Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré samedi à l'agence Reuters que le Liban pourrait sombrer dans un "chaos constitutionnel", sans que personne ne soit en mesure de lui succéder à la magistrature suprême, alors que le gouvernement actuel de Nagib Mikati est seulement chargé d'expédier les affaires courantes depuis le 22 mai.
M. Aoun doit quitter le palais présidentiel dimanche, un jour avant la fin de son mandat de six ans, mais quatre sessions d'un parlement fracturé n'ont pas permis de dégager un consensus sur un candidat à la présidence de la République.
Si le Liban a déjà été confronté à des vacances présidentielles prolongées par le passé, il se trouve aujourd'hui au bord d'une situation sans précédent, avec à la fois une présidence vacante et un cabinet intérimaire aux pouvoirs limités.
Selon M. Aoun, un mouvement politique de dernière minute pour résoudre la crise constitutionnelle est possible, mais il n'y a "aucune décision finale" sur ce que cela pourrait impliquer.
Dans l'esprit de nombreux Libanais, la présidence de Michel Aoun est inextricablement liée aux pires jours de leur histoire depuis la guerre civile de 1975-1990, avec une grave crise financière qui a débuté en 2019 et l'explosion meurtrière au port de Beyrouth en août 2020.
"Les sanctions disparaîtront"
Son gendre Gebran Bassil, qui a été placé sur une liste de sanctions par les États-Unis en 2020 pour corruption présumée, a des ambitions présidentielles. Il a nié ces allégations, et Michel Aoun a soutenu samedi que ces sanctions ne l'empêcheraient pas d'être éventuellement candidat à la présidence. "Une fois qu'il sera élu (président), les sanctions disparaîtront", a dit M. Aoun, sans plus de détails.
Au cours de sa dernière semaine en tant que président, le chef de l'État a signé un accord sous l'égide des États-Unis délimitant la frontière maritime sud du Liban avec Israël - une modeste avancée diplomatique qui permettrait aux deux pays d'extraire du gaz naturel des gisements maritimes.
D'après lui, le Hezbollah, qui a envoyé des drones non armés au-dessus d'Israël et menacé d'attaquer ses plateformes offshore à plusieurs reprises, a servi de "dissuasion" qui a contribué à maintenir les négociations en faveur du Liban. "Cela n'a pas été coordonné (avec le gouvernement). C'était une initiative prise par le Hezbollah et elle a été utile", a déclaré M. Aoun.
Il a ajouté que l'accord ouvrait la voie à des découvertes de gaz qui pourraient être la "dernière chance" du Liban de se remettre d'un effondrement financier de trois ans qui a coûté à la monnaie nationale 95 % de sa valeur et plongé 80% de la population dans la pauvreté.
LA VERITE ET LA FRANCHISE DISENT QU,IL N,EST PAS JUSTE QUE BERRY ET MIKATI RESTENT. ILS DOIVENT PARTIR AVEC LUI AINSI QUE LE BARBU SON ALLIE ET MAITRE POUR QUE LE NETTOYAGE SOIT PLUS TOTAL. ET APRES LE TOUR DE TOUS LES VOLEURS ET MAFIEUX RESTANTS.
13 h 34, le 30 octobre 2022