Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

La solution est dans l’allégeance de toutes les confessions au Liban

Le Liban subit une invasion iranienne assurée par une milice religieuse armée, vouée à l’Iran. Cette situation ainsi que les allégeances palestinienne et syrienne qui l’ont précédée ont eu pour résultat de détruire les institutions étatiques et couler le Liban sur les plans social, sanitaire, scolaire, judiciaire… et de provoquer une émigration dangereuse des Libanais, ce qui est déjà le cas de l’Irak et de la Syrie.

L’occupation iranienne du Liban est le résultat de l’allégeance de la majorité de la communauté chiite à l’Iran. Le Liban avait été auparavant témoin de guerres civiles diverses pendant trente ans, en premier lors de l’allégeance musulmane à la cause palestinienne, allégeance qui l’a fait envahir par l’armée syrienne en le faisant gouverner par les services de renseignements syriens. Après l’assassinat de Rafic Hariri, les musulmans et les chrétiens ont convenu de demander le départ de l’armée syrienne du Liban. Les Syriens ont accepté, mais à peine l’armée syrienne est-elle sortie, elle, par la porte que l’Iran est entré, lui, par la fenêtre. Or, si plus de la moitié des Libanais avaient fini par détester le Liban avec son système politique de l’époque et commençait à rechercher un système de rechange dont le système fédéral, c’était parce que l’allégeance politique des musulmans pour le pays était nulle.

Le fédéralisme est-il, dès lors, le remède à ce mal ? Le Liban pouvait-il échapper à la guerre si le système politique était fédéral? Le fédéralisme est-il le remède pour un pays dont l’allégeance de la moitié de la population va plutôt aux Palestiniens, à la Syrie puis à l’Iran ?

Le fédéralisme est proposé sérieusement comme remède à l’effondrement continu. Si nous revenons à l’histoire du Liban, nous trouvons que le fédéralisme n’a pas été une solution au problème de la multiplicité des entités et identités sociales au Liban, mais une cause d’éclatement de guerres civiles sanglantes dans le système des caïmacamats !

Le problème réside dans la faiblesse ou l’absence d’allégeance patriotique au Liban. Si l’islam politique avait prêté quelque allégeance au Liban, la guerre palestinienne aurait-elle eu lieu ? Cette allégeance musulmane était inexistante et c’est son absence qui a généré l’accord du Caire, lui-même géniteur d’une guerre civile qui a permis aux services secrets syriens et à l’armée syrienne d’asservir ce pays.

Mais il a suffi que l’islam politique connaisse le goût de l’allégeance à la Syrie et la trouve si amère pour qu’il change de direction, notamment après l’assassinat de Rafic Hariri. L’allégeance sunnite au Liban se résuma alors au sigle « Le Liban d’abord ! » Mais elle est cependant demeurée faible. Les sunnites sont restés dispersés et n’ont pas prêté main-forte aux chrétiens qui étaient eux-mêmes divisés, les partisans de Aoun ayant choisi de s’allier au Hezbollah.

Le fédéralisme n’est pas le remède. C’est l’allégeance au Liban qui est la solution. La cause des guerres civiles réside dans l’absence d’allégeance au pays !

Le fédéralisme ne fait que verser de l’huile sur le feu et accroît l’absence d’allégeance. Les chrétiens sont des gardiens de l’allégeance parce qu’ils n’ont rien d’autre que le Liban. Alors que l’allégeance au Liban est en début d’adoption chez les sunnites, chez les chiites, elle a disparu après la disparition de Moussa Sadr.

L’allégeance au Liban dans toutes ses composantes et confessions est la solution, et il n’en existe pas d’autre. Les partisans du fédéralisme rêvent de l’application de ses principes et oublient que les vérités dégagées par la réalité sont, en politique, plus importantes.

Avocat

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Le Liban subit une invasion iranienne assurée par une milice religieuse armée, vouée à l’Iran. Cette situation ainsi que les allégeances palestinienne et syrienne qui l’ont précédée ont eu pour résultat de détruire les institutions étatiques et couler le Liban sur les plans social, sanitaire, scolaire, judiciaire… et de provoquer une émigration dangereuse des Libanais, ce qui...

commentaires (2)

Interessant. Votre honnetete vous fait un grand honneur.Mais permettez-moi de n'etre pas tout a fait d'accord. Car la definition d'une allegeance est aussi subjective et variable selon l'humeur ou les besoins de la communaute. Les sunnites se sentirent frustres et les shiites se sentirent demunis; Et si les Chretiens etaient conscients des defauts de l'Etat, ils n'auraient jamais du "abuser" du pouvoir. L'identite d'une nation est importante a definir.Amities.

M.J. Kojack

22 h 50, le 16 août 2023

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Interessant. Votre honnetete vous fait un grand honneur.Mais permettez-moi de n'etre pas tout a fait d'accord. Car la definition d'une allegeance est aussi subjective et variable selon l'humeur ou les besoins de la communaute. Les sunnites se sentirent frustres et les shiites se sentirent demunis; Et si les Chretiens etaient conscients des defauts de l'Etat, ils n'auraient jamais du "abuser" du pouvoir. L'identite d'une nation est importante a definir.Amities.

    M.J. Kojack

    22 h 50, le 16 août 2023

  • L'allégeance au Liban c'est déjà payer l'impôt. Je serais très curieux de savoir ce que paient Nasrallah, Geagea, Raï et les autres.

    M.E

    19 h 22, le 14 août 2023

Retour en haut