chiite est impliqué, dix Israéliens ont été blessés par un missile antichar tiré à partir du territoire libanais. Dans deux communiqués successifs, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé "les forces logistiques de l’armée israélienne près de la caserne de Dovev, faisant des victimes », puis « un bulldozer de l’armée israélienne près de la caserne de Dovev, avec des missiles guidés, le détruisant et faisant des victimes". Après ces attaques et suite à une réunion sécuritaire dédiée à l’escalade avec le groupe libanais, l’armée israélienne a affirmé avoir "un plan" pour stabiliser la situation sécuritaire dans la région nord. Plus de détails ici

Voici deux trois choses à savoir pour commencer la journée : 

Des milliers de Palestiniens espèrent lundi quitter le site de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, sans eau ni électricité depuis quelques jours et pris au piège de combats entre le Hamas et l'armée israélienne. L'armée israélienne a indiqué à l'AFP qu'un "corridor humanitaire" pour quitter l'hôpital vers le sud était toujours "en place". Mais "les chars (israéliens) assiègent complètement l'hôpital al-Chifa", a dit à l'AFP le vice-ministre de la Santé du Hamas, Youssef Abou Rich, soulignant que "650 patients, une quarantaine d'enfants en couveuse, tous menacés de mort" se trouvent dans cet hôpital. Le Hamas a annoncé dimanche soir que "cinq bébés prématurés" et "sept patients en soins intensifs" étaient morts en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa.

Et ceux qui ont pu se rendre dans le sud du territoire ont vu ce dernier ciblé par les frappes israéliennes. A Bani Souheila, près de Khan Younès, un bombardement sur une dizaine de maisons a fait "10 morts, dont des femmes et des enfants", selon les services médicaux.

Bonjour,

Merci de nous retrouver, ce lundi matin, pour une nouvelle journée de couverture en direct et en continu des événements liés à la guerre entre Israël et le Hamas.