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Politique - Présidentielle au Liban

Toujours "pas candidat", Bassil appelle à trouver "un président de consensus"

Le chef du CPL maintient le flou sur le fait d'avoir rencontré l'émissaire américain Amos Hochstein lors de la dernière étape des négociations sur la frontière maritime avec Israël.

Toujours

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil lors d'un entretien télévisé, le 1er novembre 2022. Capture d'écran al-Jadeedè

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil, a déclaré mardi soir qu'il soutenait l'idée de trouver "un président de consensus" et a affirmé qu'il n'était pas candidat à la présidence de la République.

Le gendre de l'ex-Président Michel Aoun a ajouté que la responsabilité d'élire un successeur incombe au Parlement, alors que le Liban connaît une double vacance de l'Exécutif sans précédent. Le mandat du président Michel Aoun a officiellement pris fin le 31 octobre, laissant derrière lui un cabinet d'expédition des affaires courantes et aucun successeur à la magistrature suprême. Une première dans l'histoire du pays.

Dans un entretien télévisé à la chaîne locale al-Jadeed, M. Bassil a affirmé que "le Parlement est responsable (...) d'abord de l'élection d'un président et ensuite de la productivité", sans donner plus de précisions. Dans son dernier discours tenu dimanche, Michel Aoun a signé le décret de démission du gouvernement sortant et demandé au Premier ministre sortant Nagib Mikati de "se récuser", dans une lettre adressée au président du Parlement Nabih Berry. M. Mikati a réfuté toute base légale à cette lettre, affirmant que son gouvernement "continuera d'exercer toutes ses fonctions, y compris l'expédition des affaires courantes". 

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Selon la Constitution, le gouvernement est déjà considéré comme démissionnaire depuis la fin de la législature précédente et l’élection d’un nouveau Parlement, en mai dernier. Néanmoins, M. Berry a convoqué les députés du pays à une session jeudi pour la lecture de la lettre de Michel Aoun.

Consultation du Hezbollah

"S'il y avait du sérieux, la discussion de la lettre du président aurait eu lieu lundi, pas jeudi", a lancé Gebran Bassil mardi soir. "Nous aurons quelque chose à dire (à ce sujet) lors de la session", a-t-il poursuivi. Il a ensuite ajouté que son parti "n'a pas consulté le Hezbollah sur la question de la signature d'un décret considérant le gouvernement comme démissionnaire". 

Le chef du CPL indique avoir "consulté le Hezbollah en profondeur, sur notre position sur le gouvernement. Un accord a été conclu entre le tandem chiite (Hezbollah-Amal) et M. Mikati pour que ce gouvernement ne tienne pas de réunions, étant donné son caractère démissionnaire. Mais ils peuvent inventer des questions pour forcer à tenir des réunions", a-t-il également critiqué.

Quatre sessions parlementaires consacrées à l'élection présidentielle ont échoué en raison de l'absence de consensus politique, comme cela est de coutume au Liban. Aucun candidat n'a obtenu la majorité des deux tiers nécessaire au premier tour de scrutin pour être élu président. Entre les deux tours, de nombreux députés ont quitté les séances, provoquant un défaut de quorum.

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Bassil ou le chaos

Gebran Bassil a également déclaré que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, "a formulé une idée stratégique selon laquelle il me fait confiance ainsi qu'à Sleiman Frangié... (mais) l'absence de mon soutien à M. Frangié est bien connu depuis le départ. J'appelle à un accord sur un troisième candidat", a lancé M. Bassil à propos du leader des Marada, son grand rival dont le nom circule également parmi les candidats présidentiables.

Le Liban est entré en période d'élection présidentielle le 1er septembre, mais M. Berry a attendu le 29 septembre pour convoquer la première session électorale. Face à un camp uni derrière le Hezbollah et qui vote jusque-là blanc, l'opposition reste noyée dans ses divergences, accentuées par des dissensions au sein du bloc des députés issus de la contestation populaire.

Accord sur la frontière maritime avec Israël

M. Bassil, qui est sanctionné par les États-Unis pour corruption, avait récemment déclaré à Reuters qu'il avait joué un rôle en coulisses dans les négociations menées sous l'égide des États-Unis pour délimiter la frontière maritime du Liban avec Israël, en assurant la liaison avec le Hezbollah. L'accord entre les deux pays, officiellement signé le 27 octobre, a été salué par les trois pays comme une réalisation historique, qui a marqué une rupture diplomatique avec des décennies de guerre et d'hostilité et a ouvert la porte à l'exploration énergétique offshore.

Le chef du CPL a déclaré mardi qu'il "ne dément ni ne confirme" avoir rencontré Amos Hochstein, l'émissaire américain chargé des négociations indirectes entre Beyrouth et Tel Aviv, lors de la dernière étape de ces négociations. "Le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, qui est du Courant patriotique libre, l'a rencontré, alors quelle est la différence entre nous ?", a demandé M. Bassil. M. Bou Saab n'est pas membre du parti, mais sa proximité avec le CPL est connue.

Portrait

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Dans le cadre de l'accord sur la frontière maritime avec Israël, le Liban a renoncé à sa revendication maximaliste de la ligne 29, qui lui permettait de revendiquer 1.430 km2 supplémentaires et une partie du champ de Karish, dont la richesse en hydrocarbures est avérée. En échange, le Liban a obtenu la zone délimitée par la ligne 23 et tous les droits d'exploitation du champ de Cana, encore inexploré.

M. Bassil a également déclaré mardi que, lors des négociations indirectes avec Israël, "nous nous sommes toujours appuyés sur deux menaces : diplomatiquement par la question de la ligne 29, et militairement par les drones non armés et le rôle du Hezbollah".

Lors d'une interview à Reuters, Michel Aoun avait affirmé qu' "une fois qu'il (Gebran Bassil) sera élu président, les sanctions disparaîtront".

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil, a déclaré mardi soir qu'il soutenait l'idée de trouver "un président de consensus" et a affirmé qu'il n'était pas candidat à la présidence de la République.Le gendre de l'ex-Président Michel Aoun a ajouté que la responsabilité d'élire un successeur incombe au Parlement, alors que le Liban connaît une double vacance...

commentaires (4)

Depuis que le CPL a fait partie de l'équipe Ministérielle, tout, c'est transformé en Banque Personnel. Pas d'électricité, Karish, etc... Bassil ne se présente pas comme candidat, mais opterait pour une troisième personne, un Président de "Consensus". Je traduis, un Président qui sera proche du CPL, pas beaucoup de personnalité et qui sera mon Secrétaire Exécutif! Un autre PANTIN. Un Député comme Bassil, qui veut que le Hezbollah soit toujours reconnu comme une armée auxiliaire, pour moi cela se traduit, "je n'ai aucune confiance dans l'armée libanaise pour défendre le pays." Bref grand parleur et petit faiseur. Il doit au fond se réjouir de la double vacance.

Marwan Takchi

20 h 30, le 02 novembre 2022

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Commentaires (4)

  • Depuis que le CPL a fait partie de l'équipe Ministérielle, tout, c'est transformé en Banque Personnel. Pas d'électricité, Karish, etc... Bassil ne se présente pas comme candidat, mais opterait pour une troisième personne, un Président de "Consensus". Je traduis, un Président qui sera proche du CPL, pas beaucoup de personnalité et qui sera mon Secrétaire Exécutif! Un autre PANTIN. Un Député comme Bassil, qui veut que le Hezbollah soit toujours reconnu comme une armée auxiliaire, pour moi cela se traduit, "je n'ai aucune confiance dans l'armée libanaise pour défendre le pays." Bref grand parleur et petit faiseur. Il doit au fond se réjouir de la double vacance.

    Marwan Takchi

    20 h 30, le 02 novembre 2022

  • KARISH . KANA ET Cie, POUR NOUS SIMPLE CITOYEN LIBANAIS (SAUF POUR LE BLA, BLA ) ÇA DONNE QUOI ? POURTANT, POUR LE FUTUR DE NOS ENFANTS, IL FAUT SE MÉFIER DU GENRE PARTICULIER DE LA MÉCHANCETÉ DÉDAIGNEUSE QUI EST LA CARACTÉRISTIQUE DE LA POLITIQUE ISRAÉLIENNE....À BON ENTENDEUR , SALUT .

    aliosha

    13 h 02, le 02 novembre 2022

  • Le hezb regrette cette aliance je suis sur :)

    Jack Gardner

    12 h 02, le 02 novembre 2022

  • Rétablir la confiance dans le Liban en nous rendant notre pognon c’est la seule alternative qu’aura le nouveau président sinon le Liban est mort et le féodalisme reprendra son cours avec comme conséquences les réapparitions de plusieurs présidents de la confessionalique Libanaise . Et bis trirepetita!!!!!

    PROFIL BAS

    11 h 59, le 02 novembre 2022

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