La chambre d'accusation de Beyrouth a reporté au 29 août l'audience de l'ancien gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, faute d'avoir pu notifier ce dernier de sa convocation à l'interrogatoire prévu ce mercredi. Sans notification officielle, Riad Salamé n'a pas comparu devant les magistrats Sami Soudki, Lama Ayoub et Mohammad Chehab, chargés de la permanence à la chambre d'accusation lors de la période de vacances judiciaires, s'étendant du 15 juillet au 15 septembre.
La convocation de M. Salamé à l'audience n'a pas pu lui être transmise, la police, chargée de lui remettre le document officiel, ne l'ayant trouvé ni à ses résidences de Safra et Rabieh ni à la BDL, selon une haute source judiciaire. Trois commissariats, ceux de Ghazir, Antélias, et un à Beyrouth, étaient chargés de cette procédure qui s'est avérée infructueuse.
Une source proche de l'affaire a confirmé que M. Salamé n'avait pas été notifié, ne se trouvant dans aucun des trois lieux où la convocation a été transmise. Interrogé sur la possibilité que d'autres personnes réceptionnent, à l'adresse de l'ex-gouverneur, la convocation, cette source a affirmé que « selon la loi, les personnes travaillant pour M. Salamé peuvent le faire », mais que cela n'a pas été le cas. Faute de comparution, « la séance de la chambre d'accusation a été levée ». La source ajoute que l'avocat de l'ex-gouverneur n'a eu droit à présenter aucune demande aux magistrats, conformément aux dispositions de la loi pénale.
La chambre d'accusation avait décidé de convoquer Riad Salamé jeudi dernier, après avoir annulé la décision du premier juge d'instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, de laisser libre l'ancien gouverneur, à l'issue de son dernier interrogatoire mercredi dernier. Le magistrat avait, à la fin de l'audience, demandé à M. Salamé de se tenir à disposition de la justice. La décision d'Abou Samra avait fait l'objet d'un appel de la part de la chef du contentieux de l'État, Hélène Iskandar, qui s'est constituée partie civile dans l'affaire Riad Salamé pour préserver les intérêts de l'État libanais
L'ex-gouverneur était interrogé depuis plusieurs semaines dans le cadre de poursuites engagées par la justice libanaise contre lui en février dernier pour « faux et usage de faux, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et évasion fiscale ».
Il fait également l'objet de plusieurs enquêtes en Europe pour soupçons de corruption. Riad Salamé se défend contre ces accusations.
Il disparaît sur commande. Ça n’est lui qui était fêté il y a quelques jours devant la BDL avec zaffé et tout le tintouin? N’est pas lui qui a été interviewé et en direct par une chaîne de télé sous le nez et la barbe de la justice qui le cherchait soit disant depuis des mois? TFEHH walk TEFFFFHHH
10 h 23, le 10 août 2023