Le risque de paralysie politique au Liban a augmenté après que les élections du 15 mai dernier ont débouché sur un Parlement fragmenté, selon le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, qui a mis en garde contre un possible "désastre" en raison de l'absence de majorité.
Le général Ibrahim a également déclaré que l'instabilité sociale dans le pays, qui traverse une grave crise économique, l'inquiétait davantage que l'instabilité politique. "Les résultats de cette élection pourraient provoquer un désastre puisque nous avons de grands blocs politiques avec des écarts croissants entre eux sur diverses questions et aucune majorité pour adopter des lois", a déclaré le général au magazine General Security, la publication de l'agence de sécurité libanaise.
Le Hezbollah et ses alliés ont perdu la majorité qu'ils détenaient depuis 2018 lors des élections du 15 mai dernier, les premières depuis que le pays a commencé à s'enliser dans une profonde crise économique, aggravée en août 2020 avec l'explosion qui a dévasté le port de Beyrouth. Les législatives ont consacré deux grands vainqueurs : les Forces libanaises de Samir Geagea, allié de l'Arabie, qui deviennent le premier bloc chrétien dans l’Assemblée avec 19 députés, mais aussi les mouvements de la contestation qui obtiennent 13 sièges. Ces deux développements ont pour principal effet de faire perdre au Hezbollah et à ses alliés leur majorité au Parlement.
"Le peuple a le droit de s'opposer et de faire entendre sa voix sur l'effondrement de la livre libanaise, mais nous ne voulons pas que les choses se transforment en chaos et nous travaillons très dur pour empêcher le pays d'entrer dans le chaos social", a déclaré Abbas Ibrahim.
Bien que majoritaires en nombre de sièges, les adversaires du Hezbollah n'ont pas réussi à empêcher mardi la réélection de Nabih Berry pour un septième mandat à la tête du Parlement et celle du candidat du CPL Elias Bou Saab à la vice-présidence de la Chambre.
commentaires (8)
Ya latiif comme abbas a rsison, "Les résultats de cette élection pourraient provoquer un désastre" sans l'élection le paradis était garanti mais maintenant qu'on a péché... le désastre nous guette et bien sûr les panneaux "pub-lici-taires", de la route de l'aéroport, ne sont que bienvenue en enfer...
Wlek Sanferlou
16 h 47, le 05 juin 2022