Des députés issus de la contestations populaire, ceux des Forces libanaises et certains élus indépendants boycotteront la séance législative prévue lundi, dans un contexte de vacance à la présidence qui dure depuis octobre 2022, ont confirmé dimanche à L'Orient Today un certain nombre de parlementaires.
Paula Yacoubian, issue du bloc de députés de la contestation populaire - qui est actuellement tiraillé par des conflits internes - a déclaré à notre publication anglophone que la raison de ce boycott est la même que celle relative aux sessions précédentes : le Parlement devrait être en train d'élire un président de la République plutôt que de voter des lois. Elle a précisé que les députés Melhem Khalaf, Najat Saliba, Yassine Yassine, Firas Hamdan, Marc Daou, Waddah Sadek, et Michel Douaihy boycotteront cette session.
Le porte-parole des Forces libanaises, Charles Jabbour, a confirmé de son côté que le parti boycottait la session. La raison, a-t-il dit, est que le Parlement est actuellement un collège électoral présidentiel et non un organe législatif.
Une porte-parole du Courant patriotique libre a déclaré pour sa part à L'Orient Today que le groupe n'avait pas encore pris de décision concernant la session de lundi.
La séance de lundi a été programmée pour voter sur l'ouverture de lignes de crédit pour couvrir certaines dépenses supplémentaires, y compris des compensations financières provisoires aux fonctionnaires et des incitations financières aux enseignants de l'Université libanaise.
En février, 46 députés avaient publié une déclaration dans laquelle ils affirmaient qu'ils boycotteraient toutes les sessions législatives qui se tiendraient pendant la vacance présidentielle, arguant qu'en l'absence d'un chef d'État, de telles réunions "violeraient la Constitution".
Le Liban est sans président depuis que Michel Aoun a quitté ses fonctions le 31 octobre 2022. Douze séances électorales présidentielles ont échoué jusqu'à présent au Parlement en raison de profondes divergences entre les partis politiques.
Malgré l'annonce du boycott, le Parlement s'est réuni en avril et a prolongé les mandats des conseils municipaux et des moukhtars du pays, une prolongation valable pour un an au maximum.
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Nous voulons un président capable no un ignorant
Eleni Caridopoulou
20 h 26, le 19 juin 2023