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Société - Liban

La criminalité n'est pas en hausse malgré la crise, selon Maoulaoui

Huit cellules terroristes ont été démantelées cette année par les services de renseignements, affirme le ministre sortant de l'Intérieur.

La criminalité n'est pas en hausse malgré la crise, selon Maoulaoui

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, le 13 septembre 2021. Photo d'archives Anwar Amro/ AFP via Getty Images

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé mardi que le taux de criminalité au Liban n'a pas augmenté cette année, malgré les nombreuses crises auxquelles le pays est confronté, par comparaison avec les chiffres disponibles pour la même période de 2021, dans une déclaration faite lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil central de sécurité.

"Nous ne relevons pas une augmentation du taux de criminalité, et la situation sécuritaire à Tripoli est bien meilleure", a indiqué M. Maoulaoui, qui avait annoncé en septembre un plan de sécurité "durable" conçu pour le Liban-Nord après plusieurs fusillades meurtrières. Peu après cette déclaration, une fusillade a eu lieu dans le quartier de Qobbé à Tripoli, suite à une dispute personnelle, au moment de la sortie des écoles. 

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Les déclarations de M. Maoulaoui s'opposent à celles du directeur de la Sûreté générale (SG), Abbas Ibrahim, qui, en juin, s'était dit préoccupé par "l'instabilité sociale" et avait déclaré que cela l'inquiétait "plus que l'instabilité politique" dans le pays. Le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, avait également mis en garde jeudi dernier contre d'éventuels incidents sécuritaires pendant la période de vacance présidentielle, qui a débuté le 1er novembre au lendemain de l'expiration du mandat de Michel Aoun.

Cellules terroristes

Le ministre Maoulaoui a ajouté que les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI), un organe rattaché au ministère de l'Intérieur, ont démantelé cette année huit cellules terroristes, "dans le respect du professionnalisme et de la confidentialité de l'enquête", sans donner plus de détails. Après avoir souligné qu'il avait décidé de révéler ces arrestations "pour rassurer les Libanais sur le fait que les services de sécurité veulent assurer leur protection", il a assuré que les forces de sécurité du pays "travaillent dur pour combattre le crime, les contrebandiers et les trafiquants de drogue au Liban".

Éclairage

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M. Maoulaoui a encore dit que les autorités suivent de près la situation dans les prisons du pays pour s'assurer que toutes les infrastructures fonctionnent correctement. Déjà surpeuplés, les centres de détention ont été durement touchés par la crise économique sans précédent que traverse le pays depuis octobre 2019. En mars 2021, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, avait ouvert une enquête suite à des articles de presse faisant état d'un risque de famine dans les prisons.

Concernant l'autorisation qu'il a donnée ce mardi d'engager des poursuites judiciaires contre l'ancienne directrice générale du département du trafic routier, Hoda Salloum, pour "négligence professionnelle", M. Maoulaoui a assuré au cours de la conférence de presse qu'il ne couvrira "aucune figure corrompue" et que le dossier de Mme Salloum est suivi par la justice compétente. Mme Salloum avait déjà été arrêtée en 2020 sur la base d'un mandat de recherche émis par la procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun. De nombreux employés de l'administration en charge de l'immatriculation des véhicules sont également poursuivis dans une affaire de corruption ayant conduit au gaspillage de fonds publics.

M. Maalaoui a enfin assuré que le gouvernement sortant poursuivra son travail et "accomplira toutes les tâches nécessaires pour protéger les citoyens et le pays", malgré le fait que le cabinet Mikati soit actuellement démissionnaire. Il a conclu en demandant "aux citoyens, aux politiciens et aux médias de garder le débat politique à l'écart du climat de tension qui affecte la situation sécuritaire au Liban".

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé mardi que le taux de criminalité au Liban n'a pas augmenté cette année, malgré les nombreuses crises auxquelles le pays est confronté, par comparaison avec les chiffres disponibles pour la même période de 2021, dans une déclaration faite lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil central de...

commentaires (3)

L’état est le plus grand criminel de ce pays qui pousse les gens au suicide. Le suicide devrait être comptabilisé comme décès suspect et ils devraient inculper les gens au pouvoir pour non assistance à personnes en danger et de crimes prémédité donc d’assassinat collectif.

Sissi zayyat

14 h 55, le 09 novembre 2022

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Commentaires (3)

  • L’état est le plus grand criminel de ce pays qui pousse les gens au suicide. Le suicide devrait être comptabilisé comme décès suspect et ils devraient inculper les gens au pouvoir pour non assistance à personnes en danger et de crimes prémédité donc d’assassinat collectif.

    Sissi zayyat

    14 h 55, le 09 novembre 2022

  • Pour l'instant, ce qui sauve la mise, contrairement à la situation dans des pays d'Afrique ou d'Amérique latine passés par des crises similaires, c'est que jusqu'à nouvel ordre il y a peu de gangs et donc pas de guerres de gangs.

    M.E

    16 h 52, le 08 novembre 2022

  • Evidement ! M Maoulawi parle de la petite criminalite. Ceux qui volent par faim ou necessite. Les grands criminels sont eux avec lui au gouvernement, parfois aussi a la chambre des deputes, dans la haute fonction publique et a la tete des banques. Il n'y a pas de statistiques pour cette criminalite la. Sans oublier, bien sur, les assassins milichiens aux turbans intouchables.

    Michel Trad

    16 h 46, le 08 novembre 2022

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