
L’ancien chef de l’État Michel Aoun s’entretenant avec l’ambassadrice des États-Unis Dorothy Shea, hier, à Rabié. Photo fournie par le bureau de presse de M. Aoun
L’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth Dorothy Shea s’est entretenue hier à Rabié avec Michel Aoun, ancien président de la République et fondateur du Courant patriotique libre. Outre la situation économique et financière du pays, les discussions ont porté sur les derniers développements politiques sur la scène locale, notamment l’élection présidentielle, rapporte le bureau de presse de l’ex-chef de l’État dans un communiqué publié après la réunion.
La rencontre entre l’ancien président de la République et la diplomate américaine intervient 24 heures seulement avant une réunion prévue aujourd’hui entre M. Aoun et une délégation parlementaire du Hezbollah, menée par le chef du groupe parlementaire du parti chiite Mohammad Raad, sur fond de crise inédite entre les deux alliés. Après une première réunion sans percée significative entre le chef du CPL Gebran Bassil et une délégation du parti (composée de Wafic Safa et Hussein Khalil) il y a une dizaine de jours, le Hezbollah semble désormais se tourner vers le fondateur du CPL et cosignataire de l’entente de Mar Mikhaël conclue en 2006. Les relations entre le parti jaune et la formation pro-iranienne sont secouées en raison du veto catégorique de Gebran Bassil à l’élection du chef des Marada Sleiman Frangié, favori du parti chiite, à la magistrature suprême.
Le chef du CPL persiste dans son refus, malgré les garanties qui lui ont été présentées par le Hezbollah, dont le secrétaire général s’est entretenu avec M. Bassil en personne il y a quelques semaines. Outre le différend présidentiel, le parti aouniste reproche au Hezbollah le feu vert qu’il accorde au chef du gouvernement sortant Nagib Mikati pour la convocation du Conseil des ministres en période de vacance présidentielle, en dépit de l’opposition de plusieurs partis chrétiens ainsi que du patriarche maronite Béchara Raï. C’est dans ce contexte politique tendu que Gebran Bassil a tiré à boulets rouges, lors d’une conférence de presse dimanche dernier, sur son allié chiite, allant jusqu’à se dire « inquiet » pour la pérennité de leur entente. Un discours que le parti pro-iranien a vraisemblablement mal accueilli, à l’heure où il veut éviter le divorce avec son seul allié chrétien de poids. Sauf que, selon des informations obtenues par L’Orient-Le Jour de sources concordantes, les deux formations évoquent pour la première fois la possibilité d’un divorce à l’amiable.
L’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth Dorothy Shea s’est entretenue hier à Rabié avec Michel Aoun, ancien président de la République et fondateur du Courant patriotique libre. Outre la situation économique et financière du pays, les discussions ont porté sur les derniers développements politiques sur la scène locale, notamment l’élection présidentielle, rapporte le bureau...
commentaires (10)
Comme c'est bien dit!!!!Nous n'avons rien a faire avec ces vendus.
RAYMOND SAIDAH
19 h 24, le 02 février 2023