Le président du Parlement au Liban Nabih Berry a renoncé mercredi à convoquer les différents groupes politiques à une séance de dialogue autour de l'élection présidentielle, une initiative qu'il prônait afin de trouver un consensus autour d'un successeur à Michel Aoun, dont le mandat a pris fin le 31 octobre. Le Liban est depuis mardi en vacance totale de l'Exécutif, sans président et avec un cabinet chargé d'expédier les affaires courantes depuis mai dernier.
"Après avoir consulté les avis autour de l'invitation au dialogue entre les groupes parlementaires pour arriver à un président de consensus, le président Berry s'excuse de ne pas pouvoir poursuivre dans cette direction à la suite de l'opposition et des réserves émises par les deux groupes des Forces libanaises (FL) et du Courant Patriotique libre (CPL)", rapporte le bureau du chef du Législatif dans un bref communiqué.
Lors des quatre premières séances parlementaires consacrées à l'élection présidentielle, les députés ont échoué à élire un nouveau président. M. Berry n'a pas convoqué de nouvelle séance électorale, mais avait prôné la tenue d'un dialogue entre les différents groupes parlementaires. Une proposition déclinée par plusieurs forces politiques.
Chef du mouvement chiite Amal, le président Berry appelle régulièrement à trouver un "consensus", tout comme son allié le Hezbollah. Le tandem chiite ne veut pas d'un président qui lui soit hostile, là où les forces d'opposition, comme les FL, certains indépendants et certains députés de la contestation populaire appellent à élire un président qui tienne tête au Hezbollah.
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