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Nos Lecteurs ont la Parole

Le rôle de l’éducation dans l’édification d’un monde plus sain et plus humain

Le monde dans lequel nous vivons devient de plus en plus alambiqué et tourmenté, ce qui rend notre avenir déconcertant et inquiétant. Nous sommes confrontés à des enjeux planétaires majeurs qui, à première vue, semblent insurmontables, mais qui peuvent être relevés si nous agissons promptement et intelligemment. Les institutions pédagogiques, en l’occurrence les écoles et les universités, jouent un rôle crucial dans l’édification d’un monde plus sain et plus humain. Cependant, en premier lieu, quels sont les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés à notre époque ?

Premièrement, il y a la surpopulation de la planète. Depuis 1804, la population mondiale est passée de 1 milliard à 8 milliards en 2022, ce qui se traduit par une augmentation importante de bouches à nourrir. La rapide croissance de la population signifie l’adoption grandissante de l’agriculture industrielle avec ses organismes génétiquement modifiés et ses pesticides chimiques. Cette agriculture des temps modernes peut avoir des effets toxiques sur notre santé à long terme. En outre, elle engendre une déforestation incontrôlée, entraînant ainsi dans son sillage une destruction massive et irréversible de la faune sauvage et de sa biodiversité.

Deuxièmement, il y a la pollution de l’atmosphère, de l’eau et du sol. Elle est la conséquence directe de l’industrialisation et de l’urbanisation galopante d’une société moderne. Des gaz toxiques et des particules fines sont émis dans l’atmosphère, rendant l’air irrespirable et produisant des problèmes respiratoires, des cancers et des maladies

cardio-vasculaires. En outre, des quantités considérables de déchets synthétiques, voire toxiques, sont enfouies dans les sols ou déversées dans les fleuves et les océans, contaminant ainsi l’eau et causant des dommages considérables et irrévocables aux écosystèmes terrestre et maritime.

Troisièmement, il y a le réchauffement climatique. Ce phénomène est causé par l’émission excessif dans l’air des gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone. Les conséquences sont des perturbations climatiques de plus en plus alarmantes, telles que la sécheresse prolongée, la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer, les inondations incontrôlées et les fluctuations aiguës de température.

Quatrièmement, il y a une diminution des réserves d’eau douce. La demande en eau potable augmente rapidement alors que sa disponibilité diminue drastiquement à l’échelle mondiale. Dans certaines régions du monde, comme les contrées arides et semi-arides du Moyen-Orient et de l’Afrique, les réserves d’eau vont, dans quelques décennies, atteindre des niveaux extrêmement faibles avec un impact majeur sur les populations et les végétations.

Cinquièmement, il y a le cycle récurrent des pandémies mondiales. De nouveaux virus insolents et malveillants font leur apparition de façon incongrue, contraignant ainsi la population à se confiner et s’isoler. Dans la foulée des grandes vagues meurtrières du

Covid-19, des experts en science nous avertissent que nous devons nous préparer à affronter de nouvelles pandémies encore plus virulentes et violentes.

Sixièmement, il y a le fléau de la pauvreté. Cette infortune empêche les personnes touchées de vivre dignement et de prospérer proprement. Elle a notamment des répercussions significatives et négatives sur l’éducation et la santé des enfants. En outre, la pauvreté attise les tensions sociales au sein des populations et entre les nations.

Septièmement, il y a la tragédie des guerres et des conflits. Des mains viles et invisibles sèment sournoisement les graines de la discorde entre les peuples pour perpétuer indéfiniment un climat d’aigreur et de terreur. C’est ainsi que les tensions latentes persistent dans de nombreuses parties du monde, dont notamment la région chaude du Moyen-Orient. En outre, les relations entre les principales puissances mondiales sont de plus en plus froides, suscitant la crainte d’un conflit nucléaire d’une ampleur sans précédent.

Huitièmement, il y a le problème des réfugiés. Il est le résultat de la migration forcée de populations dont les causes sont d’ordres économique, politique, ethnique, écologique et climatique. Les personnes vivant dans des endroits précaires désertent en masse leurs lieux d’attache pour chercher sécurité et stabilité sous des cieux plus cléments. Néanmoins, cette quête de l’eldorado s’avère souvent illusoire, car de nombreux réfugiés à travers le monde endurent des conditions de vie extrêmement précaires et délétères.

Neuvièmement, il y a le racisme. C’est un comportement primitif qui se base sur la conviction irrationnelle qu’une race déterminée est supérieure aux autres, surtout en raison de la couleur de la peau. Le racisme se manifeste par des commentaires humiliants, des stéréotypes dégradants, voire des comportements violents envers ceux qui sont ethniquement différents. Les personnes marginalisées et persécutées ressentent un sentiment profond d’humiliation et de frustration, ce qui peut entraîner un désir ardent de revanche.

Dixièmement, il y a la discrimination à l’égard des femmes. Spécifiquement au Moyen-Orient, de nombreuses femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes, que ce soit au foyer ou au travail. En outre, elles sont souvent soumises à des agressions physiques, psychologiques et sexuelles de la part de leur conjoint ou de leur famille. Et pour comble d’injustice et de préjudice, les femmes qui sont victimes d’un crime exécrable sont souvent considérées comme responsables de leur propre malheur. Par contre, leurs répugnants criminels bénéficient d’une impunité révoltante.

Onzièmement, il y a le fanatisme. Les personnes atteintes de cet obscurantisme se distinguent par une certitude formelle de détenir la vérité absolue, ce qui signifie un rejet cinglant et souvent sanglant des opinions divergentes. Le fanatisme cause une polarisation aiguë de la société, ainsi qu’une atteinte grave à la liberté d’action et d’expression. Dans sa forme la plus abjecte, il se manifeste par des actes terroristes commis par des zélotes religieux qui aspirent à un paradis aussi cynique qu’utopique.

Les onze grands enjeux planétaires de notre ère ne fonctionnent pas de manière isolée. Ils sont interdépendants les uns des autres avec un effet domino qui s’amplifie de façon exponentielle. Par conséquent, ils doivent être abordés de manière holistique et systématique. Spécifiquement, les écoles et les universités devraient intégrer les thèmes des grands défis planétaires dans leur cursus pour sensibiliser les élèves aux problèmes qui menacent notre planète, ainsi qu’aux solutions pour transformer notre terre en un havre pour de paix et de sérénité pour les générations futures.

Dans ce contexte, il serait utile de préciser que le rôle des établissements éducatifs ne se limite pas uniquement aux connaissances techniques et scientifiques. Ces temples du savoir devraient aussi et surtout mettre l’accent sur des valeurs sublimes, comme l’humilité et la générosité, la compassion et l’appréciation, la bienveillance et l’assistance, l’empathie et la sympathie, la noblesse et la tendresse. En effet, c’est en inculquant une culture précieuse et gracieuse aux jeunes esprits que nous pourrions éventuellement résoudre nos sérieux problèmes planétaires de manière collective et effective.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Le monde dans lequel nous vivons devient de plus en plus alambiqué et tourmenté, ce qui rend notre avenir déconcertant et inquiétant. Nous sommes confrontés à des enjeux planétaires majeurs qui, à première vue, semblent insurmontables, mais qui peuvent être relevés si nous agissons promptement et intelligemment. Les institutions pédagogiques, en l’occurrence les écoles et les...
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