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Politique - Sommet d'Alger

La Ligue arabe insiste : le Liban doit mettre en oeuvre les réformes et élire un président

Riyad appelle à "l'élection d'un nouveau chef de l’État à même d'unifier le peuple libanais".

La Ligue arabe insiste : le Liban doit mettre en oeuvre les réformes et élire un président

Des dirigeants arabes réunis lors d'un sommet de la Ligue arabe à Alger, le 1er novembre 2022. Photo Tunisian Presidency/Handout via REUTERS

La Ligue arabe a appelé mercredi, lors de la cérémonie du clôture du sommet d'Alger, le Parlement libanais à élire un nouveau président et le gouvernement à "mettre en oeuvre des réformes". Le Liban est confronté à une double vacance au niveau de l'Exécutif pour la première fois dans son histoire, qui vient s'ajouter à un effondrement économique de grande ampleur. De son côté, le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a appelé l'organisation panarabe à "la coopération", déplorant le fait que son pays "n'est plus ce qu'il était".

Mardi, premier jour de la vacance présidentielle au Liban a coïncidé avec le sommet de la Ligue arabe, qui se tient pour la première fois en trois ans en raison de la pandémie de Covid-19. Le Liban était représenté à cette réunion de haut niveau de l'instance pan-arabe par Nagib Mikati, qui était accompagné d'une délégation comprenant, entre autres, le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et son collègue de l'Energie, Walid Fayad.

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"Nous renouvelons notre solidarité avec la République libanaise, afin de préserver sa sécurité et sa stabilité et soutenir les mesures prises pour étendre sa souveraineté sur ses territoires terrestre et maritime", a affirmé la Ligue arabe dans un communiqué publié à l'issue du sommet d'Alger. L'institution panarabe a également souligné la nécessité que "le gouvernement actuel mette en œuvre les réformes requises et que le Parlement élise un nouveau président". Elle n'a pas appelé en revanche à la formation d'un nouveau cabinet. 

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, avait averti mardi qu'une vacance présidentielle prolongée au Liban "aura des conséquences négatives" pour le pays.

Le Liban est sans président de la République après la fin du sexennat de Michel Aoun, le 31 octobre. Les députés libanais ont échoué, lors des quatre séances parlementaires, à élire un nouveau chef de l'Etat, et ils ne sont toujours pas parvenus à un consensus, comme il est de coutume au Liban. Mercredi, le président du Parlement Nabih Berry a renoncé à convoquer les différentes formations politiques à une séance de dialogue autour de l'élection présidentielle, une initiative qu'il prônait afin de trouver un consensus autour d'un successeur. Le pays se retrouve aussi sans gouvernement actif après que M. Aoun a signé un décret sur la démission du cabinet Mikati, qui gérait les affaires courantes depuis mai. La légitimité d'une telle procédure fait toutefois débat.

"Unifier le peuple"
Face à cette crise politique, le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane a insisté pendant le sommet, "sur l'élection d'un nouveau président à même d'unifier le peuple libanais et d'œuvrer avec les parties actives régionales et internationales pour dépasser la crise actuelle et exécuter les résolutions internationales, notamment celles émises par le Conseil de sécurité et la Ligue arabe". Il a enfin souligné la nécessité de respecter l'accord de Taëf", assurant que son pays veille sur "la souveraineté, la sécurité et la stabilité au Liban".

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Peu auparavant, au cours d'une réunion avec M. Mikati, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait lancé un appel similaire : l'élection d'un nouveau chef de l'Etat permettrait, selon lui, d'entraîner une "renaissance pour le Liban", avait-il estimé selon un communiqué publié par le bureau de presse du Premier ministre libanais sortant. Par ailleurs, Nagib Mikati a demandé au président égyptien de fournir au Liban des médicaments et vaccins pour lutter contre l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays, ce à quoi "le président Sissi a affirmé avoir donné des directives pour que Le Caire réponde à cette demande." 

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Prenant la parole au sommet, Nagib Mikati a appelé les Etats membres de la Ligue arabe à "la coopération", soulignant que le Liban en pleine crise socio-économique et qui connaît actuellement une double vacance au niveau de l'exécutif "n'est plus ce qu'il était". Il a expliqué que "le gouvernement s'est retrouvé face à une crise inédite qui l'a contraint à avancer avec beaucoup de lenteur et de prudence afin de remédier à cette situation et construire un socle convenable pour aider le pays à arriver à bon port".

Pour sa part, le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a confié à L'Orient-Le Jour que la délégation libanaise qui participe au sommet est parvenue à faire figurer le rapatriement des réfugiés syriens parmi les décisions prises à l'issue de la réunion "et non le fait qu'il faut les aider dans le pays-hôte". Toutefois, aucune mention des réfugiés n'a été faite dans le communiqué final du sommet.
Un premier groupe de réfugiés présents au Liban est retourné en Syrie le 26 octobre, dans le cadre d'un plan du gouvernement sortant de Nagib Mikati qui prévoit le rapatriement de 15.000 réfugiés par mois.

La Ligue arabe a appelé mercredi, lors de la cérémonie du clôture du sommet d'Alger, le Parlement libanais à élire un nouveau président et le gouvernement à "mettre en oeuvre des réformes". Le Liban est confronté à une double vacance au niveau de l'Exécutif pour la première fois dans son histoire, qui vient s'ajouter à un effondrement économique de grande ampleur. De son côté, le...

commentaires (2)

La Ligue arabe insiste : le Liban doit mettre en oeuvre les réformes et élire un président, oui mais dans le même ordre. Un président patriote doit être élu pour imposer les réformes et sauver notre pays et pour cela il aurait besoin de l’appui réel et inconditionnel de tous les pays amis.

Sissi zayyat

11 h 46, le 03 novembre 2022

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Commentaires (2)

  • La Ligue arabe insiste : le Liban doit mettre en oeuvre les réformes et élire un président, oui mais dans le même ordre. Un président patriote doit être élu pour imposer les réformes et sauver notre pays et pour cela il aurait besoin de l’appui réel et inconditionnel de tous les pays amis.

    Sissi zayyat

    11 h 46, le 03 novembre 2022

  • Concernant le liban ce sommet serait celui des lapalissades...

    Wlek Sanferlou

    22 h 42, le 02 novembre 2022

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