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Politique - Présidentielle au Liban

Geagea : Si l'opposition s'accorde sur mon nom, je suis prêt

Le chef des FL laisse la porte ouverte à l'élection de Joseph Aoun mais "préfère un président politique" ; quant à Sleiman Frangié, "il reste un membre de l'autre camp".

Geagea : Si l'opposition s'accorde sur mon nom, je suis prêt

Le chef des Forces Libanaises Samir Geagea (g) lors d'une interview télévisée, le 26 septembre 2022. Photo Twitter/@DrSamirGeagea

"Si la majorité de l'opposition s'accorde sur mon nom pour la présidence de la République, je suis prêt", a lancé lundi soir le chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea, alors que le Liban est en période d'élection présidentielle depuis début septembre et que les députés doivent élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre.

Le leader maronite a également donné sa position sur les autres noms de présidentiables qui circulent, notamment le commandant en chef de l'armée libanaise Joseph Aoun et le chef des Marada, Sleiman Frangié. S'il n'a pas fermé la porte à l'élection du premier, il a affirmé "préférer un président politique" ; le second, lui, "reste un membre de l'autre camp" sans cesse dénoncé par Samir Geagea, à savoir celui du Hezbollah, ce qui rend son élection impensable selon lui.

Programme clair

Lors d'un entretien télévisé accordé à la chaîne locale LBCI, dans le cadre de l'émission 2030 du journaliste Albert Kostanian, le chef des FL l'a assuré : "Si la majorité de l'opposition s'accorde sur mon nom pour la présidence de la République, je suis prêt pour cela et pour préparer mon programme électoral, sachant que je l'ai déjà présenté lors des précédentes élections". Une référence au scrutin législatif de mai 2022 à l'issue duquel le parti de Samir Geagea et ses affiliés ont raflé 19 sièges. "Nous avons un programme clair avec lequel nous avons mené la bataille des législatives", a-t-il insisté.

Grand angle

Dans la cuisine des élections présidentielles libanaises

Alors que l'échéance présidentielle approche, le leader de Meerab tente de réunir les forces d'opposition au camp du président Aoun et du parti qu'il a fondé, le Courant patriotique libre (CPL), dont le tandem chiite Amal-Hezbollah sont les alliés politiques. Samir Geagea avait appelé début septembre à l'élection d'un "président de confrontation" face à ce camp politique, nuançant plus tard qu'il ne faisait pas allusion à "des affrontements dans la rue", après des critiques. 

"Il est évident que nous ne discuterons pas avec le CPL, le Hezbollah ou Amal, car ce sont eux qui nous ont amenés là où nous sommes", a de nouveau tancé le chef des FL lundi soir. "Mais il y a 67 députés d'opposition, c'est pourquoi nous devons nous entendre autour d'un président qui rassemble les critères requis", a-t-il poursuivi, affirmant avoir "commencé à évoquer plusieurs noms de présidentiables avec les députés de l'opposition" sans les dévoiler toutefois.

Joseph Aoun et Sleiman Frangié

Interrogé sur la possible candidature du commandant en chef de l'armée Joseph Aoun à la magistrature suprême, Samir Geagea a déclaré : "Nous ne sommes pas contre l'élection du commandant en chef de l'armée comme président, mais nous préférons un président politique", indiquant également que selon lui, "le président ne doit pas être un technocrate mais un homme politique, avec une position claire".

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Sleiman Frangié surfe sur la vague du consensus

Quid de Sleiman Frangié ? "Malgré la relation personnelle et les contacts que nous avons, il reste un membre de l'autre camp et ne le nie pas", a lancé Samir Geagea. "S'il parvient à la présidence, sur quels blocs s'appuiera-t-il sinon ceux du tandem chiite?", a-t-il questionné, bien que l'intéressé se défende souvent de représenter le camp du Hezbollah. Lors d'une interview télévisée la semaine dernière, le chef des Marada a affirmé qu'il "n'est pas le candidat" du parti de Hassan Nasrallah, dans une tentative de se présenter comme un présidentiable de consensus.

Le chef des FL a également évoqué sa relation avec le Parti Socialiste Progressiste (PSP) de Walid Joumblatt, qui est moins fermé à un consensus avec le Hezbollah. "La relation est ouverte avec le PSP, il n'y a aucune rupture entre nous", a assuré Samir Geagea. "Il y a certains noms de présidentiables que nous partageons avec eux ainsi qu'avec d'autres groupes", a-t-il poursuivi.

Mettre à l'aise l'Arabie saoudite

Le leader de Meerab a également évoqué les relations internationales du Liban avec ses voisins arabes, en lien avec l'élection présidentielle.  "L'Arabie saoudite ne coopérera pas avec le Liban en cas d'élection d'un président qui la mette mal à l'aise et qui provienne d'un bord politique bien connu", a-t-il lancé, dans une pique au camp pro-Hezbollah, qui revendique ostensiblement son affiliation à Téhéran. 

Samir Geagea a par ailleurs évoqué les récents braquages en série qui ont défrayé la chronique dans un Liban en crise. "Je comprends la colère des déposants, mais nous ne pouvons pas continuer ainsi, car cela compromet les droits des autres déposants", a-t-il affirmé, faisant incomber la responsabilité de la situation actuelle "à l'État en premier lieu, à la Banque du Liban (BDL) et également aux banques". Lundi matin, certaines agences ont rouvert dans un contexte de tensions accrues et de mesures sécuritaires renforcées.

"Si la majorité de l'opposition s'accorde sur mon nom pour la présidence de la République, je suis prêt", a lancé lundi soir le chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea, alors que le Liban est en période d'élection présidentielle depuis début septembre et que les députés doivent élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat prend fin le 31 octobre.Le leader maronite a...

commentaires (13)

Le hic pour le Hakim , si à Dieu ne plaise il est élu President, est le déplacement . Il ne sort pratiquement pas de sa tour d’ivoire protégée d’ailleurs par une armée de gardes du corps.

Hitti arlette

22 h 27, le 28 septembre 2022

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Commentaires (13)

  • Le hic pour le Hakim , si à Dieu ne plaise il est élu President, est le déplacement . Il ne sort pratiquement pas de sa tour d’ivoire protégée d’ailleurs par une armée de gardes du corps.

    Hitti arlette

    22 h 27, le 28 septembre 2022

  • Dans l'état actuel sécuritaire, il devient évident que le chef de l'armée, reste le plus apte à se mouvoir à Baabda. Malgré lui. Car, l'Etat libanais n'existe plus actuellement. Il devra remplir un rôle ressemblant à Chéhab, sans pour autant permettre à l'armée de s'accorder des privilèges ou faire des exactions politiques. S'il est clair au préalable sur ces conditions, il sera le candidat favori, pour rétablir la loi d'abord, condition essentielle pour sortir de la crise économique. Par conséquent, il serait urgent que le parlement agisse pour faciliter cette éventualité sans perdre du temps.

    Esber

    06 h 15, le 28 septembre 2022

  • GEAGEA OUBLIE OU IGNORE L'HISTORIQUE DE LA FAMILLE JOUMBLATT !. LES HUIT DE JOUMBLATT VONT VOTER POUR SLEIMAN 2. QUI A AMENÉ SLEIMAN PREMEIR ? C'EST KAMAL JOUMBLATT. QUI NOUS A RAMENÉ BERRY ? C'EST WALID. QUI NOUS A AMENÉ LE HEZBOLLAH AU GOUVERNEMENT ? C'EST BIEN LE MÊME WALID. POUR QUI LES HUIT À JOUMBLATT VOTENT ? POUR SAMIR OU POUR SLEIMAN ? IL Y A QUE ABRUTIS QUI NE CONNAISSENT PAS LA RÉPONSE.

    Gebran Eid

    04 h 14, le 28 septembre 2022

  • Et bonjour la guerre

    Staub Grace

    20 h 30, le 27 septembre 2022

  • Le titre est trompeur. C’est bien dommage. Samir Geagea a dit clairement qu’il n’était pas un candidat autour duquel l’opposition pourrait se rassembler.

    Akote De Laplak

    18 h 03, le 27 septembre 2022

  • Scout toujours .... Apres Frangieh, qui se reve en candidat con-sensuel, Geagea aussi se prend au serieux en voulant se presenter comme candidat de TOUTE l'opposition ? La vraie opposition est LAIQUE, ce que M Geagea ne le sera jamais.

    Michel Trad

    15 h 54, le 27 septembre 2022

  • L'Orient-Le Jour. Est ce que le journaliste qui a résumé l’interview, l’a t’il vraiment regardé hier soir? Samir geagea a expliqué clairement dès le début de l’interview qu’il n’était pas candidat et qu’il était conscient qu’il n’y aurai jamais de consensus sur son nom. Et il a passé le reste de l’entrevue, à appeler les opposants au Hezbollah-Amal-cpl à s’entendre sur un nom commun qui ferait l’unanimité chez l’opposition. En voulant créer des titres accrocheurs, vous déformez le vrai message de l’entretien. Et c’est dommage

    Malek Pierre Anid

    14 h 12, le 27 septembre 2022

  • Quelle blague! Ou plutôt vaste programme!

    Ventre-saint-gris

    14 h 11, le 27 septembre 2022

  • Les vendus attendent que le nom de Joseph Aoun soit divulgué comme étant candidat à la présidence pour tout bloquer à la dernière minute évoquant le fait que c’est anticonstitutionnel, vu qu’il est toujours au poste de commandement de l’armée alors qu’il devrait être désigné comme tel deux ans après son renoncement à son poste. Un piège comme un autre auxquels nous sommes habitués pour créer un bloquage et imposer leur pion ou alors le chaos. Si ces politiciens ne voit le piège c’est qu’ils ne méritent même pas de tenir la porte d’un ministère pour faire entrer les vendus en charge de cette mascarade qui devient de plus en plus nauséabonde. Ils disent oui en apparence pour créer la surprise au dernier moment. Ils ont toujours gagné grâce à leurs ruses et les autres restent sourds et aveugles à leurs manigances pétris de naïveté et d’auto-suffisance.

    Sissi zayyat

    13 h 33, le 27 septembre 2022

  • l'election de michel aoun a ete une erreure, mais pouvait-on l'eviter? ils ont laisse le pays pendant 2ans et demi sans president pour le faire arriver. Tant mieux qu'il soit arrive et demontre des la premiere annee que toute sa politique reposait sur sa soif du siege presidentiel et qu'il etait pret a toute les turpitudes pour assoir son pouvoir. Voila, le roi est finalement nu, bon debarrras

    Elementaire

    13 h 23, le 27 septembre 2022

  • Il est...presque...!!!...touchant...ou même renversant...ça dépend comment on le regarde... - Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 57, le 27 septembre 2022

  • Monsieur Geagea, vous êtes vous posé la question à savoir si vous avez les compétences pour être président de la république ? Vous n’avez pas démontré à ce jour que vous êtes brillant en politique, bien au contraire votre décision de soutenir Michel Aoun en 2016 a été la clé de son élection qui a mené le pays à la catastrophe et à la faillite. Une rétrospective et un examen de conscience le paraissent importants avant de prendre une telle décision. Quant aux deux autres présidentiables Gebran Bassil et Sleiman Frangieh, il n’y a même pas à se poser de question, ils sont tous les deux incompétents et l’un d’eux fait l’objet de sanctions US pour corruption avérée. Quant à Joseph Aoun, il me semble être un bon militaire et un bon patriote mais c’est insuffisant pour faire un bon président de la république. Pour le moment, aucun homme politique libanais n’a l’envergure pour devenir président de la république. Il faut élire une femme à ce poste pour clouer le bec à tous les machos de pacotille

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 10, le 27 septembre 2022

  • JE SUIS POUR SAMIR GEAGEA COMME PRESIDENT. UN HOMME FRANC, FAUSSEMENT ACCUSE ET INCARCERE PAR SES ADVERSAIRES SUPPOTS DE DAMAS, LE SEUL QUI S,EST EXCUSE POUR LES FAUTES COMMISES DURANT LE GUERRE CIVILE ET LE SEUL QUI N,A PAS COMMIS DE FAUTE DEPUIS SA LIBERATION. SI PAS LUI JE DIS OUI POUR JOSEPH AOUN LE CHEF DE L,ARMEE. UN HOMME INTEGRE ET HONNETE. SININ UN TECHNOCRATE QUI SOIT PATRIOTE MAIS DE GRACE ! PAS DE PYGMEE QUEL QUE SOIT SON NOM ET SA COULEUR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 00, le 27 septembre 2022

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