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Politique - Diplomatie

Une longue vacance « aura des conséquences néfastes », prévient la Ligue arabe

L’UE exhorte le Liban à élire un président et former un gouvernement « avec la plus grande urgence ».

Une longue vacance « aura des conséquences néfastes », prévient la Ligue arabe

Le bureau du président de la République resté vide après la fin du mandat de Michel Aoun, dont le successeur n’a pas pu être élu dans les délais constitutionnels. Mohammad Azakir/Reuters

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, a averti hier que la vacance présidentielle au Liban sur une période prolongée « aura des conséquences néfastes » pour le pays, qui vient de rentrer dans une vacance totale de l’exécutif après la fin lundi du mandat du chef de l’État Michel Aoun, aucun successeur ne lui ayant encore été trouvé et alors que le gouvernement actuel est démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes depuis mai dernier. Le premier jour de cette vacance présidentielle coïncidait avec le sommet de la Ligue arabe qui se tient (hier et aujourd’hui) à Alger, une première en trois ans en raison de la pandémie de coronavirus. Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, s’y est rendu à la tête d’une délégation comprenant, entre autres, le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et son collègue à l’Énergie Walid Fayad.Dans des propos rapportés dans un communiqué de Gamal Rushdie, porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Aboul Gheit « considère que la vacance présidentielle sur une période prolongée aura des conséquences néfastes sur le Liban, avec les défis actuels auxquels il est confronté ». Il assure du « soutien total de la Ligue arabe à l’État libanais afin de surmonter cette période délicate » et insiste sur « la nécessité pour le gouvernement actuel d’adopter les réformes demandées, et pour les politiciens libanais d’assumer leurs responsabilités ».

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Le secrétaire général de la Ligue arabe rappelle également « la nécessité de placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération, afin d’aboutir à des ententes qui permettent de mettre fin au blocage politique et de trouver des solutions, sans rentrer dans un vide présidentiel que le pays ne peut supporter ».

La Chambre s’est réunie quatre fois jusqu’à présent pour tenter d’élire un nouveau président, mais n’y est pas parvenue, faute d’accord politique sur un candidat comme cela est de coutume. Le président de la Chambre, Nabih Berry, n’a pas encore fixé de date pour une nouvelle séance.

De sérieux risques

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui aussi exhorté hier les dirigeants libanais à former un gouvernement et élire un président « avec la plus grande urgence ». « La volatilité institutionnelle aggravée par l’instabilité économique poserait de sérieux risques pour le Liban et son peuple », a affirmé M. Borrell dans une déclaration publiée sur le site officiel de l’Union européenne. Il souligne que l’UE « appelle une fois de plus les dirigeants libanais à organiser l’élection présidentielle et à former un gouvernement avec la plus grande urgence ». Le chef de la diplomatie européenne rappelle également qu’« en juillet 2022, l’UE a renouvelé un cadre de sanctions permettant d’imposer des mesures restrictives aux personnes ou entités bloquant la sortie de la crise libanaise ».

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« L’UE reste déterminée à continuer d’aider le Liban et sa population à progresser vers la reprise et la stabilité qu’ils méritent. Dans le même temps, l’UE exhorte les dirigeants libanais à assumer leurs responsabilités et à prendre des mesures », conclut Josep Borrell.La veille, au dernier jour du mandat de Michel Aoun, la France avait elle aussi appelé à une sortie rapide de cette crise institutionnelle. « La France appelle l’ensemble des acteurs libanais à prendre leurs responsabilités et à être à la hauteur du moment, pour le Liban et les Libanais. Elle appelle les députés libanais à élire, sans délai, un nouveau président de la République », a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « Le Liban traverse une crise économique, financière, sociale grave et inédite, qui requiert le bon et plein fonctionnement de toutes ses institutions (présidence, gouvernement, Parlement) pour prendre les mesures qui s’imposent pour redresser le pays et améliorer urgemment la situation des Libanais », a ajouté le Quai d’Orsay.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, a averti hier que la vacance présidentielle au Liban sur une période prolongée « aura des conséquences néfastes » pour le pays, qui vient de rentrer dans une vacance totale de l’exécutif après la fin lundi du mandat du chef de l’État Michel Aoun, aucun successeur ne lui ayant encore été trouvé et...

commentaires (2)

Ou pas.

Sissi zayyat

11 h 43, le 03 novembre 2022

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Commentaires (2)

  • Ou pas.

    Sissi zayyat

    11 h 43, le 03 novembre 2022

  • Ils ont tous inventé l’eau chaude avec leurs déclarations à l’eau de rose

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 08, le 02 novembre 2022

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