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Campus - BEYROUTH LIVRES

Étudiants et lycéens échangent avec Mathias Énard à l’USJ

L’auteur a pu répondre aux nombreuses questions formulées par les jeunes à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, le 4 octobre. 

Étudiants et lycéens échangent avec Mathias Énard à l’USJ

Mathias Énard entouré d’étudiants du département de lettres françaises de l’USJ et de lycéens du Collège Melkart, le 4 octobre, à l’amphithéâtre Pierre Aboukather à la FLSH de l’USJ.Photo Carole Awit

Dans le cadre du festival Beyrouth Livres, l’AUF et le département de lettres françaises de l’USJ ont proposé au public d’aller à la rencontre de l’auteur de Boussole (prix Goncourt en 2015), le 4 octobre, à la faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l’Université Saint-Joseph (USJ). Pendant un peu plus d’une heure, les étudiants de littérature et des lycéens du Collège Melkart ont pu échanger avec Mathias Énard, qui s’est attardé sur son activité d’écrivain, sur les choix qu’il a pu faire en rédigeant ses œuvres littéraires et sur son parcours professionnel. « La rédaction d’un roman demande beaucoup de travail, il s’agit d’un processus lent et singulier. Chaque fois que je cherche à écrire un texte, je m’embarque dans une aventure différente », a-t-il confié à cette occasion. Les jeunes qui se sont intéressés de près aux productions de celui qui a étudié l’arabe et le persan et qui a fait de longs séjours au Moyen-Orient l’ont interrogé sur les motivations qui l’ont poussé à prendre la plume pour écrire son premier roman paru en 2003, La perfection du tir (prix des Cinq Continents de la francophonie), Zone, en 2008, long de 500 pages, découpé en 24 chapitres et composé d’une seule phrase ‒ sans terminaison ‒, ou encore son dernier ouvrage Déserter (2023), tous publiés chez Actes Sud. « En partant de l’endroit où l’on se trouve, il est important d’être curieux de découvrir le monde, de chercher à apprendre de toutes les cultures et de s’intéresser à autrui », a répondu l’écrivain et traducteur qui considère que la littérature est « un croisement entre collectif et individuel, entre histoire et réalité personnelle ».

Une rencontre enrichissante

« Le lien fort qu’entretient M. Énard avec l’Orient est impressionnant. La lecture de ses œuvres a nourri en moi la curiosité de découvrir et d’accepter diverses cultures et de m’éloigner des préjugés. Lors de cette rencontre, l’écrivain nous a rappelé qu’il faut chérir toutes les différences, et que les voyages et les séjours à l’étranger nous poussent à nous intéresser à de nouvelles langues, traditions et religions, c’est ce qui va constituer, pour chacun, un enrichissement personnel d’une grande valeur », explique Léa Chidiac. Inscrite en 2e année de lettres françaises à l’USJ, l’étudiante estime que le fait de rencontrer les auteurs est toujours intéressant pour le public, qui ne peut qu’apprécier de pouvoir échanger avec les êtres qui se cachent derrière les œuvres. Sergios Roufaël, lui aussi en 2e année d’études de lettres françaises, partage l’avis de son amie et ajoute : « Cette rencontre nous a permis de nous plonger dans l’univers de cet auteur et de nous intéresser, de plus près, aux messages qu’il a pu transmettre par le biais de ses œuvres. Nous nous sommes plongés dans son univers et nous avons pu profiter de son expérience professionnelle. » Le jeune homme pense d’ailleurs que les échanges avec les auteurs et le public permettent de se rappeler que la littérature est, après tout, universelle.

« L’œuvre de Mathias Énard explore, en particulier, des problématiques auxquelles sont sensibles les Libanais, comme la guerre et les rapports entre Orient et Occident », note Stéphanie Hage, chef du département de lettres françaises à l’USJ, qui rappelle que la littérature permet d’engager une réflexion autour des problèmes de notre société et de notre époque. Cette dernière explique qu’étudiants et lycéens se sont plongés dans la lecture des romans de Mathias Énard et ont écouté les entretiens littéraires qu’il a menés sur France Culture pour préparer cette rencontre. Il s’agit d’un exercice qui leur a permis d’aiguiser leur esprit critique et de faire une lecture approfondie des œuvres de l’écrivain. Les étudiants du département de lettres françaises se sont, de plus, portés volontaires pour accompagner des auteurs dans leurs déplacements et accueillir le public lors des différentes manifestations qui ont eu lieu dans le cadre du festival Beyrouth Livres. « Il s’agit, conclut Stéphanie Hage, d’une expérience très enrichissante pour eux, puisqu’elle leur a permis de comprendre la manière dont s’organise un événement de cette ampleur, de développer leur culture littéraire et de côtoyer de près plusieurs écrivains contemporains. »

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Dans le cadre du festival Beyrouth Livres, l’AUF et le département de lettres françaises de l’USJ ont proposé au public d’aller à la rencontre de l’auteur de Boussole (prix Goncourt en 2015), le 4 octobre, à la faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) de l’Université Saint-Joseph (USJ). Pendant un peu plus d’une heure, les étudiants de littérature et des lycéens...
commentaires (1)

Bravo aux élèves de Melkart :) Des initiatives à encourager.

Gemayel GABRIEL

14 h 16, le 12 octobre 2023

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Commentaires (1)

  • Bravo aux élèves de Melkart :) Des initiatives à encourager.

    Gemayel GABRIEL

    14 h 16, le 12 octobre 2023

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