Dans un club privé à Achrafieh, l’ambiance était détendue vendredi dans l’attente du discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Le député Kataëb Nadim Gemayel, passé en coup de vent, trouve « désolant et pathétique que tous les Libanais soient obligés d’être suspendus à un discours pour savoir ce que leur réserve l’avenir ».
Lorsque le discours commence, le silence s’installe, mais très vite, les premières réactions fusent. « Entre dans le vif du sujet ! » lance Akram, le gérant des lieux, lorsque le « sayyed » tarde à aborder les affrontements avec l’armée israélienne au Liban-Sud. Dès qu’il l’entend insister sur le secret qui a entouré l’opération Déluge d’al-Aqsa, Georges quitte le club sans attendre la fin du discours : « Il s’est dédouané, il n’y aura pas de guerre… »
Chez ceux qui sont restés jusqu’au bout, les réactions sont contrastées. Hassan Nasrallah a déclaré que « toutes les options sur notre front de soutien restent ouvertes » et chacun l’interprète à sa façon. « Je sens que la guerre n’est pas imminente, mais il nous y prépare », dit une jeune femme ayant requis l’anonymat. « Il n’y a pas de guerre, tranche Akram. Celui que nous avons vu à la télé est un pantin, et le marionnettiste est en Iran. »
S’ils s’entendent sur le fait que ce discours n’augure pas d’une guerre imminente, deux cousins divergent sur la suite : « Rien ne se passera tant que les Palestiniens tiennent le coup, commente Carl. Mais s’il y a un danger d’exode, le Hezbollah devra intervenir, et ce sera dans l’intérêt du Liban quoi qu’on pense de sa politique. » Et Jacques de rétorquer : « Je ne vois pas pourquoi il irait aider les Palestiniens, cela fait 1 400 ans que sunnites et chiites sont ennemis », avant de conclure : « Nasrallah ne veut pas de guerre, juste plus de pouvoir au Liban. »
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Moutons de panurge..
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15 h 30, le 04 novembre 2023