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Politique - Liban

L'enquête sur l'assassinat de Lokman Slim est trop lente, selon des experts de l'ONU

"Il incombe aux autorités libanaises de mener une enquête approfondie et de traduire en justice le ou les auteur(s) de ce crime odieux", fustigent des Rapporteurs spéciaux de l'ONU.

"Nous sommes tous Lokman. Nous sommes tous le Liban" écrit sur des pancartes de participants à la cérémonie dédiée à Lokman Slim, en février 2021. Photo d'archives João Sousa

Des Rapporteurs spéciaux de l'ONU ont critiqué jeudi "la lenteur des progrès" de l'enquête concernant l'assassinat il y a deux ans du militant et intellectuel libanais Lokman Slim, connu pour ses positions critiques envers le Hezbollah, parti chiite pro-Iran.

"Deux ans après le meurtre de M. Slim, aucun responsable de son assassinat n'a été identifié et il y a peu de chances que l'enquête en cours aboutisse dans un avenir proche", ont indiqué les quatre experts en droits humains, dont Morris Tidball-Binz, Rapporteur sur les exécutions sommaires ou arbitraires.

Violation du droit à la vie

"Il incombe aux autorités libanaises de mener une enquête approfondie et de traduire en justice le ou les auteur(s) de ce crime odieux. Le fait de ne pas engager une enquête rapide et efficace peut constituer en soi une violation du droit à la vie", ont affirmé les experts dans un communiqué. Le 4 février 2021 Lokman Slim, 58 ans, était retrouvé mort dans sa voiture, tué par balles, au Liban-Sud, après avoir disparu la veille.

Enquête

Comment Lokman Slim a été assassiné

L'assassinat de cet activiste et chercheur, dont le travail multiforme portait notamment sur la mémoire de la guerre civile libanaise (1975-1990), avait choqué le Liban. Partisan acharné de la laïcité, issu de la haute bourgeoisie chiite, il était l'une des rares voix dissidentes au sein de sa communauté. Peu avant son assassinat, il avait répété lors d'entretiens à la télévision que le Hezbollah prenait le Liban en otage pour le compte de l'Iran.

Avant sa mort, lui et sa famille avaient fait l'objet d'actes d'intimidation, de harcèlement et de menaces, ont souligné les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'Homme mais ne s'expriment pas au nom de l'ONU. "Faire la lumière sur les circonstances entourant la mort violente de M. Lokman Slim et traduire les responsables en justice fait également partie de l'obligation de l'État de protéger la liberté d'expression", ont-ils rappelé.

"La culture de l'impunité ne fait pas qu'affranchir les assassins de M. Slim de leur responsabilité, elle a également un effet dissuasif sur la société civile, en raison de l'avertissement signifié aux autres activistes et intellectuels engagés, ainsi incités à s'autocensurer", ont-ils souligné.

Des Rapporteurs spéciaux de l'ONU ont critiqué jeudi "la lenteur des progrès" de l'enquête concernant l'assassinat il y a deux ans du militant et intellectuel libanais Lokman Slim, connu pour ses positions critiques envers le Hezbollah, parti chiite pro-Iran."Deux ans après le meurtre de M. Slim, aucun responsable de son assassinat n'a été identifié et il y a peu de chances que l'enquête...

commentaires (4)

No kidding !!

Wow

13 h 49, le 03 février 2023

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • No kidding !!

    Wow

    13 h 49, le 03 février 2023

  • Fallait-il attendre le jugement de L'ONU pour savoir que le Hezb est responsable de cet assassinat ainsi que de tous les meurtres des hommes et femmes qui veulent le bien du pays ?

    TrucMuche

    20 h 44, le 02 février 2023

  • Est-ce qu'il y'a d'abord une justice ? C'est trop demander.

    Esber

    20 h 34, le 02 février 2023

  • Encore une fois, l'incapacite des juges Libanais, pour la plupart corrompus, est soulignee par les instances internationales dans une affaire de meurtre de sang-froid. Par leur passivite et leur absence, les juges et les enqueteurs des services securitaires deviennent complices des meurtriers. Alors que tout le monde sait qui sont les meurtriers, justement.

    Michel Trad

    19 h 20, le 02 février 2023

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