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Nos Lecteurs ont la Parole

Le Libanais aime-t-il le Liban ?

Poser pareille question provoque plus d’une protestation, certes. Pourtant à voir le Liban aussi meurtri, avili, maltraité, laisse supposer que si les Libanais aimaient véritablement leur Liban, ils ne le laisseraient jamais en arriver à ce point de désastre.

Aimer le Liban, c’est comme aimer son enfant. Aimer son enfant suppose le faire grandir en le préservant de tous les dangers. C’est le prémunir des malveillants. Faire grandir son enfant, c’est le rendre responsable. Le rendre responsable, c’est le rendre libre. Aimer son enfant, c’est remuer ciel et terre lorsqu’une maladie grave le touche. Ceux qui laissent leur enfant à ce point avili n’aiment pas leur enfant. Ceux qui laissent leur enfant souffrir et passer leur temps à accuser l’autre du mal de son enfant n’aiment pas leur enfant. Ceux qui laissent le Liban descendre aux enfers n’aiment pas le Liban ; ils s’aiment eux-mêmes. Ceux qui ne s’aiment qu’eux-mêmes ne peuvent pas aimer leur pays. Ceux qui n’aiment pas leur Liban ne méritent pas le Liban.

À l’occasion du 22 novembre, tous ceux qui aiment le Liban proclameront la date de la fête nationale journée de recueillement. Ils montreront aux médias du monde entier qu’ils veulent sauver leur bébé de la mort. Ils proclameront cette date journée d’indignation contre les impunités, contre l’injustice, contre l’abandon. Le 22 novembre ils diront qu’ils ne veulent plus confondre impuissance et abandon.

Ils diront que s’ils sont impuissants à sauver le Liban, ils ne l’abandonnent pas à la merci de ceux qui ont prouvé leur manque d’amour. Ils oseront l’impossible pour réclamer d’urgence des soins de la communauté internationale. Ils feront appel à l’aide internationale pour sortir leur bébé de la mort. Tous ceux qui aiment le Liban se tiendront par la main et proclameront : « Ma seule religion et ma seule ambition sont le Liban. »

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Poser pareille question provoque plus d’une protestation, certes. Pourtant à voir le Liban aussi meurtri, avili, maltraité, laisse supposer que si les Libanais aimaient véritablement leur Liban, ils ne le laisseraient jamais en arriver à ce point de désastre.Aimer le Liban, c’est comme aimer son enfant. Aimer son enfant suppose le faire grandir en le préservant de tous les dangers....
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