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Nos Lecteurs ont la Parole

À contresens de l’histoire

Les civilisations progressent, et celles qui ne le font pas finissent par disparaître et mourir. Nous avons observé un grand nombre de civilisations qui ont disparu, faute d’avoir pu, voulu et su s’adapter au sens de l’histoire.

Oui, l’histoire a un sens, et le progrès en est la force et l’énergie. Le progrès revêt multiples dimensions, telles que le progrès scientifique, le progrès économique, le progrès social et, bien sûr, le progrès du et dans le religieux. Alors que les trois premiers sont visibles et même quantifiables et mesurables, le progrès religieux est sujet à interprétation et relève du domaine du subjectif et de l’émotionnel.

Les défis religieux auxquels tant de cultures et de civilisations font face nous interpellent afin de mieux les éviter, sinon se préparer à mieux les affronter. La culture se situe plus dans la durée des valeurs, alors que la civilisation est plus dans l’organisationnel éphémère, bien qu’elles soient intimement entrelacées. La démarche d’anticipation de ces défis requiert de la sagesse, une tolérance bien ancrée et un savoir-faire qui n’est pas à la portée des néophytes ou des excités de la planète, qu’ils soient religieux ou laïcs.

Les différentes cultures se situent à des points différents sur la ligne du continuum de l’histoire. Certaines sont plus en avance que d’autres face aux multiples défis. C’est justement dans ce contexte géographico-religieux, dans cette région qui a vu naître les religions abrahamiques ainsi que la puissance du Dieu unique et de Ses prophètes, que le Liban pourrait contribuer à témoigner de ses challenges et de son histoire afin de faire avancer l’expérience humaine dans le respect de l’individu et de sa liberté.

La convergence sociétale entre les trois religions abrahamiques en est un des premiers objectifs à court terme. Elle seule permet la paix dans son sens le plus noble, et pas seulement dans son sens de l’immédiat et du provisoire. La paix ne doit pas seulement être une étape ou un moment, mais surtout un état prolongé et définitif qui fait éclore le potentiel humain de tous les peuples.

La guerre fait part des nombreuses sottises humaines et représente la plus grave de ses formes ; elle est souvent utilisée par des politiques afin de mieux asservir leurs sujets à des idéologies qu’ils ont inventées ou se sont appropriées. Les peuples ont besoin de paix pour progresser ; ils ont besoin d’un horizon prédictible, même s’ils ne le voient pas. Les leaders assoiffés de pouvoir les engagent dans des guerres interminables et leur imposent des ornières afin de mieux les domestiquer. Ils se transforment en bêtes apprivoisées dont l’objectif est d’asseoir le pouvoir du maître.

Les guerres interminables de cette région sont le fait d’illuminés qui prennent prétexte de la nation, la tribu ou même encore de Dieu. La grande majorité du peuple s’y adapte et trouve un coin de confort dans la mesure où il s’approche des cercles du maître. Mais la délivrance ne peut venir que de l’intelligentsia affranchie de tous les carcans. Et pourtant, ces personnes ne sont pas nombreuses et pèchent pas leur manque de cohésion.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Les civilisations progressent, et celles qui ne le font pas finissent par disparaître et mourir. Nous avons observé un grand nombre de civilisations qui ont disparu, faute d’avoir pu, voulu et su s’adapter au sens de l’histoire. Oui, l’histoire a un sens, et le progrès en est la force et l’énergie. Le progrès revêt multiples dimensions, telles que le progrès scientifique, le...

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