Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Syndrome du narguilé

Se poser la question de savoir ce que veulent les Libanais est devenu une question dérisoire. Cela est essentiellement vrai chez les nouveaux riches repus et insouciants. Chez eux le sens du bien commun et l’esprit civique ne veulent rien dire. Le souci de paraître et de dominer sont leurs critères de réussite. Ce qui clive la société actuelle du Liban n’est plus tellement la religion ou l’appartenance partisane et politique. Le clivage est social. L’inexistence du sens politique et éthique a créé des monstres. Cette monstruosité se voit à chaque coin de rue. L’opulence jouxte la pauvreté. Le luxe s’accommode de la saleté. La morale fraternise avec la corruption. La circulation sauvage, les nuisances nocturnes et l’étalage grossier jurent avec le manque. Le déni de tout et l’insouciance sont quelques symptômes d’une société dégénérée. Le vrai recul du Liban est là.

C’est un retour à des siècles passées symbolisé par le retour en force du narguilé dans des lieux publics sans aucune réglementation. Cette drogue anesthésie les esprits et les plonge dans un confort toxique. Elle berce les peuples et les empêche de penser. Son plaisir est loin d’être innocent. Le salut est-il dans une évasion généralisée ? À une époque lointaine, les puissances colonisatrices encourageaient le Chinois à se donner à ce genre de plaisir pour éradiquer tout éveil et toute révolte. Cette généralisation du narguilé ne pollue pas seulement la santé, mais le cerveau et tout l’environnement. Si des bénévoles en cette période de Noël s’activent pour essuyer une larme aux nombreux démunis, ils sont moralement écrasés par les nouveaux monstres qu’une nouvelle classe sociale a enfantés. Le syndrome du narguilé est l’expression d’une société malade qui a abdiqué. Ce qui est encore plus mortel est qu’à la question, « Que veulent les Libanais ? » la réponse risque fort d’être résumée par le syndrome du narguilé.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Se poser la question de savoir ce que veulent les Libanais est devenu une question dérisoire. Cela est essentiellement vrai chez les nouveaux riches repus et insouciants. Chez eux le sens du bien commun et l’esprit civique ne veulent rien dire. Le souci de paraître et de dominer sont leurs critères de réussite. Ce qui clive la société actuelle du Liban n’est plus tellement la religion...
commentaires (1)

Tout a fait.J'ajoutera que ce "syndrome" rep[ond a une deficience intellectuelle et spirituelle

M.J. Kojack

14 h 18, le 12 janvier 2023

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Tout a fait.J'ajoutera que ce "syndrome" rep[ond a une deficience intellectuelle et spirituelle

    M.J. Kojack

    14 h 18, le 12 janvier 2023

Retour en haut