Tensions à la frontière au Liban-Sud ; l'ONU appelle à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » : ce qu'il faut savoir à 21h30

Tensions à la frontière du Liban-Sud

Israël a mené des frappes à la périphérie de Naqoura, Labbouné, et Aïta el-Chaab, selon notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, qui cite des habitants de Naqoura. Parallèlement, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a confirmé sur son compte officiel que l'armée israélienne a mené des frappes « sur des cibles du Hezbollah » au Liban.

La branche armée du Hamas a annoncé lundi avoir tiré à partir du Liban-Sud 16 roquettes sur le nord d'Israël, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa, « en réponse » aux bombardements israéliens à Gaza.

L'armée israélienne a fait état d' « environ 30 tirs » de projectiles « depuis le Liban vers le nord d'Israël », ajoutant qu'elle ripostait sur les lieux d'origine des tirs.

Lire aussi:

Face à la déstabilisation à ses frontières, la Jordanie craint d'être entraînée dans le conflit

Deux nouveaux combattants du Hezbollah tués

Le Hezbollah a annoncé la mort de deux de ses combattants : Hussein Lotfi Soueid, originaire du village de Markaba, dans le Liban-Sud, et Mohammad Melhem Youssef, du village de Ham, dans la Békaa. Comme d'habitude, le Hezbollah n'a pas précisé comment, quand ni où ils ont été tués. Selon notre décompte, le nombre total de combattants du Hezbollah décédés lors d'affrontements dans le Liban-Sud depuis le 9 octobre s'élève à 65, selon notre décompte.

Plus de 10.000 morts à Gaza

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas lundi, 10.022 personnes, en majorité des civils dont plus de 4.000 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dans les bombardements israéliens.

Selon les autorités israéliennes, au moins 1.400 Israéliens sont morts depuis le 7 octobre. Il s'agit en majorité de civils tués le jour même de l'attaque perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre. Au moins 30 soldats ont été tués depuis le début de l'opération terrestre, selon l'armée israélienne.

Lire aussi:

"Avez-vous tué un Palestinien ?" : le boycott anti-occidental gagne du terrain au Moyen-Orient

Des blessés évacués en Égypte

Un convoi de quatre ambulances transportant des patients de l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, est arrivé au point de passage de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, selon un communiqué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

« Cessez-le-feu humanitaire immédiat »

De hauts responsables de l'ONU ont appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », soulignant leur indignation face au bilan des victimes civiles, notamment le nombre « record » de 88 membres du personnel de l'ONU ayant été tués à Gaza.

A Gaza, « une population entière est assiégée et attaquée, interdite d'accès aux éléments de base pour survivre, bombardée chez elle, dans les abris, les hôpitaux et les lieux de culte. Cela est inacceptable », écrivent dans un rare communiqué commun les chefs de plusieurs agences de l'ONU et d'ONG qui appellent également le Hamas à libérer les plus de 240 otages enlevés et emmenés à Gaza le 7 octobre.

Six Palestiniens tués en Cisjordanie

Six Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé.

Quatre Palestiniens, âgés de 20 à 25 ans, ont été tués et un cinquième blessé par des tirs de l'armée israélienne à Tulkarem, dans le nord-ouest de la Cisjordanie. Un autre Palestinien de 18 ans a été « tué d'une balle dans la tête par l'armée israélienne » à Beit Fajar, dans le sud de la Cisjordanie, a encore rapporté le ministère. Il a également indiqué qu'un Palestinien a été tué plus tôt dans la journée et trois autres blessés « par des balles israéliennes » à Halhoul, près de Hébron.