Les destructions provoquées par les bombardements israéliens à Khan Younes. Photo Mahmoud Hams/AFP
Le Rassemblement médico-social libanais a présenté jeudi, en coopération avec plusieurs organisations humanitaires arabes et internationales, un recours contre Israël pour des actes relevant du génocide commis contre la population de Gaza.
L’annonce a été faite dans un communiqué publié par le professeur Raëf Rida, président du Rassemblement et représentant de la Ligue médicale euro-méditerranéenne pour le Moyen-Orient. Préparée en coopération avec plusieurs organisations humanitaires arabes et internationales, le recours a été déposé par le cabinet d’avocats français Gilles Devers.
Toujours selon Raëf Rida, le dossier inclut des documents et des déclarations constituant des preuves « irréfutables » soutenant les accusations formulées à l’encontre de l’État hébreu.
Il lui est reproché d’avoir commis des « crimes prémédités » contre des civils, comme la destruction de quartiers entiers provoquant la mort des habitants sur place ; l’emploi de munitions au phosphore blanc dont l’utilisation est prohibée contre les populations civiles ; les bombardements d’hôpitaux et de véhicules de la Croix rouge ; le fait d’avoir (longtemps) interdit l’ouverture du poste-frontière de Rafah ; ou encore d’avoir coupé l’approvisionnement en eau et en électricité provenant d’Israël dans l’enclave dès les premiers jours de la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas.
Le Rassemblement et les autres entités associées à sa démarche estiment aussi que ces crimes ont été perpétrés pour « pousser la population de Gaza à l’exil » et ont occasionné « la mort de milliers de femmes et d’enfants notamment. »
Ancien infirmier hospitalier et docteur en droit, Gilles Devers est, lui, un avocat pénaliste international, chargé d’enseignement à la faculté de Droit de l’Université Lyon 3 et rédacteur en chef de la revue « Droit, déontologie et soin ». Depuis 30 ans, il partage son activité entre le secteur sanitaire et social, et la défense des minorités, en France et à l’international, notamment en Palestine, au Sahara occidental, en Egypte, aux Comores, en Guadeloupe.
commentaires (1)
On les croyait impotents puisqu’ils ne l’ont pas fait pour le cataclysme du port. Non apparemment ils sont actifs selon les connivences, les civils libanais comptent pour du beurre donc inutile de les défendre. Après on vient nous parler de deux poids, deux mesures dans ce monde d’hypocrites.
Sissi zayyat
16 h 11, le 09 novembre 2023