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Présidentielle : depuis Bkerké, Elias Bou Saab appelle au dialogue


Présidentielle : depuis Bkerké, Elias Bou Saab appelle au dialogue

Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, à l'issue de la réunion des commissions mixtes, le 12 avril 2023. Photo Hossam Chbaro

Le vice-président de la Chambre Elias Bou Saab a plaidé mardi pour un "dialogue" entre les différents protagonistes, afin de tenter d'aboutir à l'élection d'un président de la République qui se fait attendre depuis le 31 octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun.

A l'issue d'une réunion avec le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké, M. Bou Saab a également fait part du mécontentement du cardinal vis-à-vis du retard pris pour l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.

"Le dialogue est essentiel", a insisté le numéro deux du Parlement, alors qu'il effectue depuis la semaine dernière une tournée auprès des différentes forces politiques. Il a affirmé avoir convenu avec le patriarche de l'informer des résultats de cette initiative, qu'il affirme mener "non dans une optique partisane, mais plutôt en (sa) qualité de vice-président de la Chambre".

"J'ai senti le mécontentement du patriarche face à la situation à laquelle nous sommes arrivés. Les responsables qui ont traité ce dossier n'ont pas montré d'intérêt pour le facteur temps, ce qui dérange énormément le patriarche" a déclaré M. Bou Saab. "Nous n'avons toujours pas commencé à discuter de noms de présidentiables parce que les partis ne sont pas parvenus à soutenir un candidat commun à la suite de l'initiative lancée par le patriarche", a-t-il ajouté. Début avril, Mgr Raï avait réuni sous son égide plus d'une cinquantaine de députés chrétiens dans le cadre d'une journée "spirituelle" à Harissa et les a interrogés sur les efforts qu'ils ont déployés "pour faciliter l'élection d'un président". Cette initiative est intervenue alors que le camp chrétien demeure divisé face au tandem chiite Amal-Hezbollah qui a officialisé dernièrement son soutien au leader du courant des Marada, Sleiman Frangié, qui se heurte toutefois à un veto chrétien.

Le vice-président de la Chambre s'est par la suite entretenu avec le groupe parlementaire du Renouveau, mené par le candidat officiel à la présidentielle, Michel Moawad. "J'ai constaté des convergences entre nous", a affirmé M. Bou Saab à l'issue de la réunion. "La région se dirige vers un changement et une ouverture", a-t-il ajouté. De son côté, M. Moawad a estimé que l'initiative du numéro deux du Parlement "se fonde sur un principe sain", et affirmé soutenir "la solution basée sur une logique du recouvrement de l'Etat et du partenariat".

Le vice-président de la Chambre s'est déjà réuni avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad. En début de soirée, il s'est entretenu avec le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea à Meerab.

La rencontre avec le leader des FL, qui a duré une heure et demi, "était excellente", a annoncé M. Bou Saab, dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). "J'ai perçu une ouverture de la part du leader des FL et un attachement aux points communs entre les Libanais", a-t-il ajouté.

"Il est important de poursuivre le dialogue avec toutes les parties. Nous nous sommes entendus avec Samir Geagea à poursuivre nos concertations après cette tournée", a encore indiqué le vice-président de la Chambre.

Interrogé sur sa rencontre plus tôt avec Mohammad Raad et les points communs avec son entretien avec Samir Geagea, Elias Bou Saab a assuré "avoir été rassuré" après sa visite à Meerab. "Il y a beaucoup de points de vue convergents et nous pouvons essayer de les faire évoluer", a-t-il dit.

Lundi, les Etats-Unis ont appelé à élire un président "non corrompu" afin d'"unir le pays et de mettre en place rapidement les réformes nécessaires pour sortir son économie de la crise".

Le Liban connaît une vacance du pouvoir depuis que l'expiration du mandat du président Michel Aoun, sans qu'un accord n'ait été trouvé au sein de la classe politique, qui demeure profondément divisée sur le choix de son successeur. Cette crise politique a aggravé le marasme économique dans le pays, qui connaît l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale.

Le vice-président de la Chambre Elias Bou Saab a plaidé mardi pour un "dialogue" entre les différents protagonistes, afin de tenter d'aboutir à l'élection d'un président de la République qui se fait attendre depuis le 31 octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun.A l'issue d'une réunion avec le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké, M. Bou Saab a également fait part...