Le drapeau libanais mis en berne au palais présidentiel de Baabda. Photo tirée du compte Twitter de la présidence
Les Etats-Unis ont appelé lundi à l'élection d'un président au Liban afin d'"unir le pays et de mettre en place rapidement les réformes nécessaires pour sortir son économie de la crise", selon un communiqué du département d'Etat rapporté par l'AFP.
Cet appel, adressé aux leaders politiques libanais, les exhorte aussi à "ne pas mettre leurs intérêts personnels et leurs ambitions au-dessus des intérêts de leur pays et de leur peuple".
Le Liban a besoin d'un président "non corrompu", a précisé le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller, soulignant que les réponses aux crises politiques et économiques qui agitent le pays ne peuvent venir que de l'intérieur, et "non de la communauté internationale".
Bou Saab à Bkerké
Pour sa part, le vice-président de la Chambre, Elias Bou Saab, a plaidé mardi pour un "dialogue" entre les différents protagonistes, afin de tenter d'aboutir à l'élection d'un président.
A l'issue d'une réunion avec le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké, M. Bou Saab a également fait part du mécontentement du cardinal vis-à-vis du retard pris pour l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.
"Le dialogue est essentiel", a insisté le numéro deux du Parlement, alors qu'il effectue depuis la semaine dernière une tournée auprès des différentes forces politiques. Il a affirmé avoir convenu avec le patriarche de l'informer des résultats de cette initiative, qu'il affirme mener "non dans une optique partisane, mais plutôt en (sa) qualité de vice-président de la Chambre".
"J'ai senti le mécontentement du patriarche face à la situation à laquelle nous sommes arrivés. Les responsables qui ont traité ce dossier n'ont pas montré d'intérêt pour le facteur temps, ce qui dérange énormément le patriarche" a déclaré M. Bou Saab. "Nous n'avons toujours pas commencé à discuter de noms de présidentiables parce que les partis ne sont pas parvenus à soutenir un candidat commun à la suite de l'initiative lancée par le patriarche", a-t-il ajouté.
Début avril, Mgr Raï avait réuni sous son égide plus d'une cinquantaine de députés chrétiens dans le cadre d'une journée "spirituelle" à Harissa et les a interrogés sur les efforts qu'ils ont déployés "pour faciliter l'élection d'un président". Cette initiative est intervenue alors que le camp chrétien demeure divisé face au tandem chiite Amal-Hezbollah qui a officialisé dernièrement son soutien au leader du courant des Marada, Sleiman Frangié, qui se heurte toutefois à un veto chrétien.
Le vice-président de la Chambre s'est déjà réuni avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. Il devrait s’entretenir aujourd'hui avec le leader des Forces libanaises Samir Geagea à Meerab.
Le Liban connaît une vacance du pouvoir depuis que le mandat du président Michel Aoun a expiré le 31 octobre 2022 sans accord au sein de la classe politique, profondément divisée sur un successeur. Cette crise politique a aggravé le marasme économique du Liban, qui connaît l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale.
Président non corrompu...ne pas mettre ambitions personnelles et intérêts au dessus de ceux du pays et du peuple...j espère qu'á l'Elysée et chez Total on a entendu.... Les américains en politique et en affaires ne donnent pas l'impression d'être des neocolonisateurs en République bananière...
22 h 51, le 02 mai 2023