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Nos Lecteurs ont la Parole

Bons baisers de Beyrouth


Ici, c’est un autre monde

Le temps passe, lentement.

Les gens prennent leur temps, pour mieux évaluer.

Tout est dans la relation.

On n’est pas assaillis par les pubs des grandes multinationales qui nous sont assénées dans les rues et sur les télévisions à tout bout de champ.

Ici, il n’y a pas que la consommation qui compte.

L’échange, l’interrelation priment, surtout s’il y a transaction.

Les gens sont gentils, disponibles et ils aiment vous rendre service.

On est loin des services tout automatisés, connectés et impersonnels que nous fait subir la société de la grande efficacité occidentale, toujours prête à sacrifier des emplois au profit des grands automates et des ordinateurs qui font sa fierté.

L’humain prime. Ici, c’est simple, je n’utilise pas ma carte bleue pendant un mois et demi de vacances, et je n’ai pas à m’identifier auprès des machines.

C’est peut-être cela qui offusque les peuples occidentaux : le refus des populations d’Orient de se soumettre au joug des nouvelles technologies, des relations impersonnelles et, par répondeurs interposés, de l’efficacité à tout prix. Le refus de n’être qu’un simple code qui, cela dit, nous conduit au fichage, à la reconnaissance faciale, à la société « orwellienne » tant décriée.

Ici, rien de grave ne peut se passer. Dans l’espace public, il y aura toujours des dizaines de quidams pour témoigner, s’interposer dans une rixe, ne pas laisser le drame s’effacer et disparaître dans l’indifférence générale.

Ici, pas de mairies saccagées, pas de bus qui flambent, pas de magasins incendiés, pas de maires agressés.

Non, ici la violence ne s’érige pas comme mode de communication. Peut-être parce que l’on sait où elle peut nous mener.

Voilà, ici c’est cool. On n’est pas une simple poussière dans le rouage d’une mécanique inexorable qui nous broie.

Ici, on vit encore comme des êtres humains. 

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Ici, c’est un autre monde Le temps passe, lentement. Les gens prennent leur temps, pour mieux évaluer. Tout est dans la relation. On n’est pas assaillis par les pubs des grandes multinationales qui nous sont assénées dans les rues et sur les télévisions à tout bout de champ. Ici, il n’y a pas que la consommation qui compte. L’échange, l’interrelation priment, surtout s’il y a...
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