Rechercher
Rechercher

Économie - Liban

Riad Salamé : La crise financière pourrait être contenue après mon départ

Selon le gouverneur de la Banque du Liban, l'économie pourrait connaître une croissance de 4 % cette année.

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 11 novembre 2019. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le gouverneur de la banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a déclaré vendredi à Reuters que la banque centrale pourrait encore contenir l'effondrement financier du pays par des "initiatives monétaires" après son départ à la fin du mois.

M. Salamé, 73 ans, s'est à nouveau engagé à quitter son poste à la fin de son mandat, lundi. Ce mandat de 30 ans a été récemment terni par l'effondrement spectaculaire de l'économie et par des accusations, au Liban et à l'étranger, de détournement d'une fortune de l'argent public libanais.

Lire aussi

Sayrafa, justice, BDL : Riad Salamé achève son mandat dans le déni

Dans des commentaires écrits adressés à l'agence Reuters vendredi, M. Salamé a affirmé qu'il avait agi conformément à la loi et que ses avocats avaient déposé des objections juridiques en France et en Allemagne, pays qui l'ont inculpé.

"Au moment de mon départ et en dépit de la crise dont on s'attendait à ce qu'elle provoque un effondrement total, la banque centrale pourrait, par le biais d'initiatives monétaires, contenir cette crise", a-t-il souligné. M. Salamé a indiqué que l'économie libanaise avait connu une croissance de 2 % l'année dernière et qu'elle pourrait atteindre 4 % en 2023, mais il n'a pas fourni de chiffres plus précis.

Selon le Fonds monétaire international, l'effondrement a fait perdre à la monnaie nationale environ 98 % de sa valeur, le PIB s'est contracté de 40 % et l'inflation a atteint un taux à trois chiffres.

La classe politique a été incapable de nommer un successeur à M. Salamé, ce qui risque d'aggraver les dysfonctionnements dans un État déjà affaibli par des années de paralysie politique et de turbulences financières. Selon la loi libanaise, le premier vice-gouverneur Wassim Mansouri, un chiite, prendra le relais en l'absence de successeur. Le poste de gouverneur de la BDL est traditionnellement réservé à la communauté maronite.

Lire aussi

L'ambitieuse recette des vice-gouverneurs pour réanimer la livre libanaise

M. Mansouri et trois autres vice-gouverneurs ont proposé une série de mesures, notamment une législation accélérée pour réformer le secteur bancaire et instituer un contrôle des capitaux, ainsi que la levée de l'ancrage de la livre libanaise, en vigueur depuis des décennies. Mais l'élite politique a résisté aux mesures de réforme ces dernières années, jetant une ombre d'incertitude sur les futures mesures des vice-gouverneurs. 


Ce texte est une traduction d'un article paru initialement en anglais sur l'agence Reuters.

Le gouverneur de la banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a déclaré vendredi à Reuters que la banque centrale pourrait encore contenir l'effondrement financier du pays par des "initiatives monétaires" après son départ à la fin du mois.M. Salamé, 73 ans, s'est à nouveau engagé à quitter son poste à la fin de son mandat, lundi. Ce mandat de 30 ans a été récemment terni...
commentaires (10)

Apprenti sorcier…

Mago1

23 h 12, le 30 juillet 2023

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Apprenti sorcier…

    Mago1

    23 h 12, le 30 juillet 2023

  • Résumé succinct et exact de larticle : "Mais l'élite politique a résisté aux mesures de réforme ces dernières années" ... malheureusement l'élite citée aurait dû élire domicile dans le fameux complexe de roumieh.

    Wlek Sanferlou

    15 h 27, le 29 juillet 2023

  • Il y a beaucoup à faire pour aider l'économie du Liban mais je pense que les seniors doivent récupérer en premier leurs argent pour vieillir dignement.

    Georges Zehil Daniele

    05 h 52, le 29 juillet 2023

  • Riad Salamé, a déclaré vendredi à Reuters que la banque centrale pourrait encore contenir l'effondrement financier du pays par des "initiatives monétaires". Non mais il prend les gens pour des abrutis ? L'attitude de deni et l'arrogance de ce triste personnage n'ont d'egales que sa mauvaise foi. Sa place, ainsi que celle de ses complices politichiens et banquiers vereux, est en prison. En attendant, de grace, demandez lui de se taire......par simple decence primaire.

    Michel Trad

    21 h 17, le 28 juillet 2023

  • Qu'il laisse ses recettes secrètes/ magiques dans un vieux grimoire placé au coffre de son successeur...Le pays éternellement reconnaissant lui dressera une statue à n'en pas douter...va f......

    IBN KHALDOUN

    21 h 09, le 28 juillet 2023

  • Le gouverneur, les banques ainsi qu'un grand nombre de politiciens sont responsables de la crise monetaire.

    Remy Martin

    20 h 33, le 28 juillet 2023

  • Riad Salamé continue lui même à reconnaître ses méfaits. C’est lui seul le responsable de la crise monétaire de la livre libanaise. Les banques dans la foulée l’ont suivi.

    Mohamed Melhem

    18 h 14, le 28 juillet 2023

  • Si après son départ la BdL va contenir la crise financière voire la résoudre, c’est que le problème était bien lui et qu’il aurait dû se casser depuis le premier jour. En réalité, il avait besoin de temps pour maquiller toutes les magouilles mais malgré ses nombreux avocats, il n’échappera pas à la foudre de la justice européenne au moins en voyant ses biens placés en Europe confisqués. C’est peut être une goutte d’eau par rapport à tout ce qu’il a volé ou couvert mais c’est une maigre consolation pour tous les épargnants spoliés par ce bandit

    Lecteur excédé par la censure

    18 h 00, le 28 juillet 2023

  • Il pourrait pas juste partir et taire?

    Gros Gnon

    17 h 47, le 28 juillet 2023

  • Il faudrait éviter tout changement brutal dans la politique monétaire. C'est essentiel.

    Esber

    17 h 47, le 28 juillet 2023

Retour en haut